Permettez moi de faire les présentations avec RED SUN RISING en la présence de Mike Protich, leader en liberté à Paris au Show room Gibson, endroit vénéré des guitaristes mais pas que.
Dans quelques heures en première partie de SKILLET à l’Elysée Montmartre, c’est une première fois à Paris pour toi ?
Oui tout à fait c’est formidable, on peut visiter et apprécier la cuisine légendaire. C’est un peu cliché mais une vraie découverte pour moi les escargots et le tartare de bœuf. La ville est magnifique.
Revenons à notre vif intérêt pour le groupe, j’ai lu que tu considères ta musique comme alternative plutôt que new rock, qu’entends tu par là ?
D’un point de vue basique, je parle pour nous aux USA, beaucoup de groupes se copient et de par ce fait sonnent pareil sur la bande FM. Ils ont souvent les mêmes producteurs et ingé son. C’est ce dont souffre la radio aux USA de nos jours : un manque d’originalité. Il manque de mélodies et de texture. On agrandi dans les années 90 où il y avait une grande diversité de groupes alternatifs (soundgarden, Alice in Chains). Notre musique se veut familière avec une nouvelle approche du genre.
Un album en 10 ans, c’est peu, évidemment la question s’impose mais je pense que la raison n’est pas si simple ?
Effectivement, ça peut paraître peu mais nous avons enregistrer beaucoup d’EP et tourné en Ohio dont nous sommes originaires et je t’assure que pour attirer l’attention d’un label il faut de la persévérance.
Comment vous y êtes vous pris hormis les EP et les concerts ?
On s’est concentrés sur notre musique pour être aussi bons que possible et on a envoyé des tonnes de mails aux professionnels sans discontinuer. Pendant 8 ans. Ca a fini par payer.
Aviez vous de la concurrence, des groupes dans votre style ?
Pas vraiment, l’Ohio a produit les BLACK KEYS c’est tout. Eux cela leur a pris 12 ans pour sortir du lot.
Et puis d’un coup tout arrive vite
Oui on a signé en novembre 2014, enregistré en 2015 et sorti l’album aux USA dans la foulée. Depuis tout s’enchaine à grande vitesse et nous voilà à Paris où notre album est sorti le 21 octobre dernier.
Comment définis-tu cet album nommé « POLYESTER ZEALE » produit par Bob Marlette (Black Sabbath, Shinedown, Alice Cooper, Airbourne…) chez Razor & Tie / Spinefarm (distribution Caroline)?
Mélodique et dynamique. Il y a des titres lents, émotionnels, d’autres plus festifs ou rock, différents types de vibes.
En tout cas les vidéos semblent vous inspirer, celle d’ « Amnésia » mérite quelques explications, totalement différente des autres.
Ce titre parle principalement de la nostalgie et de ce qui fait que quelque chose te rend nostalgique, un impact sur ta vie ? On a pensé qu’un petit voyage plutôt fun à travers le temps et les genres pouvait bien représenter le sujet. On a vraiment kiffé réaliser ce clip. Les deux premières vidéos « Emotionless » et « The Otherside » sont sombres, on a du coup montré que l’on savait faire autre chose et ne pas se prendre au sérieux.
Quels sont les groupes qui t’ont marqué ?
Beaucoup, ca va des Beatles à Soundgarden en passant par Tool. Mais aussi Otis Redding, et le blues malgré que ce ne soit pas un basic en Ohio. A Chicago, où je vis actuellement, le blues est très populaire. C’est bien sûr le fondement du rock’n’roll qu’il faut connaître. En ce moment j’écoute Regina Spektor, Alanis Morissette, Marty Robbins un ancien chanteur de country des années 50. Je n’écoute pas beaucoup de rock car je vois beaucoup de concerts et j’ai besoin d’écouter autre chose.
Quels sont tes thèmes de prédilections pour les textes ?
La vie et les soucis de tous les jours, je parle de ce à quoi nous devons faire face dans nos vies et le fait d’en avoir conscience et de vouloir changer les choses. Dernièrement nous avons été inspiré par une de nos connaissance qui vit avec presque rien et qui est la joie de vivre incarnée. C’est quelque chose qui est incroyable, cela nous touche beaucoup et c’est très intrigant en même temps. On va lui écrire une chanson.
Interview par Emmanuelle NEVEU pour AMONG THE LIVING, novembre 2016
En concert sur la capitale le 6 novembre à l’Elysée Montmartre en première partie de SKILLET