DROPKICK MURPHYS – PENNYWISE – THE RUMJACKS – JESSE AHERN
Vendredi 10 février 2023 – Le Zenith de Paris
Première soirée des deux dates parisiennes pour les DROPKICK MURPHYS au Zenith, ce soir l’ambiance sera festive c’est assuré.
JESSE AHERN
Pour commencer, c’est à JESSE AHERN que revient la mise en chauffe d’une salle qui commence à se remplir doucement. Le Zenith est en configuration moyenne ce soir, et il sera complet le lendemain en jauge maximum, mais cela n’empêchera pas le public de mettre le feu comme il se doit.
JESSE AHERN est un habitué de l’exercice, étant proche des DROPKICK et enfant de Boston comme eux, c’est naturellement qu’il ouvre le bal.
L’artiste se tient seul sur scène, armé de sa guitare sèche et d’un harmonica. Il n’en faut pas plus à Jesse pour raconter ses histoires et causer avec le public. Avec sa voix rauque et ses thèmes populaires, Jesse AHERN envoie ses chansons comme autant de tranches de vies.
Le Zenith commence donc sa transformation en pub Irlandais avec Jesse, ses chansons distillant un bon parfum de bière et d’esprit Irlandais que l’on est tous venu chercher ici ce soir. Seul sur scène avec ses deux instruments, Jesse arrivera à mettre de l’ambiance avec sa gouaille et son phrasé. Le courant passe bien et l’esprit club s’installe peu à peu dans une salle qui commence à faire le plein. Les chansons du bonhomme trouvent leurs cibles dans un public plutôt réceptif.
THE RUMJACKS
Changement de décor avec THE RUMJACKS, pendant Australien des DROPKICK MURPHYS que j’ai déjà vu quelque fois sur scène. Une fois de plus je ne suis pas déçu par leur prestation. Les 6 musiciens vont donner leur meilleur pour cette grosse demi-heure de set. Mike Rivkees, qui a remplacé Frankie McLaughlin en 2020, s’est bien imposé en frontman du groupe. Armé de sa tin whistle (flûte emblématique souvent en fer et largement utilisée par le folk Irlandais), il ne ménage pas sa peine et assure un set tout en énergie.
Ils tournent sur la sortie de leur dernier opus Hestia, sorti en 2021, et ils lui font la part belle ce soir. Il faut dire qu’il est vraiment au top cet album et les compos trouvent tout leur sens sur scène.
Je les avais vu à l’Alhambra en mars 2022 et ils m’avaient fait une grosse impression sur scene. Ce soir ils m’ont comblé.
Fans des DROPKICK, je ne peux que vous encourager à jeter une oreille sur ce groupe vraiment bon, vous ne serez pas déçu. Ce soir l’héritage Irlandais est l’invité d’honneur du Zenith.
PENNYWISE
Après un changement de plateau rapide, c’est au tour de PENNYWISE de prendre place sur scène. C’est une tout autre ambiance que vont instiguer les californiens sur le Zenith. Avec leur Punk/Rock bien costaud, tirant sur le Hardcore, les PENNYWISE dénotent un peu dans le thème de la soirée. Mais personnellement j’ai plutôt bien aimé leur prestation.
Avec des lumières minimalistes (rouge et à faire gueuler, encore un peu plus que d’habitude, le photographe que je suis), le quatuor mené par un Jim Lindberg loquace fera le taf. Peu de temps mort, un peu trop de blabla, le set est bien balancé mais ne fait pas vraiment prendre la sauce dans la salle. Après la prestation des RUMJACKS bien dans le thème, il est difficile pour les Américains de maintenir l’attention. Malgré cela il semble bien qu’une base fan soit présente pour faire le show dans le pit, avec quelques slam et mouvements. La pression est restée encore de la partie.
DROPKICK MURPHYS
Ça y est, le moment tant attendu par un Zenith chaud bouillant arrive. Aux premières notes de There is power in an union, chant syndicaliste de Billy Bragg, la salle tremble sur ses bases et le public ne fait plus qu’un. Reprenant en cœur l’enregistrement des Chieftains et Sinead O’Connor, c’est sous une pluie de confettis que les DROPKICK attaquent leur set avec The State Of Massachussetts.
Une fois de plus c’est Ken Casey qui va assurer le chant, Al Barr ayant mis sa participation aux tournées en pause pour s’occuper de sa mère malade.
C’est une avalanche de titres tous plus fédérateurs les uns que les autres qui s’abat sur la salle, ne laissant que peu de répit au public. Ken Casey ne ménage pas sa peine, il va continuellement au contact des fans en montant sur le crash barrière, dans une communion qui fait chaud au cœur.
D’entrée de jeu le Zenith est retourné !
The Boys Are Back enfonce le clou et la machine DROPKICK est lancée à plein régime.
Les Américains vont dérouler une setlist toujours aussi fédératrice et incroyable, signant un retour gagnant et tant attendu dans la capitale.
Les classiques du groupe sont là ce soir, de In the Streets of Boston à I’m Shipping Up to Boston en passant par les nouveaux titres comme The Last One, Turn Up That Dial ou encore Ten Times More tiré de leur dernier opus This Machine Still Kills Fascists.
Le rappel sera à la hauteur de cette date mémorable. Le doublé Rose Tattoo et Kiss Me, I’m Shitfaced est juste assassin. Le public est en transe, et ce final finira de nous filer une chair de poule de bonheur.
C’est terminé et j’en aurais voulu encore plus. Ken Casey restera encore plus d’une demi-heure à signer les places devant la scène alors que tout le monde a déjà regagné le métro ou les loges. C’est aussi ça les DROPKICK : un respect XXL de son public et une accessibilité sur laquelle beaucoup de groupes devraient prendre exemple. Bravo !