THE RUMJACKS – THE O’REILLYS And The Paddyhats – GRADE 2
Le Trianon Paris – Samedi 15 mars 2025
A deux jours près, cette date aurait collé parfaitement avec la saint Patrick, patron des Irlandais et de la bonne musique à consonance Celtique.
L’affiche de ce soir au Trianon a tout de la perfection, et elle tiendra ses promesses bien au-delà de ce que j’en attendais. Le vert sera la couleur de la soirée.
C’est un Trianon qui a fait le plein complet ce soir et ça fait plaisir à voir. L’ambiance est d’office festive et le houblon coule à flot (enfin, une bière Irlandaise aurait été la bienvenue).
GRADE 2
C’est à GRADE 2, des gars de l’île de Wight, d’ouvrir le bal ce soir. Le moins qu’on puisse dire c’est que les lascars ont envoyé du lourd.
Je ne connaissais pas ce groupe et j’ai pris une bonne claque dans la gueule.
Distillant un punk des origines, mais définitivement dans l’air du temps, le trio ne lâche rien et dégaine des titres courts et rudement efficaces. Jack Chatfield (guitare) ne se pose pas un instant au même titre que ses comparses, comme si leurs vies en dépendaient.
Dans le public c’est l’effervescence, la connexion est immédiate.
Les enchaînements sont nerveux, bruts et sans fioritures, à l’image des compos. Sid Ryan (chant-basse) porte un t-shirt de Komintern Sect, la référence est bonne, avec leur punk tirant sur le oï.
30 minutes ça passe trop vite, mais GRADE 2 a déjà mis le feu au Trianon, la soirée commence avec une barre placée très haut.
THE O’REILLYS And The Paddyhats
Avec THE O’REILLY’S And The Paddyhats, on change un peu de crèmerie bien que le résultat soit du même acabit.
Venant d’Allemagne, le groupe est essentiellement composé d’Irlandais ou tout du moins d’originaires de l’île.
On passe d’un trio énervé à une troupe de 7 musiciens balançant un folk punk celtique non moins efficace.
Les Allemands distillent un rock folk qui sent bon la campagne irlandaise et la convivialité des pubs de l’île. C’est d’ailleurs en portant haut et fièrement le drapeau Irlandais qu’ils font leur entrée ce soir.
Le public est acquis une fois de plus. C’est festif et l’ambiance sur scène déteint rapidement sur la fosse. Des titres comme Barrels of Whiskey ou encore Irish War donnent l’envie de danser alors que Green Blood nous rappelle qu’on est tous cousins.
Les O’REILLY’S And The Paddyhats ont mis le feu ce soir et transformé le Trianon en pub géant.
THE RUMJACKS
C’est avec Come Hell or High Water que les Australo-Américains vont commencer leur set et enflammer le dancefloor d’entrée de jeu.
C’est un concert à 100 à l’heure que vont nous dérouler THE RUMJACKS, avec un public en osmose qui reprend les refrains de la plupart des titres.
Mike Rivkees (chant) ne lâche rien et n’arrête pas d’arpenter la scène quand il n’est pas planté derrière son micro ou la flûte au bec.
They Kick You When You’re Down vient enfoncer le clou, tiré également de leur dernier et excellent opus Dead Anthems sorti en début d’année.
Ce soir ils feront aussi la part belle à Hestia (2020), occupant les 2 tiers de la setlist. Cela se comprend, Mike Rivkees ayant intégré le groupe en 2020.
A Fistful O’ Roses (Sleepin’ Rough) fait son effet forcément, classique du groupe, alors que Cold Like This vient tout déchirer en suivant (j’adore ce titre).
Le sextet est au taquet comme à son habitude, ne relâchant à aucun moment la pression sur le public. La sécu commence à en chier face aux slammers qui pleuvent derrière les crash barrières.
Johnny McKelvey (basse) en impose, malgré son air pas commode, il arrive à sortir quelques sourires.
On se pose un peu avec le magnifique An Irish Goodbye on St Valentine’s Day pour rebondir sur un Father’s Fight à la basse ronflante et bien punk dans l’esprit. Le refrain est repris en chœur par la salle (ce n’est pas dur, il suffit de sortir un Wooo oo oo).
On se régale ce soir et un vent de St Patrick souffle clairement dans la salle. Hestia et le terriblement fédérateur Light in My Shadow (quel refrain) viennent terminer le set avant rappel.
C’est forcément le très attendu An Irish Pub Song suivi de I’ll Tell Me Ma qui viendront finir d’achever les dernières résistances du public.
Ce fut un sans-faute ce soir avec cette affiche de haute voltige concoctée par Rage Tour. Bravo !