Among The Living
Interview

Entretien avec V’gandr, le bassiste/chanteur de Helheim

Te souviens-tu l’âge que tu avais lorsque tu as découvert le metal et quel était le premier album que tu as acheté ? 

Je devais avoir six ou sept ans mais je ne me souviens pas quel était le premier album que j’ai acheté. J’ai copié beaucoup de cassettes de mon frère aîné et j’écoutais la radio. Je me souviens que Twisted Sister et Europe étaient énormes pour moi à cette époque. J’achetais des cassettes avant les vinyles.

Helheim est né en 1992. Cette année marque le trentième anniversaire de la création du groupe. Avez-vous quelque chose de prévu pour cette année ? 

Oui nous allons faire un concert spécial à Bergen le 25 novembre au cours duquel nous allons interpréter un morceau de chaque album de notre discographie. C’est tout ce qui est prévu pour l’instant.


Helheim


Lorsque vous avez créé le groupe aviez-vous comme intention de proposer votre propre interprétation du Black Metal ? Et que penses-tu de la musique folk ? 

Nous évoluons toujours. Et nous avons toujours voulu faire quelque chose de différent. Helheim est et a toujours une question d’évolution et de progression. La musique folk a toujours été relativement absente chez Helheim à l’exception de certaines parties composées par le batteur.

Vous êtres, toi (V’gandr), H’grymnir, Hrymr le trio fondateur de Helheim. Reichborn vous a rejoints en 2008. Est-ce que vous vous connaissiez depuis longtemps avant de monter le groupe ? 

Je connais H’grymnir depuis l’âge de six ans, Hrymr depuis 1992 et Noralf (Reichborn) depuis 2007.

Tu es bien occupé puisque tu joues également avec Taake depuis 2007. Comment parviens-tu à combiner ton temps entre ces deux groupes ? 

Il n’y a aucun problème du tout. Aucun de ces deux groupes ne me prend tellement de temps que cela pourrait créer un conflit ?

« Jormundgand » votre premier album est sorti en 1995. Il est très rapide et intense tout particulièrement au niveau des vocaux. Comment vois-tu cet album avec le recul ? 

Il représente des adolescents furieux, l’agression de la rébellion, la bravade et la naïveté de la jeunesse. C’est toujours un album dont nous sommes fiers et je suppose celui pour lequel nous sommes le plus connu.

Votre nouvel album « WoduridaR » paru en 2021 est très différent du précédent « Rignir ». On peut parler d’un retour aux racines black metal. Comment expliques-tu cela ? 

Eh bien « Rignir » était un album que nous voulions faire. Le groupe souhaitait explorer la facette la moins agressive de Helheim avec des vocaux clairs qui occupaient une place importante. Nous n’avons pas voulu suivre ce même chemin avec « WoduridaR ». Nous voulions revenir à une certaine forme d’agressivité. Tu sais, il est important de faire ce que tu penses être juste. Pour nous cela signifie que nous avons toujours besoin d’explorer de nouveaux chemins ou de retourner vers styles dont nous nous étions éloignés.

Si je dis que ce nouvel album peut faire penser à un mélange des influences des albums suivants : « Heiðindómr ok mótgangr », « raunijaR « et « LandawarijaR ». Qu’en penses-tu ? 

Eh bien je suis assez d’accord avec cette affirmation, excepté pour « raunijaR ».

En mars 2021 Helheim a sorti un split avec Taake intitulé « Henholdsvis ». Peux-tu nous en dire un peu plus à propos de cette collaboration ? Et peux-tu nous parler de vos deux reprises. L’une « Orkan » de Taake, l’autre « Heksesabbat » d’Emperor. Pourquoi avez-vous choisi ces deux morceaux ? 

Et bien Hoest nous a tout simplement demandé si nous serions partants pour faire un split et nous lui avons répondu par l’affirmative. Nous avons choisi « Orkan » car nous voulions disséquer un titre de Taake et voir ce que nous pouvions faire avec. Comme nous avions besoin d’un second titre nous avons opté pour « Heksesabbat » que nous avions déjà enregistré pour un tribute. Nous avons donc simplement repris ce titre et fait un remix.

Dans le passé vous avez changé régulièrement de labels. Depuis « The Journeys And The Experience Of Death »  vous travaillez avec Dark Essence Records basé comme vous à Bergen. Comment vois-tu cette collaboration ? 

C’est parfait et je ne pense pas que nous changerons de label. Nous sommes contents de la façon dont les choses se passent avec eux tout simplement.

Avec l’album « The Journeys And The Experience Of Death” vous avez opté pour une approche plus death metal musicalement parlant et vous avez utilisez l’anglais. Quelles en étaient les raisons ? 

Nous voulions essayer quelque chose de différent. J’ai choisi l’anglais pour les textes car cela convenait mieux au groupe à ce moment-là. J’étais un peu fatigué d’écrire en norvégien et je voulais essayer quelque chose de d’autre. Etant donné que c’était un concept album nous trouvions que l’idée de combiner deux langues n’était pas appropriée.


Helheim


Vous avez joué au Hellfest le 18 juin dernier. Ce concert était vraiment excellent à mon sens. Quels souvenirs gardez-vous de cette date ? 

Merci. Le Hellfest était encore plus chaud que l’enfer mais néanmoins une très bonne expérience. Nous avons bien joué et tout s’est bien passé.

Comment parvenez-vous à établir une bonne set-list avec onze albums ? 

Hé bien effectivement, nous avons onze albums et du coup nous avons un vrai problème (enfin c’est un luxe) lorsque nous devons sélectionner des morceaux. Nous voulons montrer le meilleur de nous-mêmes et donc choisir les morceaux qui nous représentent le mieux. Si le public approuve, c’est gagnant-gagnant.

Tu écris tes textes en norvégien excepté pour « The Journeys And The Experience Of Death ». Quelle est la raison principale de ce choix ? 

C’est la langue avec laquelle je peux m’exprimer le plus facilement. De plus nous avons maintenant tellement l’habitude de chanter en norvégien que faire autrement nous semblerait étrange. C’est une part énorme de nous et ça ne sert à rien d’essayer de vendre plus de disques en passant à l’anglais. Cela ne nous semble tout simplement pas être le bon chemin.


Helheim


Peux-tu nous dire qui a fait les trois différents logos du groupe et qui s’est chargé de l’artwork de « WoduridaR » ? 

C’est H’grymnir. Il est graphiste et artiste. Il a fait tout ce qui visuel depuis « Blod And Ild ».

Quels types de souvenirs as-tu de la vie à Bergen au milieu des années 90 avec les autres groupes et les metalheads ? 

Rien de spécial. Juste sortir et boire des bières, écouter des albums, aller à des concerts, créer de la musique, enregistrer : vivre tout bonnement. Nous étions et nous sommes toujours un groupe qui ne cherche pas tellement à établir des liens sociaux. Nous sommes des solitaires.

La mythologie nordique est un thème que vous abordez depuis vos débuts. Quelle est la raison de ce choix ? As-tu des livres à recommander ? Quel type de réflexion as-tu à ce sujet ? 

Je suis tombé amoureux de la mythologie nordique depuis mon plus jeune âge et cela me suit toujours. Depuis ces dix dernières années je lis uniquement des livres sur ce sujet et sur le langage pré-nordique. Malheureusement, je ne me souviens pas précisément de tous les titres des livres que j’ai lus et il m’est donc difficile d’en recommander un.

Que penses-tu de la série Vikings ? 

Je ne l’ai pas vue.

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