KRIS BARRAS
L’Olympia Paris
Samedi 29 Février 2020
Kris Barras, un live rugueux et sensible
C’est à l’Olympia que le plus sudiste des britanniques donne rendez-vous à ses aficionados parisiens – ainsi qu’à ceux de Beth Hart, dont il assure l’ouverture deux jours de suite. Cette soirée-là, ce sera un show acoustique pour le gaillard de 34 ans, uniquement accompagné de l’un de ses acolytes à la guitare sèche.
Rencontré quelques heures auparavant lors d’une interview, le bougre était alors resté impassible. Rien d’étonnant pour le caïd, ex-fighter de MMA, coupe militaire et tatouages au programme. Un look de biker utilisé comme barricade face au monde, évitant ainsi de se dévoiler sans protection en terrain miné.
Sur scène, Kris Barras éclot. Mué par une authenticité brute, le frontman semble alors s’ouvrir spontanément, en douceur, sans carapace ni barrières. Aucun doute, l’ancien champion est un dur. De ceux qui, blindés par la vie comme par le star system, privilégient une attitude de lone wolf comme seul postulat.
Aussi sincères que sensibles, ses chansons étonnent puis séduisent. Mâtiné d’un blues de l’Amérique profonde, presque country, le style de Kris ne serait pas renié par les membres de Lynyrd Skynyrd ni même par Billy Gibbons, avec qui il a déjà partagé une scène !
De ce nouvel album Light It Up, il faudra retenir un rock simple, mélodique et sacrément efficace. Doué, le gaillard fait le show sans faiblir, même sans son line-up ! Quant à son timbre clair et suave, il sait se faire plus rauque lors de refrains si catchy que l’on se surprendrait à l’accompagner en fredonnant. L’envie d’un cadre plus intimiste se fait sentir au fil des tubes. Pourquoi pas le coin d’un pub d’Outre-Manche, où le gaillard jouerait seul en toute discrétion, incognito…