Among The Living
Live Report

ELUVEITIE – LACUNA COIL – INFECTED RAIN @ Elysée Montmartre Paris

ELUVEITIELACUNA COILINFECTED RAIN
Elysée Montmartre Paris
Dimanche 1er Décembre 2019

 

ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
Aure BRIAND LYARD

Eluveitie, réunion olympienne entre folk et death metal

Constat indéniable face à un Elysée Montmartre affichant sold out, le mouvement pagan fait des émules auprès des metalheads. Sous-genre en pleine émergence depuis plus d’une décennie, le folk celte version heavy n’est pas près de s’arrêter. En opening d’Eluveitie, Infected Rain ouvre le bal pour un premier set peinant à s’ancrer dans les mémoires. Ce death melo moldave aux touches alternatives ne fait le job qu’à moitié, laissant une impression quelque peu légère à un public moyennement captivé. Infected Rain saura certainement satisfaire les adorateurs du genre, sans pour autant égaler la niaque ou le professionnalisme d’Arch Enemy, dans un genre limitrophe.



Second groupe au menu, Lacuna Coil offre un opening digne d’une tête d’affiche. Rien d’étonnant pour les milanais au style inimitable, qui ont toujours réussi à s’imposer malgré leur étiquette multi-genre parfois décriée. Il faut accepter qu’il y a de quoi se perdre en chemin, entre esthétique gothique, accents pop, touche deathcore, et consonances indus et alternatives ! Pour leur tournée 2019, les italiens assument toujours leur nouveau look inspiré par les freak shows : alors que les musiciens débarquent fardés en clown mi tristes, mi-macabres, le duo de chanteurs formé par Cristina Scabbia et Andrea Ferro optent pour une touche cagoulée qui annonce la couleur.

Leur nouvel opus Black Anima, sorti en toute discrétion au mois d’Octobre, se veut moins lyrique que Delirium, et résolument plus obscur.  Agressif comme jamais,  le chant d’Andrea est toujours plus guttural et proche du metalcore. Toujours présents, les refrains accrocheurs de Cristina se chargent d’apporter la touche rythmée, pour ne pas dire dansante, véritable signature de Lacuna Coil. Malgré un clair revirement de style de la formation depuis maintenant quelques années, le show s’incarne de façon toujours aussi endiablée. Diviser pour mieux régner, ou plutôt divide et impera, n’aura jamais sonné aussi juste pour nos amis transalpins !


ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN
ELUVEITIE - LACUNA COIL - INFECTED RAIN


Place à Eluveitie, élément phare du live affichant complet pour l’occasion. Les suisses ne font rien à moitié, à commencer par une entrée en scène ritualisée ! Tuniques immaculées et sceptre mystique au menu, les musiciens semblent annoncer la célébration d’une cérémonie tribale des temps anciens. Eluveitie ne se sépare jamais de son aura folk pagan revendiquée, aussi mainstream que bien rodée. Moins traditionnelle que Faun et Skyclad, la troupe s’inscrit dans la veine d’un viking metal aux accents festifs, au flambeau également porté par Korpiklaani ou Alestorm.

Le show commence fort, grâce à une setlist bien rodée. L’Hexagone est mis à l’honneur à travers une traduction frenchie du tube Call of the Mountains, sans laisser de côté les titres emblématiques A Rose For Epona et Thousandfold. Les morceaux du – très bon – dernier opus Ategnatos ne sont pas négligés, toujours aussi pêchus que les précédents. On l’aura compris, Eluveitie est une affaire qui roule.

Concernant les instruments, il y a également de quoi faire ! Harpe, cornemuse, violon, et même vielle à roue sont au rendez-vous, orchestrés par une dizaine de musiciens sur scène. Les traditions sont mises à l’honneur une fois encore, entre ajouts folkloriques, inspirations historiques et chant en langue gauloise. Quant aux accents celtiques, ils sont brillamment insufflés par la voix cristalline de Fabienne Erni, sorte d’Aphrodite à la chevelure de feu, harpiste et chanteuse de la bande. La remplaçante d’Anna Murphy depuis maintenant quelques années a réussi à trouver une place de choix au sein d’Eluveitie

Quant à Chrigel Glanzmann, frontman et fondateur du groupe depuis 2002, il ne cesse de maintenir le cap avec une énergie imbattable. Chapeau bas pour une telle préservation d’un héritage culturel, mis à l’honneur sous un pan festif certainement plus simple d’accès pour un vaste public. Le final majestueux d’Eluveitie sur le culte Inis Mona ne peut que susciter une forte envie d’assister à nouveau un futur live des helvètes en grande forme…


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