TESSERACT + Unprocessed + The Callous Daoboys
Le Bataclan – Paris
Mardi 23 janvier 2024
Pour ma reprise des concerts 2024, l’affiche du Bataclan était parfaite pour moi, tant en découverte que pour le défi photo qui allait suivre. Ce soir la mythique salle du Bd Voltaire va vibrer à presque guichet fermé sous les coups de 3 groupes bien différents.
The Callous Daoboys
On commence les hostilités avec les Américians de The Callous Daoboys, et leur Mathcore déstructuré, trop anarchique pour dresser le moindre poil sur mon corps. Les gus sont 6 sur scène, avec une violoniste que l’on n’entendra pas beaucoup compte tenu du son plutôt perfectible de l’ensemble.
Bon il s’avère que visiblement je suis vraiment hermétique au Mathcore. J’ai beau essayer et me concentrer (ouais j’y arrive parfois), je n’accroche pas du tout.
Musicalement c’est bien énervé, le combo ne ménage pas sa peine sur les 40 minutes imparties. Carson “Big Animal” Pace harangue le public inlassablement. Ce public qui peinera à entrer dans la danse malgré les invectives du groupe à des circle pit. Leur Backdrop est un peu à l’image de mon impression, leur nom s’affichant dans une multitude de styles comme s’ils n’arrivaient pas à trouver leur credo.
Unprocessed
Changement de registre avec les Allemands de UNPROCESSED, distillant un Prog vraiment bien foutu et efficace. Le chanteur guitariste tripote grave, tant au chant qu’à la gratte qu’il maîtrise parfaitement. Technique mais pas indigeste, comme souvent un paquet de groupes du genre peuvent l’être pour un néophyte comme moi, Unprocessed a vraiment accroché mon intérêt. C’est à la fois technique et Groovy.
Ils sont là ce soir pour supporter leur dernier et 6ème opus …And Everything In Between, tout juste sorti. Leur metalcore est complexe mais aussi très accessible par bien des aspects. Les harmonies sont bien là.
Le batteur cogne dur et clair. Il est très bon. Le deuxième grateux n’est pas en reste, et deux solistes sont sur scène finalement.
Les mélodies sont riches et le son remarquablement clair. Les compositions sont rudement efficaces et superbement construites. Il y a une énergie à la Gojira quelque part.
Le public est réceptif à leur prestation, avec une base fan bien représentée. Ils réussiront à retourner le Bata et repartiront avec de nouveaux fans dans leurs flight case. Une découverte et un coup de cœur pour ma part.
TESSERACT
5 ans depuis leur dernier passage à Paris (Trabendo 2018), les progueux Anglais sont de retour pour défendre leur dernier opus War of Being, sorti en septembre dernier.
C’est un Dan Tompkins seul qui vient annoncer qu’il est malade, se permettant d’éventuellement demander de l’aide au public si la nécessité s’en faisait sentir. Il a au moins le mérite de prévenir. Sa performance de chanteur, bien qu’affecté, n’en restera pas moins incroyable.
Le public est au taquet, à la fois studieux et énervé, l’effet TESSERACT s’applique directement et sans résistance.
Si la part belle est faite au dernier album, les 4 autres ne seront évidemment pas oubliés, notamment le rappel avec Concealing Fate Part 1 & 2 de l’album One. Les classiques sont offerts à un public visiblement comblé.
Le décor est minimaliste comme d’habitude, avec ces néons tombants à l’image de stalactites futuristes.
Immersif et cathartique, le concert file à une vitesse folle, laissant probablement un goût de trop peu à une assistante toute dévouée.
Mais qu’importe la quantité, ce soir l’ivresse était bien là et c’est le principal.
