MICHAEL SCHENKER’S TEMPLE OF ROCK
03/11/2015 – LE BATACLAN – Paris
C’est devant une salle peu remplie que se produisent, ce soir au Bataclan, Michael SCHENKER et son Temple Of Rock, accompagnés des anciens de SCORPIONS : Herman Rarebell aux futs et Francis Buchholz à la basse.
Première déception avec l’annulation de dernière minute des 77 qui devaient ouvrir les hostilités, visiblement due à un problème mécanique sur la route….
Quand le groupe fait son entrée sur scène, sous les cris des fans visiblement près à en découdre, et qu’il entame un Doctor Doctor désormais mythique, je me dis que la soirée va être bonne.
Le son est nickel, Michael Schenker vient au contact du public, toujours avec la banane sur le visage, pour le plus grand bonheur des spectateurs présents ce soir.
Doggie White ne m’a personnellement jamais transporté comme chanteur, malgré un palmarès plutôt étoffé. Et ce n’est pas ce soir qu’il va inverser ma tendance.
Statique sur scène, avec un chant plutôt poussif, je le trouve particulièrement inadapté aux reprises de Scorpions.
La paire Rarebell / Buchholz est bien en place, les lascars maitrisent leur sujet. Rarebell est juste une machine de guerre, martelant ses futs comme un furieux, invectivant la foule sur un Rock You Like a Hurricane sur vitaminé, à l’inverse de Buchholz, d’une discrétion à toute épreuve, mais d’une efficacité redoutable.
Michael Schenker quant à lui… redoutable virtuose de la 6 cordes, déjà entré dans la légende, ne faillira pas à sa réputation. Technicien devant l’éternel, avec ce grain de folie qui marque la différence, il excellera à en faire hurler une foule massée devant la scène.
Too Hot to Handle et son solo assassin, Rock Bottom et sa consonance délicieusement old school qui emmène loin, ou encore ce Victim of Illusion, incontournable.
La prestation de ce soir m’aura laissée un gout un peu amer, avec quelques bonnes réminiscences d’un passé pas si lointain somme toute. La partie « Scorpions » du set m’aura gâché la saveur des titres de la période UFO (j’ai encore le souvenir de ce concert à l’Elysée Montmartre en 1997) et de celle MSG (autre souvenir d’un concert à Bercy en 1988 qui avait provoqué mes premiers émois de la six cordes).
Cette soirée se terminera sur un classique Blackout, titre idéal pour briser toutes velléités d’un fan resté sur sa faim. 1h30 de show, qui aura comblé les vaillants ayant fait le déplacement ce soir.
Pour ma part j’aurais aimé n’avoir que du MSG, UFO ou encore simplement du Temple Of Rock. Pour la partie Sorpions, je vous invite plutôt à aller voir Uli Jon Roth qui vous transportera dans une autre dimension !
Schenker est en grande forme, coiffé de son bonnet noir sur lequel trône une paire de lunettes de soleil, il assène ses parties de grattes borderlines avec son jeu toujours vif et acéré. Ce soir il a une fois de plus prouvé que sa place au panthéon des guitaristes d’exceptions n’est pas usurpée.
Setlist
- Doctor Doctor (UFO)
- Live and Let Live
- Lights Out (UFO )
- Where the Wild Winds Blow
- Natural Thing (UFO )
- Before the Devil Knows You’re Dead
- Victim of Illusion (Michael Schenker Group)
- Lovedrive (Scorpions )
- Coast to Coast (Scorpions)
- Vigilante Man
- Saviour Machine
- Too Hot to Handle (UFO )
- Lord of the Lost and Lonely
- Rock You Like a Hurricane (Scorpions )
- Rock Bottom (UFO )
- Attack of the Mad Axeman (Michael Schenker Group )
- Communion everybody
- Blackout (Scorpions)
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