GHOST
Paris Accor Arena – 13 mai 2025
Un GHOST impérial pour une salle acquise. Du grand art.
Pour ce concert à l’Accor Arena Ghost a choisi de ne pas prendre de première partie et de ne pas autoriser les portables. Nous sommes tellement addicts à eux aujourd’hui que l’on trouve cette idée un peu liberticide avant de se rendre compte que tous les groupes devraient en faire autant. En effet grâce à cela pas de perturbation extérieure et pas de crétins (pour rester poli) qui t’obstrue la vue durant tout le concert.
Celui-ci démarre de la meilleure des façons. On sait en une fraction de secondes si un concert va être superbe, très bon, bon ou moyen. Dès les premières notes de « Peacefield » on sent que le groupe est en très grande forme et que la soirée risque d’être merveilleuse. « Lachryma » montre que nous ne sommes pas trompés : un Tobias impérial, une scénographie superbe, des guitares au top et une section rythmique d’acier, cela commence très fort.
Et ça poursuit sur la même lancée avec les magnifiques « Spirit » et « From the Pinnacle to the Pit » tirés de « Meliora » qui va être l’album le plus joué du show car Ghost en offrira pas moins de six extraits ce soir (peut-être pour fêter les dix ans de l’anniversaire du disque).
« The Future is a foreign land” est beau à pleurer avec ses chœurs 60’s digne des Beach Boys et une Accor Arena qui chavire sur ses guitares 60’s. Tobias se révèle sur ce titre un crooner hors-pair.
« Cirice » monte encore un peu plus le niveau déjà fort élevé depuis le début avec ce titre qui a tout de l’hymne metal comme savait si bien le faire Metallica autrefois. Et c’est là que l’on se rencontre à quel point Ghost est très fort : le groupe est à la fois capable de sortir des titres bien heavy comme celui-ci que des morceaux bien plus pop comme « Darkness at the heart of love » qui suit. Une sublime balade qui touche chaque auditeur au plus profond de son cœur.
Suit un satanique « Satanized » tiré du dernier album Skeleta. Le concert ne perd à aucun moment en intensité et l’on remarque que tout est chorégraphié au millimètre près : même les pas de danse du clavier ne sont pas dus au hasard : un travail de pro et d’orfèvres.
« Year Zero » est ponctué de lights et de visuels absolument époustouflants. Encore un classique avec « Rats » heavy à souhait sur lequel les guitares brillent de mille feux. Le show se termine en apothéose avec un « Monstrance Clock » digne des BO des plus grands films fantastique. Le refrain est repris en chœur par une Accor Arena en ébullition.
On a évidemment pas envie que cela s’arrête et le groupe revient pour un rappel de trois titres. Et quels titres. Tobias nous annonce comme le Kiss de la grande époque « You wanted the best, You got the best !” et suivent alors « Mary on a cross », « Dance Macabre » et « Square Hammer » qui nous achèvent définitivement.
Un très grand concert de la part d’un très grand groupe. Un show phénoménal et un GHOST au sommet de sa forme musicalement. Du grand art. On repart au son du « Sorrow in the Wind » de Emmylou Harris des étoiles plein les yeux.