CIRCLES – The Last One
Ben Rechter – Lead Vocals / Guitar
Ted Furuhashi – Guitar / Backing Vocals
David Hunter – Drums
Drew Patton – Bass Guitar / Screamed Vocals
On regarde toujours avec beaucoup d’intérêt ce qui nous vient d’Australie tant nos cousins de ces terres lointaines sont prolifiques et inventifs surtout lorsqu’il s’agit de cogner sur les fûts.
Et les quatre venus de Melbourne ne dérogent pas à la règle. Formé en 2010, ils nous avaient déjà livré une galette intéressante en 2013 Infinitas.
Ils nous reviennent avec un métal progressif novateur. Le ton de ce nouvel album intitulé The Last One se veut quelque peu « céleste », on l’entend tout de suite notamment dans les lignes vocales qui sonnent très aériennes et épurées.
Le combo martèle un style progressif moderne. On y retrouve des éléments de djent et de metalcore, ce qui était déjà sa patte dans Infinitas mais également de jazz et de prog plus vintage.
Les morceaux sont de tailles très variables, à l’image de l’album, pouvant durer plus de 7 minutes. Autre marque de fabrique de CIRCLES, la qualité de jeu, mais aussi et surtout de composition. On a à faire à des instrumentistes dignes de ce nom.
On découvre au fil de l’album des riffs assez novateurs par certaines techniques ou tournures utilisées. Le son est à la fois aérien mais en même temps bien pesant et excellemment bien rendu par un mixage qui favorise les basses des guitares à 8 cordes et plus.
Le son de cet album est au final très propre, et très lourd en même temps. Du travail soigné qui fait plaisir à entendre.
On l’aura compris, CIRCLES nous livre un travail technique, novateur, aux confins de plusieurs style et alterne avec brio les registres en chant clair, parfois screamés et avec de bon break sur des envolées mélodiques vers des cieux épurés.
Cependant, à force d’écoute, il peut arriver qu’on se demande au cours de l’album à quel moment on est passé au titre suivant. La structure est toujours la même.
On retrouve dans tous les titres de cet album des riffs très lourds dans le style djent avec le son de guitares graves accompagnées de formules jazzy, et un chant clair par-dessus. De plus, quelques fois le chant certes à la hauteur du vocaliste, ne colle pas à l’ambiance instrumentale plus en-dessous ; on ressent un décalage qui est un peu mal venu.
L’album reste cependant tout à fait correcte et vient compléter une longue lignée de belles productions comme leurs confrères Ne Obliviscaris et autre Tesseract, Karnivool du côté desquels ils lorgnent.
Ce qui est certain, en tout cas, c’est que CIRCLES prend une autre dimension avec l’opus The Last One diffusé par le label Season Of Mist qui devrait lui assurer une plus grande notoriété méritée au vu d’une galette bien élaborée et puissante et bien soutenue. Amateur du genre, vous ne serez pas déçus !