Le Trianon Paris 06/02/2015
Ce soir du 6 février où je me gèle les meules devant un Trianon qui affiche complet, l’affiche à elle seule me réchauffe la couenne. Les WAMPAS viennent foutre un joyeux bordel, accompagnés d’EFFELLO et les EXTRATERRESTRES ainsi que des DEAD BOOBS, deux jeunes groupes taillés pour l’évènement. Ce soir Didier WAMPAS va une fois de plus prouver qu’il est le roi, indétroné mais surtout indétrônable d’une scène punk française dont il est un garant incontesté.
C’est aux DEAD BOOBS (de Saint Maur en français dans le texte) d’ouvrir le bal. Après une courte diatribe bien poilante du grateux, ils auront 20 mns pour faire monter la température. Pari gagné !
Les 4 gus balancent un punk efficace et carré. L’énergie est communicative et se propage doucement à travers le Trianon qui fait le plein. Anlwi au Crin Crin/RHAAAAAAAAAAA, Laurent Humbert : Crin Crin/RHAAAAAAAAAAA, la delicieuse Estelle Harris : Boudoum Boudoum/Wo oh oh et Nicolaza martyrisant son Poum Tchak/Hahahihihoho nous ont livré un « Perfect Punk » bien couillu pour la mise en chauffe du Trianon.
Bravo les « gars » (surtout celui avec la basse). C’est truculent et bien senti, j’ai passé un putain de bon moment.
Même pas le temps de s’envoyer une binouze qu’EFFELLO et les EXTRATERRESTRES déboulent sur scène. Ils m’avaient fait une sacrée bonne impression lors de leur ouverture pour les TOY DOLLS au Bataclan en mai dernier, avec leur compos bien ficelées et une présence scénique sans accrocs.
Pour ces gars « le Rock’n’roll, c’était pas mieux avant, c’est mieux maintenant, maintenant il y a Effello & les extraterrestres ». Et ils sont là pour en faire la preuve en live. Et une fois de plus j’ai pris une bonne claque ! Et visiblement je ne suis pas le seul à avoir apprécié le set.
Florian est toujours au taquet, donnant de la voix en mettant à mal sa 6 cordes. Il est à l’aise sur les planches et envoie sans retenue. Le reste de la bande n’est pas en reste, Arnold le bassiste hyperactif à la crête fuchsia (et accessoirement fils de Didier WAMPAS), Axel bien accroché à sa gratte avec toujours la banane accrochée à sa bouille, et Greg cognant toujours aussi fort.
Ils balancent sans discontinuer quelques pépites bien déjantées comme Christophe Dechavane, I Love You ou encore Je suis une Loutre ! Florian (chant) s’offrira même un bain de foule, toujours au taquet et possédé par l’esprit du rock. Je vous invite à jeter une oreille sur leur dernier (et seul) LP sobrement intitulé « Le Meilleur Album Du Monde », qui vaut le détour.
Fort d’une solide base de fans faisant entendre leurs voix dans la fosse, la prestation des EFFELLO & les EXTRATERRESTRES a atteint son but et mes attentes : faire bouger le Trianon !
La salle est bien chaude et sous pression quand la cocotte explose d’un coup à l’arrivée des WAMPASsur scène. Inutile de vous faire un dessin quand les premiers accords d’Un Punk en Hiver retentissent dans un Trianon plein à craquer (le concert de ce soir étant complet depuis un moment déjà). Didier est en forme, malgré un problème au genou qui le handicape un chouia, et le reste de sa tribu n’a rien à lui envier, à l’image d’un Tony Truant élégant et sautillant qui ne lâche rien, accroché à sa 6 cordes.
Faisant la part belle au dernier opus en date du groupe Les Wampas font la gueule, dont ils joueront 9 titres sur les 13 de la galette, les classiques sont également de la partie.
Il ne faut pas plus de deux titres pour retourner la salle et voir une pluie de gus s’abattre sur le devant de la scène. Les pogos sont également de sortie, et il devient compliqué de tenir sa place sur les premiers rangs de la fosse.
La locomotive Wampasest lancée, bien accrochée à ses rails, avec un Roi nommé Didier comme machiniste. La machine est bien huilé, chaque zicos est bien a sa place et connait la musique. Didier demeure égal à lui-même.
Avec son vieux perfecto sur le dos et un T-shirt Super Bitch, Didier WAMPAS en impose. Tout d’abord par ce qu’il représente une scène punk hexagonale dont il est un des représentants les plus intègres et en phase avec lui-même. Mais aussi par sa présence scénique et l’immense respect qu’il a pour son public. Son public… Parlons-en ! Une foule acquise à « l’œuvre », reprenant en cœur chaque titre, fusionnant avec énergie à une setlist redoutable.
Fidèle à lui-même Didier ne pourra s’empêcher de communier avec son public. Attrapant une chaise il se fera porter par la foule qui scandera d’une seule voix « Didier Wampas est le Roi ».
Didier souhaite un joyeux noël à Schultz , vibrant hommage au chanteur de PARRABELUM qui nous a quitté en septembre dernier (les héros du peuple sont immortels).
C’est le premier rappel déjà, il est 21h50 et Didier revient pour une version acoustique de Mars 78, accompagné de Phil. S’en suit un assaut de la scène par une gente féminine bien au fait de la suite, Ou sont les femmes marque aussi un moment poilant du rappel.
C’est sur For The Rock et sous les cris d’une foule qui en redemande que les WAMPAS closent ce set, avec toujours cette impression de ne pas en avoir eu assez, de trop peu malgré l’énergie déployée et l’intensité de la soirée. Punk’s not dead !
Une chose est sure, les WAMPASne changent pas. Ils viennent une fois de plus de prouver qu’ils étaient bien là, que ces trente dernières années les ont rendus plus fort et bonifiés. La verve de Didier est toujours aussi tranchante et sans concession, et ce soir il était incontestablement le Roi. Un roi de Cœur.
Setlist
LES WAMPAS
Comme un punk en hiver
Je voudrais
Les Ravers de Spezet
C’est l’amour
Marfa
Yeah Yeah
Les Lesbiennes bavaroises
Rimini
Victoria
Julie London
Manu Chao
Le Fest-Noz d’Halloween
Rising
Valérie
Oï
La Fille du train chenille
Les bottes rouges
Joëlle
Ce soir c’est Noël
Puta
Rappel :
Mars 78 (Acoustique)
L’aquarium tactile
C’est pas moi qui suis trop vieux, votre musique c’est vraiment de la merde !
CRS
Où sont les femmes ? (Patrick Juvet cover)
Petite fille
Revanche
For The Rock