Les chœurs de l’armée rouge à la Salle Pleyel.
du 22 au 26 mars 2017
Malgré qu’ils aient été décimés en Décembre dernier lors d’un crash d’avion, les chœurs de l’Armée Rouge ne laissent apparaitre aucune faiblesse et sont de retour.
Ils sont toujours militaires, sont toujours parfaitement alignés en uniformes et chantent toujours Kalinka mais malgré ça, les Chœurs de l’Armée Rouge n’ont plus grand-chose de « rouge ». Fondé en 1929 sous l’empire russe par le pouvoir bolchevique, l’appellation Chœur de l’armée rouge est restée par habitude, même s’ils ne défendent plus tellement les principes collectivistes et si la révolution semble bien loin.
Je ne boude pas mon plaisir lorsque que résonnent dans le salle Pleyel les chants traditionnels qui ont fait le succès de cet ensemble masculin. L’internationale, le chant des Partisans, Katyusha…et puis bien sûr, les fameuses danses des Cosaques exécutées avec une incroyable souplesse et légèreté. Ça se trémousse, ça tourbillonne, ça tape des mains. On y entend souffler le blizzard et siffler la vodka. Malgré le folklorique, glissant parfois même vers le parodique, on ne peut rester insensibles face aux performances de ce chœur aux voix de chanteurs d’Opéra, de ces musiciens jouant de la Balalaïka avec talent et de ces danseurs virevoltants. D’autant plus que l’acoustique de la salle est parfaite. On en prend plein les oreilles.
Aujourd’hui très médiatique, les chœurs s’essayent même à ajouter à leur spectacle des morceaux modernes. Leur version de Cant stop the feeling de Justin Timberlake ne m’a pas emballé. La bolchévique que je suis, aurais préféré entendre encore et toujours plus de chants russes. Mais les chanteurs prennent leur pied, ils s’amusent à sortir de leur registre habituel et c’est plaisant à voir.
Je ne parlerai pas de la présence et de la piteuse intervention de Julien Dassin, fils de Joe, venu pour chanter une seule chanson, Les Champs Elysées, une de son père donc. Pas de talent, pas d’intérêt.
Un spectacle réussi. Je suis sortie en sifflotant l’air de Kalinka, que j’ai gardé en tête pendant trois jours. En rentrant chez moi, j’ai essayé un pas de danse qui avait l’air tellement facile sur scène. Je me suis pétée le genou. Je me suis soignée à la vodka.