
DELIVERANCE – Neon chaos in a Junk-sick Dawn
Sortie le 11 novembre 2022
Etienne Sarthou : Guitare
Pierre Duneau : Chant
Sacha Février : Basse
Fred Quota : Batterie
Crée par Etienne Sarthou (Karras, ex. Aqme, Grymt, Freitot) ici guitariste et Pierre Duneau (Memories of a Dead Man), Deliverance sort cette année son troisième album après un Holocaust 26:1-46 sorti début 2020 qui n’a pas réellement été défendu sur scène pour cause de pandémie.
Les 4 musiciens sortent donc Neon chaos in a Junk-sick Dawn chez Les Acteurs de L’ombre Productions. Sacha Février à la basse et Fred Quota à la batterie venant compléter le quatuor.
Etienne s’est occupé de l’enregistrement et du mixage tandis que le mastering a été réalisé par Magnus Lindberg de Cult of Luna, ce qui n’est pas étonnant à l’écoute de l’album.
Ils sont allés assez loin dans un style musical assez complexe s’inspirant bien sûr du black metal mais aussi du sludge, et d’autres influences encrées dans les années 60’70’ à coup de claviers.
L’ambiance est sombre, oppressante, avec des morceaux qui restent dans un pur style black metal. A l’image de « Salvation needs a gun » avec ses légères notes d’orgue, « Venereal » plus astral ou encore le doomeux « Neon chaos » et son Vocoder ultra présent. D’autres prennent des tangentes différentes comme « Odyssey ».
Un album qui se devoile au fil des ecoutes.
Il est vrai que sur 18 minutes ils ont pu nous montrer une progression au travers d’une intro soignée, de riffs metal assez classiques, d’un groove dans la rythmique, d’une ambiance surannée début 70, des chœurs assez inattendus et d’un clavier toujours présent à chaque changement de rythme.
Un peu comme une longue pièce musicale qu’on aurait pu trouver sur un album de Pink Floyd comme Ummagumma (1969) ou pour illustrer un film genre More (1969) ou Zabriskie Point (1970) sur lesquels on retrouvait les anglais. Ambiance très visuelle qui n’est pas sans nous faire penser à Neurosis.
Même traitement avec « Fragments of a diary from hell ». Titre long qui va prendre le temps de se développer à commencer par une intro trop longue et une voix enregistrée de femme. Là aussi on est proche d’un Isis, d’un Jesu ou d’un Cult of Luna. Du bon gros sludge sans oublier un long break où les spoken words reviennent.
Il n’est pas évident de rentrer dans cet album qui a été composé durant de longues nuits d’insomnie dans un univers urbain et abandonné (à l’image de l’artwork) comme beaucoup de nos grandes villes qui paraissaient à l’abandon pendant le confinement. Un album qui je n’en doute pas dévoilera ses secrets au fil des écoutes.
Tracklist :