Nous avons rencontré Joakin Brodén (chant) et Pär Sundström (basse) lors de leur passage à Paris en juin dernier. Avec The Last Stand, leur nouvel album qui sortira le 19 aout prochain, et un passage au DOWNLOAD, l’actualité de SABATON est riche comme nous l’explique Joakim et Pär.
Une interview réalisée par Diana MC.
SABATON, c’est un album tous les 2 ans, avec une tournée marathon entre chacun d’eux. Comment faites-vous pour trouver l’inspiration et le temps ?
Joakim : C’est vrai que l’on peut avoir l’impression qu’on ne s’arrête jamais, parce que nous avons sorti l’album « Heroes » en Mai 2014 et nous sommes partis en tournée. C’est vrai, nous n’avons pas arrêté de tourner, mais nous avons ralenti un peu la cadence en Août – Septembre 2015 et entre Septembre 2015 et Janvier 2016 je crois que nous n’avons fait que 5 concerts. En vérité, nous n’étions pas en train de nous reposer, nous étions en train de préparer le nouvel album et d’écrire les nouvelles chansons. Et quand nous sommes partis en tournée au mois de février, nous n’avions pas encore tout à fait fini les chansons. Donc nous sommes partis en tournée puis nous nous sommes arrêtés peut être pendant 8 ou 10 jours pour aller en studio, et maintenant ce sont les festivals d’été. Alors d’un point de vue extérieur, on dirait que nous nous sommes jamais arrêtés, mais en réalité nous avons fait une pause pendant la tournée pour pouvoir écrire cet album.
Peux-tu nous en dire plus sur le nom de l’album « The Last Stand » (ndlr : « La dernière bataille ») ?
Joakim : Tous les titres de l’album font références à une dernière bataille, la première dont on parle est en 480 avant JC. C’est une dernière bataille, il y a une seule chose qu’on peut apprendre de l’histoire c’est que l’humanité n’a rien appris par rapport à son histoire (rires)
Vous avez déjà sorti un premier single « The Lost Batallion » quelles sont les premières réactions des fans ?
Pär : Nous avons sorti notre premier single The Lost Batallion le 10 juin et nous l’avons joué pour la première fois le 11 juin au Sweden Rock Festival, alors il n’y avait pas beaucoup de monde qui connaissait le titre au moment où nous l’avons joué, surtout que nous n’avons même pas dit que c’était une nouvelle chanson. Du coup nous avons vu la réaction des gens à chaud. Ils étaient du genre « Mais c’est quoi cette nouvelle chanson? » C’était très sympa pour nous de jouer ce nouveau titre, parce que ça faisait déjà 2 ans que nous jouions les mêmes chansons, alors apporter un nouveau titre dans la setlist c’est toujours excitant ! En plus nous nous attendions à une réaction un peu différente puisque dans le single la batterie n’est pas une vrai batterie mais un sample des bruits d’armes de guerre, mitraillette, pistolets et baïonnettes, tout le monde s’est demandé ce que ça pouvait bien être.
Joakim : Quelque personnes, surtout celle qui ont eu un entrainement militaire, ont reconnu les sons, mais la plupart des personnes sont assez étonnées !
Pär : Nous l’avons maintenant joué quelque fois et ça a très bien marché ! Même ici à Paris, nous l’avons joué au Download.
Quelles sont vos sources d’inspirations ?
Pär : Il y a 10 histoires différentes dans cet album. Ce sont toutes des dernières batailles où les chances de l’emporter étaient minces. Nous en avons trouvé certaines idées assez rapidement, pour d’autres ce sont les fans qui nous ont donné les idées et d’autres nous les avons trouvés en allant regarder sur le net. Sur les batailles que nous connaissions déjà, nous avons écrit les textes assez rapidement, pour les autres, ça nous demande de faire des recherches pour pouvoir coller à l’histoire.
Joakim : Puis nous ne nous sommes pas cantonnés à l’histoire moderne, mais nous avons pris une période de presque 2500 ans. La première est « Sparta », sur la bataille qui a eu lieu en 480 avant JC et la dernière date de 1998, pendant la guerre entre l’Afghanistan et l’URSS. On va aussi au Japon, en Afrique. On a étendu notre champ géographique nous ne restons pas qu’en Europe.
Vous avez fait une super performance au Download, comment vous l’avez vécue ?
Pär : Nous avons déjà fait quelque Festivals en France, dont le Hellfest il y a quelques années, mais cet été, nous avons fait que le Download Paris. C’était une super expérience, une foule immense, un public à fond, même s’il pleuvait des cordes pendant notre set. Les fans étaient à fond et nous avons adoré ! Personne n’avait rien à faire de la pluie ! Chaque fois qu’on vient en France c’est super !
Joakim : Je pense même qu’ils ont le record de « crowd surfing » pendant un concert de Sabaton ! Ils sont fous ! Même les gens de la sécurité n’en pouvaient plus, tellement il y avait du monde, même moi et les gens qui bossent avec nous, nous nous sommes mis à rattraper les gens ! (rires)
Il me semble que l’un de vous 2 est un grand fan de Twisted Sister …
Joakim : Je suis un grand grand fan de Twisted Sister, Pär aime bien aussi
Pär : C’est justement ça que j’aime dans le Heavy Metal, l’énergie et l’attitude. C’est ça qui m’a donné envie de jouer de la basse, j’étais inspiré de personnes comme Dee Snider (Twisted Sister), Sebastian Bach (Skid Row) ou encore Axl Rose (Guns’n’Roses), ils ont une attitude particulière quand ils montent sur scène et une énergie inépuisable. Voir ça j’adore et c’est ce que j’ai envie de partager avec le public.
Joakim : Parfois on va dans des festivals où l’on voit un public passif et puis on se dit que ce n’est peut être pas le public mais plutôt le groupe qui n’a pas su se donner suffisamment sur scène pour qu’ils réagissent. Pour nous ce qui est important est d’avoir du plaisir à jouer sur scène et si nous nous sentons bien, il y a de fortes chances que le public se sente bien aussi !
Il va forcément y avoir une tournée, tu as déjà des prévisions ?
Pär : Nous sommes en train de voir ce que nous pouvons apporter de nouveaux dans nos concerts. Nous savons déjà que nous allons jouer dans des salles plus grandes, ce qui nous laisse déjà un choix plus important en terme de matériel, donc les shows seront plus spectaculaires ce qui donne une dimension plus sympa au concert. En plus nous on adore voir des shows, alors on veut que nos fans aient la même chose ! Nous donnons le meilleur de nous-même !
Joakim : Nous sommes en train voir ce que nous pouvons faire, parce que les réglementations ne sont les mêmes dans tous les pays et nous devons donc faire un show qui puisse s’exporter assez facilement. Par exemple les règlementations sur la pyrotechnie sont très différentes d’un pays à l’autre, et pareille pour les salles, ça ne sera pas la même chose si le plafond est en bois par exemple. Nous essayons d’avoir un show qui puisse être aussi spectaculaire partout ! Mais par exemple nous n’avons pas de problème pour entrer avec notre tank !
Merci beaucoup d’avoir répondu à nos questions et bonne chance pour la suite !