SAHG – Delusions of Grandeur
Sortie le 28 octobre 2013
SAHG is:
Olav Iversen – vocals & guitars
Thomas Tofthagen – guitars
Tony Vetaas – bass & vocals
Thomas Lønnheim – drums & percussion
Voici une galette qui va inévitablement finir dans mon top 10 de cette année 2013, tant les norvégiens de SLAGH m’ont botté le cul dès la première écoute.
Quatrième opus cassant la logique de numérotation des précédents méfaits, cet excellent ne se nommera pas « SAGH IV » mais « Delusions of Grandeur », titre en phase avec la qualité de l’œuvre.
Remarquable osmose entre Led Zeppelin et Black Sabbath, deux géants dont ils sont fiers de revendiquer les influences, Slip Off The Edge Of The Universe ouvre les festivités en distillant un heavy atmosphérique des plus justes. Olav Iversen place de manière très efficace sa voix et sa rythmique, cimentant le tout pour vous perdre aux confins de l’univers.
Blizzardborne continu sur la lancé, aux volutes Zeppeliniennes, vous entrainant vers d’une profonde mélancolie planante au tournant de la dépression. Jouant avec vos sens les gus du grand nord savent manipuler le feu qui brule en vous.
Réveil brutal avec Firechild, assurément mon morceau préféré de l’album. A coups de gros son bien gras on chevauche à travers les Fjords natifs de SAGH. Cette compo est juste redoutablement efficace ! Je ne suis qu’au troisième morceau de l’album et je le trouve déjà brillant.
Les compos sont soignées et résolument modernes malgré le vécu du style au sein duquel ils puisent leur inspiration. Ils prouvent une fois de plus que l’on peut faire du neuf avec du vieux, et que cette source est loin d’être tarie.
Walls of Delusion enfonce le clou à coups de basse, une véritable coulée de plomb que Tony Vetass nous assène, doublé du tanneur de peau Thomas Lonnheim. Du heavy à l’état pur, sorti des cauchemars les plus sombres d’un Black Sabbath inspiré.
Ehter, avec une rythmique aux faux airs de Broken, Beat, & Scarred de metallica (cela n’engage que moi), continu le voyage dans les méandres d’un heavy couillu et puissant tranché par la voix éthérée de Iversen. Un vrai régal !
La suite est du même acabit. Voyage psychotique, parfois frôlant l’aliénation. Delusions of Grandeur n’en est que plus savoureux. Odium Delirium vous entrainera dans un maelstrom chaotique d’à peine deux minutes qui vous sembleront une éternité. Epique et intense, cet instrumental est savoureux.
Pour clore ce fameux millésime, Sleeper’s Gate To The Galaxyapaise les sens. Véritable pépite de 11 minutes, on a là un exercice de style ou tous les zicos font montre de leur talent sans tomber dans la démonstration. C’est tout simplement délicieux !
Vous l’aurez compris, ce dernier millésime des norvégiens m’a conquis en l’espace d’à peine 46 minutes. Loin d’être un ersatz de ses prestigieux ainés, SAGH impose son style et une identité propre apportant sa pierre à l’édifice.
Impossible de rester impassible face à cette œuvre que vous orienterez en fonction de votre humeur du moment. Inspiré et remarquablement produit, cet ouvrage et ses compositions sont soignés. Leur stoner rudement bien construit n’est pas sans rappeler parfois Haudrey Horne dont le guitariste est issu (et encore en activité au sein de ce même groupe).
Fans d’un certain son issu des 70’s, celui dont le métal tous styles confondus tire son essence, cet album est pour vous. Les autres… jeter une oreille dessus, vous y trouverez forcement votre compte.
Tracklist:
1. Slip Off The Edge Of The Universe
2. Blizzardborne
3. Firechild
4. Walls Of Delusion
5. Ether
6. Then Wakens The Beast
7. Odium Delirium
8. Sleeper’s Gate To The Galaxy
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