Among The Living
Live Report

Rumahoy – Wind Rose – Gloryhammer – Alestorm @l’Olympia Paris

RUMAHOYWIND ROSEGLORYHAMMERALESTORM

L’Olympia Paris – Lundi 30 janvier 2023
Un concert GARMONBOZIA Inc.

Photos Martine VARAGO

Photo Stephane MASSON

L’affiche ce soir-là, à l’Olympia, est alléchante pour les fans de Power Metal / Folk Power Metal avec Rumahoy, Wind Rose, Gloryhammer et Alestorm. Alestorm, plébiscité par la plupart des metalheads du monde entier, navigue sur leur succès populaire. Les Ecossais partent à l’assaut du vieux continent avec une importante tournée en très bonne compagnie. Ils embarquent avec les sorciers de Gloryhammer, les elfes de Wind Rose et les énigmatiques Rumahoy et font escalent dans quatorze pays.

Ce soir, le code vestimentaire c’est kilts écossais, chapeaux de pirates, peaux de bêtes… Une vieille salle avec des planches datant de 1889 réussit à tenir son pari en accueillant quatre bolides du Power Metal aux origines diverses et faisant salle comble. Et les chapeaux noirs de pirates et kilts écossais se montrent nombreux !


En tout premier, le quartet américain, Rumahoy, démarre pile à l’heure. Balançant leur riffs et libérant leurs tonnes de décibels, les pirates ravageurs de Rumahoy entament leur titre “Cowboys of the Sea». Déguisés derrière des cagoules noires, ils déversent leur metal folk sur «Treasure Gun», «Not Looking For Love», puis Captain Yarrface se lance dans “Forest Party”. Les voix rauques et joyeuses égaient le public fan du genre, tout comme les tambours de Pete Swashbuckling. Très chronométré, le show un peu court s’arrête et c’est au tour de Wind Rose de naviguer sur la scène.


Wind Rose est un groupe de Medieval Fantasy Metal créé en 2009 à Pise, Italie. Comme vous le savez, pour ceux qui les ont déjà vus au Trabendo à Paris, leurs univers lyriques et musicaux se tournent essentiellement autour de l’œuvre de Tolkien (auteur du Seigneur des Anneaux). Alors que des centaines de Hoots se massent dans la fosse, une musique épique retentit, sonnant le début des hostilités. Les fiers membres de Wind Rose entrent sur la scène un par un.

Le groupe amorce leur show avec «Army of Stone» avec leur impressionnant chanteur, Francesco Cavalieri, vêtu d’une peau de bête qui ne fait que mettre en lumière son allure d’ours. Il remplit à merveille son rôle de frontman, réussissant à mettre l’ambiance dans un Olympia encore à moitié plein, et alternant entre chant rock standard voire hurlé et envolées lyriques. Force est de constater que la musique du combo est redoutablement efficace, le public ne tardant pas à se décrisper et à lancer les hostilités, dans une ambiance épique. Tous les musiciens, que ce soit le guitariste Claudio Falconcini, le bassiste Cristiano Bertocchi et le claviériste Federico Meranda endossent des vêtements en vrais-faux (?) poils de bête, renforçant ainsi leur côté viril. Seul le batteur, Federico Gatti, devant asséner des tonnes de frappes, reste allégé dans son tee-shirt. Ils entonnent leur power metal teinté de folk «Drunken Dwarves», «Fellows of the Hammer», «Mine Mine Mine!», «Together We Rise».

La scénographie reste assez travaillée pour un groupe de cette ampleur et les jeux de lumières sont tout à fait convaincants avec l’utilisation quasi systématique des sunstrips. Le changement de couleur des effets wash donne à chaque morceau une ambiance différente. Le concert atteint son point culminant sur l’avant-dernier morceau, la cover de «Diggy Diggy Hole», ayant alors lancé le succès du groupe sur Internet il y a quelques temps.  Malgré un set court et sa place en second d’ouverture de la soirée, la Compagnie de la Rose des Vents parvient à séduire son public.



Puis, c’est au tour du troisième groupe tant attendu, Gloryhammer, de poursuivre l’ambiance fervente. Formés en 2010, les cinq écossais, à l’âme houblonnée, sont connus pour s’inspirer de science-fiction, sorcellerie et autres contes folk. Démontrant leurs talents sur scène, leur nouveau frontman depuis 2021, Sozos Michael, assure tant par son chant que sa prestance scénique aux côtés du bassiste rebelle James Cartwright, du guitariste Paul Templing et du claviériste membre fondateur Christopher Bowes. Seul le batteur Ben Turk reste caché derrière sa batterie frappant avec puissance sur la grosse caisse. Les accros du genre hurlent maints Hoots hoots amicaux, transformant l’ambiance en un véritable navire de pirates bourrés !

Leur show se termine par l’un de leurs meilleurs morceaux «The Unicorn Invasion of Dundee» et leur fier« National Anthem Of Unst », scandé de Hoots, hoots, hoots. Une prestation scénique plus pro donc et peut être moins drôle pour ceux qui les ont déjà vus à la Boule Noire ou au Trabendo. De la bière, des chevaliers et un mélange de metal et de Hoots, voilà qui résume un moment de bonheur auprès du marteau de la gloire !


Setlist
Intro : the Terrovortex
The Siege of Dunkeld
Gloryhammer
The Land Of Unicorms
Fly Away
Intro : 2001
Keeper Of The Celestial flame of Abernethy
Masters of the Galaxy
Hootsforce
Angus McFife
Universe on Fire
The Unicorn Invasion of Dundee
National Anthem Of Unst


Et c’est la tête d’affiche, Alestorm, bien évidemment, qui finalise cette soirée dans le fun total.  Alestorm est en train de devenir l’un des groupes cultes de la scène metal. Sous les cris du public, le groupe entre en scène. À partir de cet instant, l’audience est partie pour un concert à la setlist généreuse traversant une bonne partie de sa discographie, mais se concentrant tout de même sur le dernier album «Seventh Rum of a Seventh Rum».

Une ouverture sur des titres accrocheurs tels «Keelhauled», «Under Blackened Banners» puis «The Sunk’n Norwegian» annonce un long voyage, ivre de bière, sur les flots de l’Olympia. Sans oublier le canard géant gonflable envahissant le tiers de la scène, immobile et regardant l’audience, d’un air à la fois rieur et curieux. Sur «Hangover», un de leurs équipiers  surprises vient rapper le morceau, sans pour autant transformer le morceau en rap pur bien évidemment !

Dans leur amusante tenue de kilt pour le chanteur Christopher Bowes, et short vert pour le guitariste Máté Bodor, ils dansent en duo, dos contre dos, sur leur morceau plus lent «Nancy The Tavern Wench». Dans cette ambiance super festive et fun, et durant ce même morceau, tout le public s’assoit au sol pour ramer. Ça rame, d’avant en arrière, ça rame, d’arrière en avant… faisant avancer l’Olympia, pris d’assaut par les pirates ce soir-là ! Toute cette prestation scénique est aussi valorisée par les musiciens un peu plus discrets avec, à la rythmique, Gareth Murdock (basse), Peter Alcorn (batterie) et le claviériste, haut perché, Elliot Vernon.

Le concert se termine sur d’excellents titres, tels que «Zombies Ate My Pirate Ship» et «Fucked With An Anchor». Les fans de la première heure, cependant, regretteront peut-être que tout cela se termine sur le graveleux «Fucked With An Anchor», un thème de la piraterie tourné en dérision et rappelant les Dropkick Murphys, attendus le 10 février prochain au Zénith parisien. Ce concert d’Alestorm permet de toute évidence de passer un merveilleux moment à sauter, chanter et ramer.


Setlist Alestorm :

Keelhauled
Under Blackened Banners
The Sunk’n Norwegian
Alestorm
Cannonball
Hangover
Magellan’s Expedition
Mexico
Tortuga
Nancy The Tavern Wench
Rumpelkombo
Shipwrecked
P.A.R.T.Y.
Death Throes of the Terrorsquid
Ship Boat (No Fans)
Drink
 Zombies Ate My Pirate Ship
Fucked With An Anchor


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