Among The Living
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WITHIN TEMPTATION – HYDRA


WITHIN TEMPTATION – HYDRA

 Date de sortie : 31 janvier 2014 chez BMG
 

Et voilà, c’est sur moi que ça tombe… Chroniquer le dernier opus des bataves de WITHIN TEMPTATION, le groupe que tout le monde adore détester. Cette hydre multi casquettes qui a su titiller la pop sans s’y bruler les écailles. Ils sont de retour avec un album non dépourvu de surprises et plus métal que jamais. 6eme opus du groupe, indéniablement attendu au tournant par une base fan qui s’est un peu perdue dans les dernières productions des hollandais : on peut déjà dire que l’orientation d’Hydradevrait rassembler son public. Mais attention, cet album n’est toutefois pas un revirement radical du groupe, loin de là. Si leur intention de toucher un public toujours plus large est bien là, Hydra renoue avec une certaine idée du métal symphonique qu’ils développaient déjà il y a quelques années, le tout ponctué de duo parfois surprenants !
Let Us Burn ouvre l’opus sous de bien bons augures, avec un mélange de guitares acérées et de d’une orchestration du meilleur effet. La voix magnifique de Sharon ne laisse évidemment pas indiffèrent quoique l’on en pense, et la présence de cordes insuffle un lyrisme du meilleur ton.
La pression est maintenue avec Dangerous sur lequel Sharonpartage le chant avec Howard Jones (Killswitch Engage, Devil You Know), pour un titre classique mais qui tabasse bien. Ouvrant sur une note techno, on se laisse facilement prendre au jeu d’un chorus accrocheur aux mêmes titres que les riffs qui l’accompagnent. Simple et efficace. 
Avec And We Run on assiste à un duo improbable mais qui fonctionne bien au final. Xzibit, rappeur américain qui s’était déjà accoquiné avec Alice Cooper en 2005 pour un duo sur le titre Stand de l’album Dirty Diamonds, s’intègre parfaitement dans la compo.  Tranchant avec la voix aérienne de Sharon, Xzibit  impose son style dont résulte un mariage ultra efficace. Voici encore une compo bien écrite et remarquablement bien pensée, calibrée radio à la sauce Linkin Park!
Le duo dont un nombre incalculable de personnes rêvait (bon ok j’exagère un peu mais bon… à peine.). Sharon den Adel vs Tarja Turunen se rendant la politesse sur un Paradise (What About Us?) que je ne trouve pas vraiment inspiré. Ce titre qui aurait pu être une vrai réussite est convenu et sans âme. Une rythmique plaquée sans conviction, riff entendu mille fois, et échanges  entre les deux belles d’une froideur affligeante. Pas vraiment une réussite.


Changement de ton avec Edge Of The World, ou l’on attaque la partie « grand public » de l’album. Se plaçant entre Bonnie Tyler et Cindy Lauper, ce titre est plutôt agréable à écouter. Sharon y pose sa voix magnifique au timbre vous caressant dans le sens du poil. Pour moi une des plus belles voix du paysage métaleux et plus si affinité. 
Trêve de mièvrerie pour replonger dans un chaudron plus métallique avec Silver Moonlight. Un classique griffé WITHIN TEMPTATION, il ne révolutionne pas le genre mais a pour lui d’être nerveux et accrocheur.  Dogs Day et Tell Me Why  signent à eux deux l’essence de ce que les hollandais distillent de mieux à mon sens. Tell Me Why est à la fois hargneux et lyrique, signant un métal classieux. Dogs Day quant à lui vous hérissera le poil avec son refrain accrocheur et la sensualité qu’il dispense.
L’ensemble manque de cohésion, comme si la transition déjà bien amorcée vers un coté résolument grand public avait du mal à être sereinement assumée par WITHIN TEMPTATION. L’équilibre de l’album s’en ressent clairement avec de très bons titres métallisants et d’autres plus aériens et accessibles par le plus grand nombre. La frontière est bien marquée, mais parfois le mélange des genres  engendre des titres vains et sans saveurs (pour ne pas dire insipide) comme Whole World is Watching sur lequel se fourvoie  Dave Pirner (SOUL  ASYLUM) en nous servant la soupe.
En finalité le méfait m’a laissé sur ma faim, avec le sentiment d’avoir entendu du très bon côtoyant du beaucoup moins aboutit. Toujours cette vilaine impression de répétition et parfois de compos un peu bâclées. En fait, j’ai vibré il faut bien l’avouer, mais je me suis parfois ennuyé. Les fans vont s’empresser d’adorer cet album et les autres de cordialement le détester. Mais une chose est sure, avec Hydra, WITHIN TEMPTATION signe un album fort qui ne peut pas laisser indiffèrent. Et détester cet album c’est déjà avouer qu’il a provoqué un sentiment chez vous. Les deux facettes de l’Hydre !

 

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