BLACKRAIN – Released
Sorti le 25 mars 2016
Swan Hellion – Guitare et Chant
Max 2 – Guitare
Math – Basse
Frank F – Batterie
10 ans déjà que les savoyards de BLACKRAIN traînent leurs guêtres dans le milieu, avec plus ou moins de réussite, toujours sur la brèche et l’envie de réussir sévèrement ancrée. Ils nous reviennent avec un nouvel opus produit encore une fois par Jack Douglas (Aerosmith, John Lennon, The New York Dolls,…), après une campagne de crowdfunding (PledgeMusic) qui leur a permis de lever les fonds nécessaires au projet.
Avec Released les BLACKRAIN signent l’album de la maturité et de l’émancipation, au titre parfaitement évocateur de l’état d’esprit des gus à ce jour.
Attention, ils ne révolutionnent pas le genre, ni leur style. Mais garant d’une certaine continuité Released devrait combler leurs fans et en rallier de nouveaux. La production de ce 5eme opus est parfaite, Douglas a encore fait ici un excellent boulot.
La voix de Swan est plus assurée et posée qu’à l’accoutumé. Les compositions sont variées et inégales mais l’ensemble est cohérent.
Ouvrant sur l’excellent Back In Town, dont ils ont tirés leur clip, le ton est donné d’entrée de jeu. Catchy et aux riffs incisifs, ce titre est une entrée en matière percutante. Mind Control est du même acabit, laissant présager du meilleur pour la suite. Max 2 assure une six cordes implacable.
Les refrains sont chiadés et efficaces, à l’image de ce Killing Me addictif, dont il est difficile de se défaire après écoute.
Force est de constater que les bouleversements dans la carrière du groupe ont été plus que salvateurs quant à leur direction artistique. On les sent vraiment à l’aise et cette galette respire l’assurance à plein nez.
Les influences du groupe transpirent par tous les pores de leur peau, difficile de nier l’évidence. Mais ils sont visiblement en phase avec ça : Eat You Alive et sa griffe à la WASP, et son Electric Circus.
Tout n’est pas bon, quelques titres sentent le remplissage et la facilité, à l’image de cet Electric Blue superflu tout comme Puppet on A String. Avec One Last Prayer et sa touche de piano, les BLACKRAIN viennent clore cet opus sur une note légère et bien senti.
Il existe un 14ème titre caché sur cet album, qui n’a pas de titre officiel mais qui dépote à la sauce Motley Crüe, dont les paroles semblent citer un paquet de monde.
Dans l’ensemble les BLACKRAIN nous ont distillé une bonne galette, qui devrait relancer une carrière dont ils ont repris les rênes. Si les lascars passent vers chez vous, n’hésitez pas à aller les voir car ils seront en tournée française en septembre / octobre 2016. Ils seront également au Download Festival France en juin prochain.