Among The Living
Live Report

POINT MORT – NOSTROMO @Petit Bain Paris

POINT MORT – NOSTROMO

Paris, le petit bain, jeudi 16 mars 2023
Un concert Vedettes 


POINT MORT

Voilà voilà…… Espoir, destruction, palmes et tuba, voilà mon état d’esprit ce soir pour aller au Petit Bain, Bateau-concert du 13eme arrondissement. Rendez vous avec nos chers Suisses de NOSTROMO, groupe qui, il y a fort longtemps déjà, a retourné mon cerveau avec l’album Ecce Lex. NOSTROMO fait partie de cette petite liste des groupes que j’adule et que je n’ai jamais vus en concert !
Venus défendre leur dernier album Bucéphale, concentré de génie à l’état pur et mix parfait entre leurs premières œuvres et une approche plus black metal atmosphérique, le groupe Suisse, dont la mission est de couler le bateau ce soir, est accompagné pour chauffer la salle de POINT MORT. Le quatuor parisien à chanteuse présente quant à lui Pointless leur nouvel album de 2022, et viens nous mettre une déculottée comme ils savent vraisemblablement le faire en live avec leur Post Hardcore ultra technique, aux changements de tempos et aux breaks très intéressants.
Devant un parterre de bonnes gens plutôt dense (mais le concert n’affichera pas complet) le set de 40 minutes commence plutôt fort, histoire de donner le ton. S’ensuivent plusieurs morceaux ultras inspirés, dans une ambiance à la limite du mystique (merci aux grappes d’encens placés judicieusement entre les enceintes de retours). Alternant le growl ultra puissant et les parties en chant clairs (souvent fausses malheureusement), le tout servi par un son plutôt bon et un light set bien choisi. A mi-parcours la chanteuse, la voix émue et un peu à bout de souffle, prends le temps de remercier le public et surtout NOSTROMO pour leur présence ce soir.



NOSTROMO

Beaucoup d’attente entre les deux groupes mais NOSTROMO a la bonne idée de monter sur scène 12 minutes avant l’horaire prévu. Ils vont nous livrer un set hallucinant d’intensité d’une durée de 50 minutes. Javier est particulièrement en forme ce soir derrière son micro et occupe tout l’espace scénique comme une pile électrique. De son coté, Max à batterie assure comme une énorme bête ses parties techniques, ses polyrythmies et ses blasts beats. Le mec ne paye pas de mine, est caché au fond mais envoie sur ses futs comme un furieux. Le son de son instrument, particulièrement bien mis en avant par le gus aux platines, n’est pas pour déplaire à la foule. Lad à la basse, en position de tour Eiffel, reste indécrottable sur sa position scénique. Tel un énorme pilier et là encore le job est fait de la plus belle des manières.

Peu démonstratif scéniquement parlant, mais monstre de la 6 cordes avec une main gauche qui n’a rien à envier à Fredrik Thordendal, Jéjé va assurer ses parties tel un métronome. Mon visage, concentré sur son instrument, en a dit long lors des parties tarabiscotées des morceaux de Ecce Lex. Et d’ailleurs, parlons-en de cette setlist de l’espace, avec un début en fanfare sur Ship of fools issu du dernier album, qui trouve tout de suite son public (public fan de longue date de toute façon, qui a acheté en masse le dernier album) avant de passer sur IED (Intermittent Explosive Disorder) et In praise of betrayal.



Tout est dit avec une maestria déconcertante

Donc concrètement et pour le moment, Nostromo nous sert l’album Bucephale dans l’ordre et sans interlude entre les morceaux! Enorme baffe, mes poils sont dressés ! On passe à autre chose avec Superbia qui fait bien plaisir avant d’attaquer le plat de résistance  avec Rude Awakening, premier morceaux de l’album Ecce Lex, véritable raz de marée de puissance et de technique.
Je deviens complètement fou, hypnotisé. L’appareil photo est rangé, la nuque est bouillante, le headbang peut commencer ! A peine le temps de parler un peu avec le public et on enchaine sans trop niaiser avec Delight issu de l’album Argue. On enchaine avec Katabasis tiré de leur dernier opus et d’une collaboration artistique avec l’artiste Treha Sektori. Et bien évidemment, pour rester dans la continuité de Bucéphale, on enchaine logiquement sur A sun rising west et The mist.

Le combo décide alors de nous proposer en guise d’hommage le morceau The Whip du groupe KNUT, dont les membres, dont ils étaient très proches, ne sont plus. Bel hommage tout en sauvagerie. Javier nous annonce le dernier morceau avec Decimatio et au revoir ! Mais non, car en fait le quatuor de maestro reviens deux minutes plus tard pour nous gratifier un rappel sous forme de trio : Sunset motel (Ecce Lex), Epitomize (Eyesore) et Selfish blues (Argue). Tout est dit avec une maestria déconcertante vu la technicité des morceaux !

Merci messieurs, et à bientôt, quand vous voulez, dans notre belle capitale.


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