Among The Living
Live Report

D-A-D – Hangarvain @Petit Bain Paris

D-A-D – HANGARVAIN
Petit Bain Paris
Dimanche 24 Novembre 2019

D-A-D - HANGARVAIN


Dimanche 24 Novembre sur les bords de la Seine, à quelques mètres de la BnF (Bibliothèque François-Mitterrand), nous avons rendez vous sur une péniche ‘Le Petit Bain’ archi SOLD-OUT, pour le « Prayer For The Loud Tour » de  D-A-D.

Avant que la bande de Molly et ses acolytes Danois ne montent sur scène, c’est au tour du groupe ‘Hangarvain’ de prendre possession des lieux.  Ce jeune groupe Italien originaire de Naples existe depuis 2013, et nous présente ce soir son 4eme album ‘The Great Machine
La quatuor se met en place : ‘Mirkko De Maio’ à la batterie (complètement à gauche de la scène), ‘Francesco Sacco’ à la basse (aussi à gauche), ‘Alessandro Liccardo’ à la guitare et enfin ‘Sergio Toledo Mosca’ au chant.
Ce groupe délivre un rock survitaminé, dont plusieurs chansons sont manifestement taillées pour la scène comme  ‘Rock Down The House’ ou il est assez facile pour le public de reprendre le refrain puisqu’il suffit de faire des Ooohh Ooohh Ooohhh-Ooohhh Ooohhh-Ooohhh, ce qui permet d’établir un lien assez rapidement avec le public.
Sergio gesticule et s’amuse beaucoup avec son pied de micro très original, design probablement piqué à Zz-top mais à la différence que le sien comporte des leds ou néons à l’intérieur dont cela fait son petit effet visuel, c’est assez sympa, Sergio s’inspire visiblement beaucoup des accoutrements scéniques d’Axl Rose et/ou Steven Tyler pour occuper la scène, et maltraiter son pauvre pied de micro, Francesco son bassiste étant assez statique, par contre le jeune Alessandro armé de sa Fender Télécaster multiplie les poses, tout en alignant d’impeccables solos, bien souvent le pied sur les retours, un futur serial-poseur ?  Mirkko bien souvent dans l’obscurité, ou noyé dans les fumées même s’il n’est pas très visible, il sait par contre se faire entendre, et possède déjà une frappe assez forte , il y a de l’énergie dans ce groupe.
Avec la chanson ‘Keep Falling’ le quatuor nous montre qu’il peux également faire du rock ‘alternatif’ avec une belle intro très mélodieuse, très calme, et  subitement plonger dans les bons gros riffs bien lourd, très saccadés, d’un claquement de doigt,  pour revenir sur des chœurs pendant les refrains.
Mais ils savent aussi s’amuser en reprenant un grand classique d’un vieux groupe US des années 70 ‘Ram Jam’  et son incontournable  « Black Betty »,  tube qu’ils ont réarrangé, beaucoup plus énervé, plus heavy, avec son plus gras, plus lourd boosté à la nitro.
Cette recette musicale à l’air de fonctionner, étant donné qu’a la fin de leur prestation, l’auditoire de la salle est conquis par leur show.

Set-list : Into The Hangar, Rock Down The House, Get On, Black Betty, Keep Falling, A coke Shot, Old Train, Father Shoes, Sliding To Hell



Enfin le backdrop sort de l’obscurité, Molly (la mascotte du groupe) est éclairée en rouge, juste au dessus trône les 3 lettres magiques : D-A-D, le royaume enchanté de Donald, Mickey, Minnie… « Disneyland After Dark » oups pardon il ne fallait pas le dire.  Ce n’est point Donald & Mickey, mais plutôt les frères Binzer (Jesper au chant/guitare & jacob à la guitare), ‘Stig Pedersen’ à la basse… si on peux encore appeler une basse un instrument à 2 cordes, et depuis 1999 le très gentlemen ‘Laust Sonne’ aux fûts .
Les danois rencontreront le succès en 1989 avec leur album ‘No Fuel Left For The Pilgrims’ de nombreux titres deviendront des hits comme ‘Rim Of Hell’, ‘Sleeping My Day Away’, ‘Girl Nation’, 
Ils essayeront en 1991 de réitérer cet exploit avec ‘ Riskin’ It all ‘  un peu en dessous malgré les ‘Bad Craziness’, ‘Grow Or Pay’,  avant de partir explorer d’autres univers musicaux, et ainsi de perdre un peu cette signature qui à fait leur succès.
Ce soir D-A-D est là pour présenter son nouvel album ‘A Prayer For The Loud’. 

Les lumières s’éteignent, le très élégant ‘Laust Sonne’ vêtu d’une combinaison bleu-givré s’installe sur son siège, Jacob coiffé de son haut de forme branche sa ‘Les Paul’,  Jesper dans son gilet à franges en daim et son inséparable Flyig V se dirige vers son micro, et le meilleur pour la fin : Stig et ses basses toutes aussi étrange les unes que les autres…  prend place à droite.

C’est donc avec ‘Burning Star’ (issue de leur dernier album) que le groupe ouvre les hostilités, un titre qui déboule à toute vitesse sans crier gare, qui possède des belles lignes mélodiques (un peu l’ADN de D-A-D), par contre je suis un peu décontenancé par la voix très aigue de Jesper sur ce titre, limite criarde.  A titre perso, je regrette énormément l’intro avec ‘Lawrence Of Suburbia’ sur la tournée ‘Scare Yourself’ … ce titre, avec sa très lente progression, et énorme montée en puissance était idéal pour ouvrir les concerts. 
Sig profite bien sur de ce premier titre, pour faire le Stig-Show  essayant déjà d’escalader la batterie de Laust, afin de bien nous montrer sa plexis-glass-bass (avec Leds bleus intégrées),  Stig réalisant lui-même ses basses.   Il y a visiblement beaucoup d’amateurs de titres bourrins dans la salle, puisque des ce 1er titre, ca commence déjà à pousser sévère dans les premiers rangs.
D-A-D enchaîne immédiatement sur ‘Evil Twin’ (album ‘Everything Glows’ en 2000) même si ce n’était pas la meilleure époque du groupe, ce qui n’empêche pas Jacob pourtant discret sur scène malgré son haut-de-forme, de commencer  à nous distiller ses fabuleux solos en faisant preuve d’une très grand dextérité, et d’un beaucoup de feeling, il y a toujours une très belle âme dans ses parties.
 Afin d’enfoncer le clou de se mettre le public du petit bain dans la poche, c’est enfin dans les vieux qu’ils vont piocher : ‘Jihad’ et ‘Rim Of Hell’ et instantanément la magie opère, on se retrouve transporter en 1987, Jasper et la salle chante à l’unisson, pendant que Stig comme un lion en cage arpente la scène en long en large et multiplie les postures avec sa nouvelle basse : la croix de malte-guerre/baron rouge, Laust toujours avec sa frappe métronomique et chirurgicale, pendant que Jesper headbangue comme un fou avec ses longs cheveux.
Etant d’humeur très joyeuse ce soir, ce dernier communiquera beaucoup avec son public parisien, qui le lui rendra bien, et étrangement alors que nous sommes Dimanche, il nous fera gueuler « aujourd’hui c’est Vendredi » quasiment à la fin de chaque chanson (j’ai du rater un épisode)…  peux être un nouveau slogan pour D-A-D … il nous présentera le gentlemen Laust comme le nouveau jeune membre du groupe (arrivé en 99 quand même), et il faudra suivre pour comprendre l’histoire de la vache… en présentant  ‘Limousine’ la marque de la batterie…  comme la race bovine. Heureusement qu’il n’a pas essayé de faire rentrer la vache Limousine dans une voiture Limousine, sacré Jesper.




Bien sur il nous dévoilera 4 autres titres du dernier opus : Nothing Ever Changes, Prayer, Sky Is Made Of Blues, The Real Me.  Ça reste du D-A-D un rock très musclé, très carré, ou Laust & Stig assurent une solide base/assise rythmique.
Apres 1h45 de show, c’est déjà l’heure des rappels, et avec un riff d’intro, Jacob va rendre fou la foule du Petit-Bain… en faisant résonner les premiers accords d’un grand tube de l’album « Riskin’it All» … il n’en fallait pas moins pour qu’une folie furieuse ne contamine un peu plus la salle, déjà que les pogotiste s’en donnait à cœur joie… et qu’un pauvre photographe était coincé au 1er rang…. Ah j’ai souffert pendant le show.  Pas besoin de prompteur, les fans connaissaient par cœur les paroles de ‘Bad Craziness’,  on commençait à sentir que nous étions sur une péniche…  Stig  s’en donnant à cœur joie à réaliser des poses avec  sa basse-fusée-rocket-missile presque aussi grande que lui, dommage qu’il ne change plus de tenue à chaque chanson, il aurait pu ressortir sa combinaison de pilote de chasse  😉   Pas le temps de faire redescendre la pression, qu’ils repoussent les limites de la folie avec ‘Sleeping My Day Away’… (même si ‘Girl Nation’ à été interprété pendant la balance) vont-ils arriver à transformer le Petit-Bain en Titanic ?  et bien non, car la pression va redescendre, avec une magistrale interprétation par les  frangins Binzer de « Laugh ‘n’ A ½ »  simplement armés de leurs guitare folk, énormément d’émotion dans cette chanson, ils n’allaient quand même pas nous quitter sur une balade, sur un slow ?
Bien sur que non, les danois vont interpréter « Dic.Nii.Lan.Daft.Erd.Ark »  (ultime baroud d’honneur, pied de nez  à Mickey, Donald & Warner)  avec pour la 2eme fois de la soirée ‘Stig Pedersen’ au chant -s’il vous plait-, ou chacun tirera ses dernières cartouches, pour un ultime bouquet final devant un Petit Bain sans dessus-dessous. 
En voila une soirée comme on aimerai passer plus souvent. En espérant qu’ils n’attendent pas 8 ans pour sortir un nouvel album… et revenir dans une salle plus grand que le ‘Petit Bain’.

Un grand merci à Kriss de Muzivox pour l’accréditation accordée à «Among The Living »


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