PAIN
I am on Tour 2023
La Machine du Moulin Rouge, Paris
un concert Garmonbozia Inc.
Ce n’est pas loin de six ans après leur dernier concert à Paris que le groupe de metal Suédois, Pain mené par son leader fêlé Peter Tägtgren, Sebastian Tägtgren (batterie), Jonathan Olsson (basse) et Sebastian Svalland à la guitare, fit une halte dans la légendaire salle de concert de la capitale pour leur I AM on Tour en compagnie de Eleine, Ryujin et Ensiferum, le lieu tant affectionné depuis bien des siècles par les férus de musique sauvage.
Connu pour expérimenter divers courants musicaux et son gout prononcé envers la provocation, on regrette fortement son récent départ du super-groupe Lindemann qu’il formait dès 2015 avec le chanteur de Rammstein, dont certains chanceux ont pu assister à une date exceptionnelle programmée à l’Olympia antérieurement à la pandémie.
Il faut dire que l’artiste est un incontestable électron libre, producteur de disques et ayant travaillé avec de nombreux noms de la scène metal comme Amon Amarth, Dimmu Borgir, Enslaved, Immortal, Children of Bodom et d’autres, il n’a jamais été question d’abandonner son cheval de bataille en chemin (qui lui, fut parsemé d’embuches avec un changement de membres sur les diverses tournées), ce qui explique de certitude, la longévité de Pain depuis bientôt trente ans.
Libérée d’une longue journée de travail une fois la nuit tombée, c’est le rituel du dimanche pluvieux qui s’installe progressivement au rythme de mes pas, essayant en vain, tant bien que mal de graver les marches du métro à toute vitesse afin de ne pas louper une miette du spectacle.
Tantôt sérieux, tantôt moqueurs, c’est dissimulés dans une immense pluie de fumée que les silhouettes des musiciens se distinguent à travers les lumières colorées, enchainant des morceaux plus ou moins répandus de leur répertoire pour le bonheur du public. Moment surprenant lorsque la présence sur grand écran du leader de Sabaton et fidèle camarade de longue date, Joakim Broden, se manifeste à plusieurs reprises en vue d’interpréter le titre « Call Me » avec dérision, tout comme « Party In My Head » qui ravira la flamme créative du quatuor qui ne lésinera pas sur les déguisements à gogo.
Choix difficile lorsqu’il s’agit de choisir entre la robe de chambre vieillotte et la paire de lunettes XXL ! Du pain béni ! En guise de rappel, le dernier titre joué de la soirée ne sera pas inconnu aux oreilles de chacun, « Gimme Shelter » des Stones, façon pur metal industriel et enchainement de guitares électriques à foison ne fera pas peur à la version originale de 1969 !
Remarquable en la matière et sans jamais renier ses origines, Pain ne cesse de se maintenir en forme lors de chaque nouvelle sortie d’album ou prestation scénique, à (re)découvrir absolument en live !