MAMMOTH – The End
Sortie le 24 octobre 2025
The End sonne comme une déclaration d’intention, MAMMOTHWVH est mort, vive MAMMOTH !
C’est avec une certaine impatience que j’attendais la sortie de ce troisième album du fils (prodige) de la famille Van Halen.
Wolfgang VAN HALEN ne me déçoit pas avec cette nouvelle livraison, deux ans après le superbe Mammoth II la récidive avec The End est du même acabit.
Son parcours s’affine, tant musicalement que vocalement. L’homme-orchestre qu’il est avance inexorablement à force de travail acharné, toujours en quête d’excellence et cela s’entend.
Sa voix s’est faite plus précise, ses compositions plus incisives, plus précises, allant à l’essentiel.
Plus personnels et intimes, les thèmes développés ici sont lourds de sens, touchant à cet équilibre émotionnel qui semble être une recherche omniprésente dans la vie de Wolfgang. Un écorché qui cherche sa place en tout, livrant des titres dans lesquels ses émotions jaillissent sous forme de compos puissantes et parfois singulières.
Comme une forme d’exorcisme, il abandonne le WVH pour ne plus qu’être Mammoth, se libérant probablement d’un patronyme imposant pour exister simplement.
Et le bonhomme a de la personnalité à revendre, même si les influences familiales parlent encore beaucoup ici. Et qui s’en plaindrait ? Sûrement pas moi !
Toujours aussi riche et équilibré, la production de The End ne souffre d’aucun défaut pour peu que l’on aime les prods léchées.

Wolfgang est encore le seul musicien de MAMMOTH, fort de son autonomie il délivre un album riche de son entière personnalité.
Ouvrant sur un One Of A Kind aussi massif que groovy, d’entrée de jeu on plonge dans son univers Hard-Rock au refrain catchy à l’image de ses riffs. La patte WVH est bien là.
Le sérieux déboule avec le titre The End… Wouhaaaa. La claque. Cette attaque tant à la guitare qu’à la basse est incroyable.
Même topo avec Same Old Song, la barre est définitivement placée très haute, et le clip accompagnant le titre est génial (réalisé par Robert Rodriguez). MAMMOTH fait parler la poudre et délicieusement la technique sans pour autant en faire trop. Ce jeu d’équilibriste n’est pas donné à tout le monde.
MAMMOTH sait calmer le rythme, et il le fait brillamment avec ce semi aérien Happy, entre mid tempo lourd et variations Grunge dans l’approche et un petit côté The Beatles. .
Les titres sont plutôt variés, ne laissant pas s’installer une once d’ennui, avec des guitares féroces,5 cette accroche vocale bien sentie et la modernité qui ruisselle tout au long de l’album.
Finir sur une balade est culotté, mais c’est une très bonne chose ici. Wolfang nous offre une sortie qui ouvre sur un après évident et lumineux.
The End sonne comme une déclaration d’intention. Il se positionne comme un jalon délimitant l’avant et l’après. Un nouveau départ pour un artiste ayant fini son introspection et aujourd’hui libre de bouffer le monde. La fin n’est pas pour maintenant!


