Among The Living
Chroniques Albums

CYNIC – Ascension Codes

CYNIC - Ascension Codes
CYNIC
– Ascension Codes

Sortie le 26 novembre 2021

Paul Masvidal – Guitare / voix
Matt Lynch – Batterie
Dave Mackay – Basse (clavier)

AVERTISSEMENT : si seul vous intéresse l’avis sur l’album et que vous connaissez l’histoire du groupe, rendez-vous directement à la partie 02).

Merci.

01) L’histoire.

En 1993, Cynic sort Focus, qui en 36 mn se pose en pierre angulaire d’un nouveau sous-genre, qu’on appellera parfois Techno Death, parfois Death Metal Progressif.

Les gars n’arrivent pas de nulle part : Paul Masvidal à la guitare et Sean Reinert à la batterie apparaissent sur le Human de Death, sorti deux ans plus tôt. On retrouve d’ailleurs sensiblement les mêmes ingrédients que sur ce dernier, mais en poussant la démarche encore plus loin. C’est un Death Metal très démonstratif, très cérébral (aux antipodes d’un Obituary par exemple). Le niveau technique est ahurissant, les avis sont souvent tranchés, on crie au génie ou au contraire à l’abscondité la plus totale.

La section rythmique des deux Sean (Reinart -déjà cité- à la batterie et Malone à la basse) ose, expérimente, innove. Ils brodent des figures jamais entendues dans le genre auparavant.

Les voix sont multiples : robotiques, déclamées, pleurnichardes, extrêmes … la encore on expérimente.

Tout est à l’avenant, la démarche est assumée.

Le pavé dans la mare ayant bien éclaboussé autour de lui et fait plein de petits, les musiciens qui composent le groupe vaquent à d’autre activités musicales, ensemble ou séparément.
 
En 2008 les groupe revient et sort  Traced In The Air.
Les deux Sean et Paul sont toujours là, épaulés par un nouveau quatrième membre (Tymon Kruidenier remplace Jason Gobel à la guitare).
On est proche de  Focus, la recette est sensiblement la même, en un peu plus soft toutefois, et avec l’effet de surprise en moins.
En 2014 le groupe nous livre « Kindly Bent to Free Us », en trio, cette fois.
On adouci encore le propos, plus rien de Death Metal ici, on conserve surtout la dimension prog et technique de la musique.
Janvier 2020, décès de Sean Reinert, agé de 48 ans.
Décembre 2020, décès de Sean Malone, agé de 50 ans.

CYNIC


02) Ascension Codes.

Et voici que le 26 novembre de cette année 2021 sort « Ascension Codes ».

Paul Masvidal a décidé de rendre un (dernier ?) hommage à ses comparses de toujours.

Il est aidé du batteur Matt Lynch et de Dave Mackay qui joue toutes les parties de basse au … synthétiseur.

Sur cette base, qu’attendre de Cynic (de Paul) aujourd’hui ?

Plus question de Death ici. Parfois, à peine de Metal.

La dimension progressive a pris le pas, flirtant même parfois avec le jazz-rock.

Les voix sont uniquement plaintives où robotiques, le growl a quasiment disparu.

Les textes restent poético-ésotériques, comme toujours chez Cynic.

La section rythmique, bien qu’indéniablement talentueuse, propose quelque chose de différent par rapport au travail des 2 Sean, ce qui est d’ailleurs sans doute une bonne chose. Ils ont pu apporter leur propre regard sur les compositions de Paul, sans singer qui que ce soit.

La basse, ou ce qui la remplace, sonne bien à mes oreilles dans ce contexte (Peut-être que nos amis bassistes auront une oreille différente, plus exigeante ?).

Une offrande plus qu’honorable.

On retrouve la patte de Cynic dans les enchaînements harmoniques et certaines ruptures qui portent indéniablement le sceau Masvidal.

Le son est assez surprenant, étouffé, cotonneux. Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est qu’il ne dessert pas l’ensemble. Au contraire, il participe de l’ambiance désabusée qui se dégage de l’opus.

Ambiance encore renforcée par les interludes planants d’à peine 30 secondes de moyenne qui s’intercalent presque systématiquement entre chaque morceau de facture plus « classique ».

Mais finalement, ce qui m’étonne le plus, c’est que je trouve l’album assez facile à écouter, si tant est qu’on se laisse porter par l’ambiance et qu’on rentre dans l’univers du groupe.

Paul ayant décidé de ne donner aucune interview pour la sortie de cet album, j’ignore si il s’agit du chant du cygne de Cynic, mais si ce le cas, bien que peu bavarde (4 albums et quelques EP’s en presque 30 ans) et assez atypique, la carrière du groupe n’aura à rougir de rien, et sûrement pas de cette dernière offrande plus qu’honorable.
Un bel hommage rendu aux deux Sean, et en ce qui me concerne une très inattendue belle surprise.


Tracklist

01 – Mu-54
02 – The Winged Ones
03 – A’-va432
04 – Elements and Their Inhabitants
05 – Ha-144
06 – Mythical Serpents
07 – Sha48
08 – 6th Dimensional Archetype
09 – DNA Activation Template
10 – Shar-216
11 – Architects of Consciousness
12 – DA’z-a86.4
13 – Aurora
14 – DU-61.714285
15 – In a Multiverse Where Atoms Sing
16 – A’jha108
17 – Diamond Light Body

18 – 18 Ec-ka72


Related posts

SOILWORK – Death Resonance

Byclown

WINTERFYLLETH – The Dark Hereafter

Stephan Birlouez

BLACKRAIN – Dying Breed

Stephan Birlouez

Lacher un commentaire

* Utiliser ce formulaire implique que vous êtes d'accord pour que nous stockions les informations que vous nous confiez.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.