Paris, le Backstage du Osullivan , Paris , 10 /10/2015
Il semblerait que depuis la refonte de ce que fut Only Talent, Alternative Live ait investi le Backstage du O’Sulivan pour en faire un bastion de la scene Metcore/Deathcore/mathméta/Djent et autres joyeusetés à huit cordes, et qui s’en plaindra ? Surtout pas moi !! La salle est bien située dans la capitale, plutôt spacieuse, avec un son assez souvent correcte, un bar digne de ce nom mais avec des éclairages toujours limites. Ce soir donc, une affiche des plus alléchantes avec, pour soutenir les Australiens de Northlane, qui donc on beaucoup voyagé pour distiller leur son à nos oreilles, le quintet Volumes, The Acacia Strain et enfin Hellions, combo qui, jusqu’alors, m’était totalement inconnu.
C’est donc dans une salle plutôt blindée que le show commence avec Hellions qui, du haut de ses 35 minutes de prestations, n’aura pas spécialement réveillé la foule .Manque de charisme (mais pourtant pas d’envie), compos pas spécialement catchy, un son assez limite, des éclairages inexistants…Bref il semblerait que le destin se soit donné pour consigne de ne pas sublimer la musique de cette formation elle aussi Australienne. Qu’importe, les gars font le job dans les conditions minimalistes qu’on leur impose et cela force déjà le respect.
Passons ce premier point de détail épineux pour se concentrer sur un groupe à la renommée toute autre puisqu’il s’agit de The acacia Strain .Venus tout droit de leur Connecticut natal , les 4 braves vont, une fois de plus , enrager un pit qui ne demande qu’à partir. Pas spécialement fan de cette musique que je trouve pauvre à l’extrême (avoir une guitare à 8 cordes pour ne jouer que sur 3 …des mosh part en palm mute, encore et toujours sur 90% des morceaux, un chanteur qui growl tellement que cela relève du défi que de comprendre quelque parole que ce soit…), je me dois de reconnaitre que le chanteur, Vince Bennet, ne ménage pas ses efforts pour arranger la foule et faire jouer de son charisme et de ses yeux fous aux moments les plus opportuns . Le son est lourd à l’extrême et chaque coup de médiator réveille les infra basses, le frontman n’hésite pas à prendre la parole pour expliquer la vie à ses troupes entre deux morceaux, bref, du deathcore classique….Les joyeusetés s’enchainent avec des titres phares comme Human disater, Ramirez ou encore Whoa ! Shut it down et nous voilà vite rendu à 40 minutes de show au compteur (il n’en faut pas plus dans ce genre musical, au risque de lasser même les afficionados) et la foule, qui n’a pourtant pas pogotté plus que de raison, est prête aux choses sérieuses (et un tantinet plus musicales).
Entrée en scène de Volumes sous les acclamations de la foule et il y a de quoi tant le set du combo ravira l’ensemble des spectateurs qui ont eu la bonne idée de venir se masser ce soir dans cette salle du nord parisien. Deux chanteur, un guitariste tout sourire qui squatte lui aussi allègrement le devant de la scène et voilà, la claque est mise et les jeunes à casquettes ne semblent pas d’y tromper !Le son est là, l’éclairage aussi ( toute proportion gardée bien sur …), bref tout est là , à part peut-être une guitare sous mixée et un bassiste légèrement en retrait ou en tout cas pas au niveau des 3 autres niveau présence scénique.Ca chante les refrains en chant clair, ça dédicace du tube à ses potes partis trop tôt, ça pogotte fort et ça saute haut, ça va chercher la foule dans les creux d’ambiance, bref, ça défonce !Des tubes comme The mixture , Erased ou encore Wormholes et Intake donneront le change aussi bien au premier rang qu’au dernier près des portes de sorties de secours .Un sans-faute ou presque qui a de quoi faire de l’ombre aux jeune Australiens qui attendent d’investir l’espace, je veux bien sur parler des Northlane .
On arrive donc enfin à la tête d’affiche de cette belle soirée réservée à un public de jeunes lookés et tatoués (avec l’argent de leurs parents of course) avec l’arrivée sur la piste des Northlane qui nous viennent donc de l’autre coté du globe pour notre plus grand plaisir !Le changement de paysage , de faune et de flore n’a vraisemblablement pas l’air de dépayser ces garçons qui , durant 50 minutes, retournent littéralement ce Backstage , notamment grâce à des titres comme Obelisk , Soma , Quantum flux , Dream awake , Dispossession et bien sur Masquerade ( histoire de clore le débat en fin de set) . La foule qui avait déjà été bien haranguée par Volumes, à grand coup de demande de Braveheart, peut enfin lâcher les chevaux et tout donner pour le dernier groupe de la soirée, tant attendu ! Moins communicatif que Vince Bennet de The Acacia Strain, Marcus Bridge, le nouveau vocaliste de la formation depuis le départ de l’historique Adrian Fitipaldes en 2014, n’en reste pas moins extrêmement efficace dans sa partie et fait groover sans trop de mal la troupe devant lui. Là encore , le son est très bon, le jeu de lumière , toujours faiblard, tend à s’améliorer un peu, et , en tout cas, la présence scénique est là, forgée par des centaines de concerts partout sur le globe. On savait l’Australie terre de Rugby et de Rock n roll mais ce soir démonstration est faite qu’elle est aussi terre de Métal.