Marilyn Manson – The pale Emperor
Sortie le 20 Janvier 2015
« Manson-nouvel album », la formule a de quoi faire sourire les plus sceptiques des anciens fans du chanteur fantasque dont je fais partie. Ayant intégré depuis mon adolescente Mechanical Animals dans mon top 10 des meilleurs albums de tous les temps, et n’ayant clairement pas craché sur l’anthologique Antichrist superstar , il est vrai que je n’ai pu qu’être déçu par les opus qui ont suivi, à l’image de Eat Me, Drink me ou encore The high End of low et Born Vilain où je n’ai tout simplement plus retrouvé ce talent si caractéristique de Mr Warner.
Tombé par hasard sur l’un des titres de ce nouvel opus, The Pale Emperor , j’ai été, il faut le dire, tout à fait surpris de voir mes poils se hérisser une nouvelle fois sur une compo récente du petit prince du Shock Rock, d’où mon intérêt grandissant pour le reste de l’album et la présente chronique.
Manson c’est avant tout du visuel, et, pour cette nouvelle galette, celui-ci ne fait, une fois de plus, pas défaut ! C’est soigné, résolument noir et blanc, sobre au possible (on n’est plus dans du Antichrist Superstar, plein de Croix et de corps en putréfaction), rappelant Mechanical Animals pour mon plus grand plaisir.
On attaque donc ce 10eme album (composé de 10 chansons, je ne pense pas que cela soit une coïncidence) pas un Killing Stranger au chant torturé, typique d’un Manson en très grande forme, servi par une compo très simpliste, avant d’enchainer par Deep Six , chanson affublée d’un clip à l’esthétique plus que discutable mais qu’importe, la vibe est belle est bien là ! Je retrouve sur cet opus les ambiances aux basses électro, aux arrangements intelligents, aux mix vocaux devenus école depuis le temps que le révérend Manson officie dans sa paroisse. Loin d’être linéaire, on a même le droit à des choses un peu plus torturées du style de Warship my wreck ou Birds of Hell Awaiting .
Concrètement, sans se réinventer lui-même, Marilyn Manson réussi à retrouver un certain brio dans ses compos, sans trop se plagier lui-même et en évitant les grosses fautes de gouts des 4 derniers albums. Autant dire que, pour les fans, il faut se jeter dessus !