Black Flag au Petit Bain, Paris
16 juin 2025
Remerciements à Vangelis de Itmilsrecords.com
Texte et photos par Martine Varago
Pour rappel, Black Flag est un groupe de punk rock américain formé en 1976 à Hermosa Beach, en Californie. Initialement appelé Panic, le groupe a été créé par Greg Ginn, le guitariste, auteur-compositeur principal et seul membre continu et le chanteur Keith Morris. Ils sont largement considérés comme l’un des premiers groupes de punk hardcore, ainsi que l’un des pionniers du post-hardcore. Après s’être séparés en 1986, Black Flag s’est réuni en 2003 et à nouveau en 2013. Mais ces deux soirs, Vangelis invite Black Flag, pour la première fois à Paris.
Si l’histoire du punk rock s’écrit à nouveau dans la capitale française, cette fois-ci, c’est au Petit Bain. Black Flag, ou plutôt ce qu’il en reste, c’est à dire uniquement Greg Ginn, le membre fondateur, annonce un concert explosif.
Malheureusement, Mike Vallely, le chanteur qui a régné six ans au sein du groupe aux multiples formations, a quitté le groupe en avril 2025 pour reformer Mike V & The Rats. Dommage pour le combo californien car il avait une attitude pleinement hardcore sur scène. Même si Max Zanelly le remplace et explose d’énergie, ce n’est pas un ouragan vivant. Et pour ce groupe de hardcore, Max n’a pas le profil dévastateur qui correspond.
Black Flag et ses titres cultes comme Rise Above, Six Pack et Gimmie Gimmie Gimmie promettent au public parisien l’expérience punk ultime.
Black Flag, nouvelle génération marque les esprits par son identité créative actuelle
L’attente commence à se faire longue. Pas de première partie. Les musiciens arrivent les uns derrière les autres, acclamés par les fans qui se sont donnés rendez-vous pour voir vivant le groupe légendaire. Une nana au tee-shirt rouge s’avance au micro. Le premier set commence direct peu avant 21h. C’est Can’t Decide, tiré de leur second album My War sorti en 1984 qui a l’honneur d’ouvrir cette soirée historique.
Puis Nervous Breakdown, No Values et le public commence à chauffer la péniche qui tangue au gré du passage d’un autre bateau. Quand arrive le morceau culte Six Pack, tiré de leur premier album Damaged en 1981, une claque d’intensité, de passion et de son brut déferle. Le premier set se conclut par Fucked Up et Max finit par s’imposer et fait chanter les mortels : F-U-C-K-E-D-U-P !
S’ensuit le second set où les crowds surfeurs s’en donnent à cœur joie, y compris Max.
Ravageurs et révolutionnaires, les titres s’enchaînent à grande vitesse. Avec une rythmique toute jeune, le nouveau bassiste, David Rodriguez et le batteur Bryce Weston propulsent leur énergie sur les planches. Les pogos animent le milieu de la fosse au fur et à mesure que défilent les titres tels Room 13 , Gimmie Gimmie Gimmie, Slip It In , Rise Above.
Enfin, ils interprètent à merveille la très bonne reprise du classique rock Louie Louie ( Richard Berry & the Pharaohs, 1957). Et tout comme s’est terminé le premier set, on remet ça avec Fucked Up et F-U-C-K-E-D-U-P ! que les fans se donnent à cœur joie de répéter.
Une véritable communication est passée entre Max, Black Flag et le public. Chaque partie se regarde et s’interroge : « C’est déjà fini ! » Dommage, ces deux soirées restent historiques tant pour le groupe que pour leurs fans. Black Flag, nouvelle génération marque les esprits par son identité créative actuelle et ses morceaux cultes bien joués.