SHRAPNEL – Raised On Decay
Sortie le 29 Septembre 2017
Jae Hadley – Vocals
Nathan Sadd – Lead Guitar
Chris Martin – Guitar
Cai Beschorner – Bass
Jonathan Grimley – Drums
Fans de Thrash, du pur du vrai, de celui distillé en respectant les codes des années glorieuses que furent les 80’s pour le genre, ce deuxième opus de SHRAPNEL est fait pour vous.
Attention, ce Raised On Decay contient des riffs susceptibles de provoquer chez l’auditeur une forme d’addiction dont il sera difficile de se défaire.
Dignes héritiers d’une tradition forgée par d’illustres ainés comme TESTAMENT, EXODUS et autre DEATH ANGEL, les anglais nous offrent une volée de bois vert avec des compos sans fiorituresmais redoutablement bien foutues et produites. Les gus ne s’en cachent pas, à l’image d’un TANKARD, seul le Thrash et la bière trouvent grâce à leurs yeux. Rejetant une quelconque notion de revival ou autres pensées nostalgiques, ils se veulent résolument ancrés dans le présent en offrant des compos conservatrices et assumées.
Finalement tout est dans le nom : SHRAPNEL c’est incisif, brutal et agressif. Ouvrant sur un Complet Resection, qui ne laisse aucune place au doute quant aux intentions furieuses des lascars, le rythme ne ralentira pas une seconde des 50 minutes que compte ce Raised On Decay. Pas moins de 11 titres bien énervés vous accompagneront pour une rééducation en bonne et due forme de vos cervicales sclérosées par un manque d’entrainement coupable.
Ecoutez-moi ce The Boundaries Set sur lequel les riffs assassins de Nathan Sadd ne sont pas sans me rappeler ceux d’un certain Alex Skolnick.
Si la partie instrumentale fait un sans–faute, il en est de même pour Jae Hadley qui pose une voix parfaitement calibrée pour le sujet. A la fois rauque et perchée, son timbre colle parfaitement aux compositions.
Les anglais réussissent le pari de nous délivrer un album qui vous tient d’un bout à l’autre tout en gardant l’esprit d’un Thrash que certain se plairaient à qualifier de « révolu ».
Peu importe de ce que l’on peut penser de la démarche, SHRAPNEL maitrise son sujet et restitue un Thrash « old school » de haute voltige qui n’est pas pour me déplaire loin de là. Ils finiront même le propos par une excellente reprise de Antichrist de SLAYER, exercice qui peut s’avérer casse gueule mais dont les gus se tirent brillamment.
Au final ce Raised On Decay est une réussite qui tournera un moment dans mon lecteur sans que je ne m’en lasse. Bravo !