Interview du groupe THE LAST EMBRACE
Interview par Byclown
Avec Sandy (Chant) et Olivier (Guitare)
Bonjour, nous sommes ici pour parler de votre nouvel opus The winding path , qui sort 1 an et demi après Essentia , votre album acoustique.
Quel est votre retour sur cet album ? Déjà de la part des critiques et du public sur le net, et enfin ce que vous avez pu ressentir en live.
Olivier (guitare) : Globalement je dois dire qu’on a eu de supers retours ! On évolue dans une sphère métal/prog, c’est toujours un peu casse gueule, soit ça passe, soit ça casse. Que ce soit sur Internet ou dans les magazines ça c’est bien passé, en plus on a fait pas mal de concerts donc c’est cool.
Comment se sont passées les dates pour « Essentia » ? Avez-vous joué l’intégralité de l’album en acoustique ou avez-vous aussi joué des morceaux plus anciens ?
Olivier : On a vraiment joué que de l’acoustique car cela nous a permis de réduire la configuration du groupe à 3, voire 2 musiciens, dont Sandy ( chant) et moi, et parfois Coco notre clavier. On a deux configurations, l’électrique et l’acoustique et il est vrai que, pour l’acoustique, vu que nous pouvons nous permettre d’être moins nombreux, cela nous a permis de jouer à peu près partout ..On a joué essentiellement l’intégralité de l’album acoustique avec en plus quelques reprises telles celle de Portishead que nous avons déjà joué sur Essentia, mais aussi une chanson de Marillion que nous avons joué hier soir au Gibus café, ou encore du Syd Matters. On a joué à peu près une vingtaine de dates.
Présente-moi le lien up actuel. A-t-il bougé depuis le dernier album ?
Sandy : On a donc Olivier à la guitare, qui est le seul membre originel du groupe, Pierre-Henry dit Coco au clavier, cordes arrangements et orchestrations, Chris à la batterie, Anthony à la basse et moi-même au chant.
Sans revenir à des choses électriques à l’excès, ce nouvel album offre un bon mix entre l’esprit du groupe et des nouvelles expérimentations, beaucoup d’éclectisme, voire même un peu de progressif, avec des morceaux à rallonge, changeant, mais toujours extrêmement mélodiques.
Est-ce que le travail s’est organisé différemment cette fois par rapport aux albums précédents ?
Olivier : C’était effectivement différent car sur les albums précédents car avant on maquettait tout et on enregistrait souvent sans avoir répété avant. Pour cet opus Coco et moi avons fait pas mal de choses mais à chaque fois on ramenait nos idées au studio de répétition et on retravaillait tout avec les autres membres du groupe. Ce coup-ci ça a été vraiment très collectif, chacun a pu ramener sa patte, ce qui en réalité fait vraiment vivre le morceau.
Est-ce que le fait de faire un morceau de 18 minutes est plus compliqué que de faire un morceau de 5 minutes ou est-ce la même chose en plus long ?
Sandy : C’est Coco qui a composé ce morceau, qui a composé tous les squelettes de bout en bout et nous on a rajouté notre patte par-dessus s, mais il savait dès le départ où il voulait aller.
Olivier : Personnellement moi j’ai posé mes guitares, et chacun a apporté sa touche car il faut bien faire vivre le morceau pour voir comment il va tourner, mais il est vrai que ce genre de morceau est un défi, déjà parce qu’il faut l’apprendre et réussir a le jouer en une fois sans se tromper, de plus c’est composé au piano, donc il m’a fallu tout réarranger. Globalement on en a chié (rires).
Sandy : Coco et notre batteur on des gouts vraiment très rock prog à l’ancienne, comme Genesis, Yes , etc .De fait, cela nous a fait évoluer dans notre jeu
Olivier : Je détestais Yes mais Coco m’a gavé avec ça donc je m’y suis mis et je ne regrette pas.
Combien de temps avez-vous mis pour composer cet opus ?
Olivier : Cette fois ci on a condensé au maximum donc a mis a peu près un an et demi pour le travail de compo et d’arrangement et puis les maquettes et le recording !
Parlons un peu de l’enregistrement chez notre ami Francis Caste, qui, une fois de plus, a fait de l’excellent travail !!
Combien de temps avez-vous mis pour enregistrer cela ?
Olivier : On a pris un mois entier pour enregistrer à Sainte Marthe, 21 ou 22 jours pour être exact et lui après a fait son mastering. Le travail avec lui est vraiment différent. Avant on travaillait de manière beaucoup plus éclatée, en enregistrant seulement les week end, du coup ça nous prenait 6 mois, alors que là on a fait du condensé. Francis a voulu vraiment un rendu live, voilà pourquoi on a joué avec de vrais amplis et pas des Pods, de vrais instruments aussi, surtout pour les instruments 70’s.Y’a pas de bidouilles.
Cela n’a-t-il pas été compliqué d’enregistrer les cordes chez Francis ? Question de place et surtout à cause du fait que ce ne soit pas sa spécialité…
Olivier : Petite exception justement ! Pour les cordes, nous avons enregistré dans le même studio où nous avions enregistré il y a deux albums, au Studio Minier, dans le 16eme.On les a intégré au mix et Francis à fait sa soupe après.
Cette « grande première » pour Francis, niveau style, n’a-t-elle pas été trop difficile ?
Olivier : Je voulais absolument bosser avec Francis, et j’ai vraiment du le harceler pour l’avoir car il est très dur à joindre, il est très occupé. On lui a envoyé les maquettes et vraisemblablement il a aimé le style et, de son aveu, ça lui permettais de faire quelque chose de vraiment nouveau. Pour l’enregistrement, pas vraiment de soucis particulier, mais pour le mastering c’est vrai que ça a pas forcement été simple pour lui mais le résultat est plus qu’à la hauteur. Lui mixe surtout des trucs Guitare/base/batterie mais là avec les cordes et le clavier, c’était un peu plus compliqué.
Que peux-tu me dire sur le contenu des paroles ? S’agit-il de 6 chansons différentes ou y a-t-il un fil conducteur ?
Sandy : C’est une idée qui est 6 fois déclinée de plusieurs façon. L’idée générale c’est assumer ses choix dans la vie, le chemin que l’on prend…
Olivier : Je pense que c’est la trentaine aussi, les questions que tu t’es posée à un moment donné, tes expériences…
Sandy : Je ne parle pas que de moi, je parle aussi un peu de toi d’ailleurs !
Olivier : Bon bah j’ai rien compris hein (rire), l’anglais et moi hein….
Sandy : Par exemple, la chanson White bird raconte l’histoire d’un conte celtique que j’ai retranscrit en anglais.
Donc tu as attendu que la musique soit faite pour écrire ou tu avais déjà écrit des choses que tu as adapté sur la musique ?
Sandy : Oui voilà, j’avais écrit des choses avant, et j’ai adapté en fonction des compos.
Comment voyez-vous l’évolution de votre musique depuis vos débuts ?
Olivier : Ce n’est pas si compliqué que ça, en tout cas pour moi. Je pense qu’on a juste viré vers le Prog.
Sandy : C’est surtout lié, à chaque fois, à l’arrivée de nouveaux membres qui ont apporté leurs couleurs. En 2006, on voit bien que notre musique comportait des nappes de claviers, les guitares étaient plus en avant, le chant aussi. C’était plus simple, plus rentre dedans .Depuis Aerial, et l’arrivée de Coco et d’Alexis, notre ancien batteur, c’est à partir de là que le coté prog a commencé à décoller.
Olivier : C’est vrai qu’on a réadapté notre manière de travailler par rapport à ce style de musique.
Peut-on donc s’attendre à ce que les prochains opus soient tres Progy ?
Olivier : Oui et non, on ne sait pas, on verra, tout reste possible.
Sandy : On est surtout guidé par nos influences. Dans « Field of mind », il y a des passages celtiques. Je n’aurais jamais pensé que Coco composerait des choses celtiques, c’était assez improbable mais très bon au final. Il y a parfois des choses comme ça qui sortent…
Olivier : C’est le bon côté avec le Prog, c’est que ça reste une musique ouverte ou tout est possible, et les gens, de manière générale dans ce style, sont plus ouverts.
Justement, est ce que vos fans de la première heure vous ont suivi dans ce virage Prog et est c’est ce que ce changement de style vous a permis d’attirer de nouvelles oreilles ?
Olivier : Les fans de la première heure nous sont resté fidèles et on a gagné en plus des fans de prog.
Sandy : Autrefois nous avions cette étiquette « metal à chanteuse » du coup, sur ce coup-là, on a surement perdu des fans qui sont restés dans le carcan Within Temptation, etc….
Olivier : En plus « métal à chanteuse » ça ne veut rien dire car si tu écoutes Within et Evanescence, ils ont tous comme nous la même étiquette alors que tous les trois, on ne fait absolument pas la même musique.
Peut-on parler de clips ?
Olivier : Pas vraiment car pour le moment on a ni le temps, ni l’argent ni les idées, donc on ne va pas faire un clip pour dire « on va faire un clip » et que ce soit mauvais. On a d’autres priorités pour le moment
Les dates à présent, comment cela se présente-t-il ?
Sandy : on a le festival Prog Sud le 15 mai aux Pennes Mirabeau, avec Steve Hogart en tête d’affiche , puis le 12 et 13 juin à Charleville Meziere , et ce samedi une date en Showcase au Gibert Joseph .On reste ouvert à toutes les propositions du moment que l’on peut jouer en électrique et dans de bonnes conditions.