BIOHAZARD – LOCOMUERTE
Mardi 11 juin 2024 – La Machine du Moulin Rouge Paris
Locomuerte
Difficile d’ouvrir pour un cador comme Biohazard et pourtant Locomuerte n’a pas hésité à relever le défi. Avec un set carré et expéditif (une petite dizaine de morceaux à la louche en 40 minutes environ) les français ont rempli parfaitement leur rôle et ont su capter l’attention du public présent à ce moment de la soirée. Au passage j’ai beaucoup aimé le pied de micro machette du chanteur. Pratique pour faire le ménage sur la scène
Biohazard
Brooklyn sur Seine… le temps d’une soirée le combo new-yorkais nous a replongés dans les années 90, quand Biohazard avait surgi en renversant tout sur son passage, s’imposant d’abord comme un groupe majeur de la scène hardcore avant d’élargir son audience bien au delà de leur base.
Séquence nostalgie donc, mais sans l’option carte vermeille. Les Billy Graziadei, Evan Seinfled Bobby Hambel et Danny Schuler ne se sont pas reformés juste pour toucher leur chèque, mais bien pour rappeler à tout le monde qu’avec leur formule musicale unique pour l’époque (une base hardcore saupoudrée de metal et de hip-hop) ils étaient très largement en avance sur leur temps.
Un retour très attendu avec un groupe en forme qui a immédiatement balayé les quelques doutes que certains auraient pu avoir sur la qualité de cette reformation. Bioahazard avait de l’énergie positive à revendre et a embarqué avec eux tous ceux qui étaient présents ce mardi soir à la Machine qui affichait complet. Le groupe a enchaîné les titres des premiers albums : Shades of Grey, Tales from the Hard Side, Urban Discipline, Black and White and Red All Over, Five Blocks to the Subway, How It is, Pusnishment ou encore Hold My Own. On a même eu le droit à une reprise inattendue We’re Only Gonna Die de Bad Religion.
Biohazard est revenu plein de bonnes intentions
Clairement le niveau était bien meilleur que les dernières prestations du groupe qui m’étaient restées en mémoire à la fin des années 2000. Comme quoi parfois faire une petite pause, ça peut faire du bien, même aux meilleurs. Biohazard est revenu plein de bonnes intentions, voire de bonne humeur. Entre les sourires des musiciens et les petites anecdotes de Billy (comme quand ils avaient piqué des bonbons et des gâteaux lors de leur premier passage en France dans une station service, petit larcin qu’ils assurent avoir remboursé en 2024 ) ou la prise en otage d’un membre du public qui mettait trop de temps à quitter la scène, Biohazard a offert au public la meilleure version de lui-même.
Biohazard n’a pas eu besoin de surjouer les tough guy comme ils ont pu parfois le faire dans les années 90, leur musique suffisant amplement à capter l’attention de tout le monde ce soir-là. Il ne reste plus qu’à attendre le nouvel album en préparation