Afargang sort une nouvelle chanson « Leva og Døy » et signe chez By Norse Music

Mêlant héritage nordique, black metal et utilisation du violon Hardanger pour créer des paysages sonores, Afargang sort aujourd’hui un tout nouveau morceau, « Leva og døy ». Ce projet, né de l’imagination d’Olav L. Mjelva, violoniste norvégien reconnu, a récemment signé chez By Norse.

La chanson est tirée du prochain album « Andvake », dont la sortie mondiale est prévue le 13 juin. Les précommandes sont disponibles dans la boutique By Norse ici .

Olav L. Mjelva explique la chanson : « Vivre et mourir. C’est la seule chanson de l’album inspirée de la mythologie nordique. Les humains souhaitent la venue du dieu Frøy sur Terre. Frøy était celui qui jugeait les menteurs (entre autres choses. Il possédait aussi un bateau qui pouvait flotter sur terre, le Skibladner). Quand Frøy voit comment les Terriens se comportent, mentent et trompent, il entre dans une colère noire, ce que l’on peut entendre dans la dernière partie de la chanson . »

Si l’obscurité est la toile sur laquelle se dessinent les visions les plus audacieuses, alors Andvake – qui signifie « Âme Éveillée » en vieux norrois – marque l’arrivée d’Afargang avec une création vivante et implacable. Né du brassage incessant de l’héritage nordique et de l’extrême modernité, cet album vibre de la tension des contrastes : la lumière contre l’obscurité, l’ancien contre le nouveau, l’éthéré contre le poids inflexible de la distorsion. Plus qu’un album, c’est une invocation, un paysage sonore empreint de mélancolie, de résilience et de jugement.

Au cœur d’Afargang se trouve Olav Luksengård Mjelva, architecte et guide du groupe. Musicien dont l’âme résonne des échos du passé norvégien, sa maîtrise de la musique folk, et plus particulièrement du violon Hardanger, insuffle une dimension spectrale à la trame sonore du groupe. Mais Afargang n’est pas un exercice de nostalgie. C’est plutôt une collision de forces, où le poids de la tradition rencontre la puissance débridée du black metal. La voix de Mjelva, brute et imposante, véhicule quelque chose d’ancien et de sauvage.

Olav explique : « En tant que musicien folk, je considère la musique et la culture ancestrales norvégiennes comme une partie intégrante de mon héritage. J’utilise le violon pour créer des paysages sonores, plutôt que comme mélodie principale. Beaucoup de groupes de folk metal ne comprennent pas vraiment la musique folk. Ils écrivent des mélodies aux accents folkloriques, jouées avec des guitares lourdes, mais je ne trouve pas que cela fonctionne très bien. Je voulais utiliser les éléments nordiques comme paysage sonore pour accompagner cette musique très heavy. »

Olav et son coproducteur Stian Kårstad se partagent les guitares, leurs riffs se déployant sur toute la surface stéréo, créant une interaction dynamique. Les solos kaléidoscopiques d’Olav brillent de mille feux dans les couches sonores aiguës et atmosphériques de Stian, ajoutant à la fois du mordant et de la profondeur aux compositions, tout en garantissant un son à la fois unifié et expansif. Derrière eux, la basse de Sindre Bråthen Tjørswaag ancre le son d’une présence grondante, tandis que l’assaut percussif de Jon Even Schärer est à la fois complexe et primordial, créant des rythmes qui se déplacent comme des plaques tectoniques.

« Pour moi, cet album est un voyage qui entraîne l’auditeur à travers différents univers. Je voulais écrire une musique très sombre, mais bien sûr, l’album ne pouvait pas être aussi sombre, c’est pourquoi les chansons offrent des variations de ton, avec des signatures et des tempos différents » Olav.

Le résultat est un mélange viscéral d’agressivité et de tristesse. C’est une exploration de la mélancolie, de l’inquiétude et des espaces liminaires entre lutte et abandon.

Chaque morceau d’ Andvake explore ce voyage intérieur, tissant un récit sonore et thématique. Mot Verda (« Contre le monde ») s’ouvre sur le gémissement fantomatique du violon Hardanger avant de se transformer en un assaut black metal provocateur. Kvile (« Repos ») mêle l’intensité bouillonnante du mid-tempo à un jeu de guitare lumineux aux accents folk.

Afargang est à l’avant-garde d’un monde à la fois profondément familier et incroyablement inconnu.

Le morceau éponyme, Andvake (« Âme éveillée »), évolue avec une force lente et brûlante, oscillant entre harmonies éthérées et agressivité brute et noire, capturant le tourment d’une âme en transition. Leika (« Jouer ») offre un rare moment de lumière, ses mélodies folk-pop juxtaposées à des paroles profondément mélancoliques. Vêrfolne , bref interlude, présente des enregistrements d’archives du légendaire violoniste norvégien Olav Sataslåtten, offrant un moment de répit avant que Sjå Det Blånar (« Ça commence à devenir bleu »), inspiré du crépuscule, ne déferle dans un mélange de metal tranchant et de passages parlés. Leva Og Døy (« Vivre et mourir ») atteint un sommet d’intensité brute, intégrant la mythologie nordique à sa structure brutale et magnifique, tandis que I Di Eining (« Dans ton cercle ») est une complainte lourde et harmonique, imprégnée d’atmosphères doom. Le morceau de clôture Kom Ned (« Descends ») est une pièce solennelle et transcendantale qui invite l’auditeur à rechercher du sens et de la paix dans un monde tumultueux.

Il ne s’agit pas de folk metal tel que le monde l’a connu, ni d’une simple modernisation de sonorités anciennes. C’est une force en soi, puisant au cœur de la tradition nordique et la transformant en quelque chose de nouveau, d’incontesté.

Le processus d’enregistrement lui-même reflétait cette tension dynamique. Capté dans un environnement mêlant l’organique à l’extraordinaire, l’album respire la crudité de l’instrumentation live tout en conservant une profondeur quasi cinématographique. L’interaction entre les mains humaines et les instruments anciens, entre distorsion et mélodie, entre maîtrise et abandon, confère à Andvake sa présence indéniable. Chaque note, chaque couche sonore, est imprégnée d’intention, exigeant non seulement d’être entendue, mais aussi d’être ressentie.

En fin de compte, ces chansons sont méticuleusement calibrées pour transmettre à l’auditeur une expérience unique et transformatrice. Des expériences qui, espère Olav, sont propres à chacun. « L’idée de l’Âme Éveillée est quelque chose que je préfère ne pas décrire trop explicitement ; je préfère laisser cela à l’auditeur. Et honnêtement, il y a des idées dans ces paroles que je suis encore en train d’apprendre, ce qui est une bonne chose. »

Afargang est à l’avant-garde d’un monde à la fois profondément familier et incroyablement inconnu. Avec Andvake , ils n’ont pas simplement créé un album : ils ont exhumé une force, un mouvement, un son qui transcende les siècles et défie les frontières. C’est une musique qui refuse de s’effacer. Elle exige des nuits blanches. Elle exige une prise de conscience. Elle exige d’être affrontée de front.