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KISS IT GOODBYE – She Loves me she loves me not

KISS IT GOODBYE – She Loves me she loves me not

KISS IT GOODBYEShe Loves me she loves me not

1997 – Revelation records

Tim Singer – Vocals
Tom Rusnak – Bass
Keith Huckins – Guitar
Andrew Gormley – Drums


 

KISS IT GOODBYE fut LE PILIER hardcore resté hélas méconnu, d’une génération qui émergera courant 2000. Et pourtant quelle dream team! Formé sur les cendres des mythiques DEADGUY (on peut même parler de suite spirituelle) et RORSCHACH, le groupe avait tout pour marquer au fer rouge son époque.
Tim Singer  vocaliste de génie (que l’on a retrouvé  plus récemment en featuring de luxe sur un morceau de l’album« Entrench » de KEN MODE), le genre de mec qui mâche ses mots, qui serre les dents à chaque phrase prononcée (« what if »), tout dans l’urgence, pour un chant hargneux et malsain au possible. Je ne préfère pas imaginer la puissance de sa mâchoire, vaut mieux un pitbull te chopant le mollet que Tim Singer te hurlant en pleine face.
Lorsque ce n’est pas le cas, tu ressens son souffle haletant tel un sanglier blessé, les yeux injectés de sang, sur le point de ravager la meute de teckels lancé à ses trousses. Le type vit ce qu’il grogne/chuchote/vocifère (raye la mention inutile ou entoure les trois, ça marche aussi), une telle hargne ce n’est pas banale et parfaitement sublimé sur le morceau « sick day ».
Tu crois que ça va s’arrêter là, qu’il va se fatiguer tout seul le brave Tim !? A ses cotés on a du lourd, du vraiment lourd, genre rouleau compresseur qui t’écrases sur le sol. Tom Rusnak martyrise sa basse, à croire qu’il mène un combat de boxe poids lourd contre elle. C’est à qui cognera le plus fort, et il semble prendre l’avantage le bougre !
Remarquablement mixé ( tout comme le reste de l’album, impossible de ne pas penser à la « patte » DEADGUY tant le son est similaire) la basse est omniprésente sur toutes les compos, pesante au possible pour accompagner l’abécédaire des dissonances que nous sort Keith Huckins sur sa guitare, on frise la schizophrénie et on ne peut échapper au ravage que cela provoque (« ammunition »), notre vision est brouillée par cette agressivité pachydermique dont fait preuve la bande de Seattle. En parlant de pachyderme, Andrew Gormley termine le travail façon boule de démolition, sa frappe lourde, implacable (« hartley » et encore une fois « ammunition » véritable pépite) élève le hardcore de KISS IT GOODBYE vers les sommets.

Un album d’une nervosité sans pareil, véritable uppercut hardcore, qui n’a pas pris une ride en 23 ans. Tout simplement… CULTE.

Petite aparté sur les différents artworks de l’album qui furent réalisés par un certain Demian Johnston, que l’on retrouve dans UNDERTOW, PLAYING ENEMY, GREAT FALLS

All Hail Seattle!


Tracklist

Helvetica

Hartley

Fire Drill

What if

We’ll burn that bridge when we get to it

Amunition

Man thing

Put your head down and run


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