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Exposition – De Méliès à la 3D : la machine cinéma

Exposition : De Méliès à la 3D : la machine cinéma

Lieu : la cinémathèque Française


Qui n’a jamais, l’espace d’un instant, se trouver dans la peau d’un génie du 7eme art, ce serais ce que pour voir le monde de manière singulière, un monde que l’on s’est créé durant des mois, voire des années, et à qui l’on donne vie en l’espace de 6 mois et ce pour la postérité ?

Amoureux du cinéma moderne, des effets spéciaux, il faut reconnaitre qu’en matière de cinéma  (comme en matière de métal d’ailleurs), les plus fins techniciens, les plus orgueilleux et vaniteux parfois, reconnaissent tous, sans exception, le génie novateur de leurs anciens (Malmsteen pour Randy Rhoads ou Jimmy Hendrix pour la Zik mais aussi Martin Scorcèse pour Georges Méliès).
Aussi, parfois, le cinéma sait rendre ses lettres de noblesse à la musique et vice et versa, il n’est donc pas choquant de voir que Smashing pumpkins a rendu un hommage aussi vibrant que talentueux à Georges Méliès (toujours lui) sur leur titre Tonight Tonight (sur l’album Mellon collie and the infinite Sadness) ou qu’Avatar à fait de même avec le cinéma muet à la Chaplin dans leur clip de Hail the apocalypse. Je pourrai aussi parler de l’imagerie gore d’Aborted, toute puisée dans le cinéma du même genre.
L’exemple le plus parlant du genre ne se situant même pas dans notre cher Métôl, le clip Thriller de Mickael Jackson, réalisé par le très grand John Landis qui des années après à crée des rejetons au talent insolant et polyvalent comme notre ami Rob Zombie.



Musique et imagerie métal faisant bon ménage, c’est donc l’esprit curieux et avec un sourire de  gamin que, bien accompagné, je suis allé voir l’exposition De Méliès à la 3D : la machine cinéma à la Cinémathèque Française, le nom de Méliès étant clairement prétexte à faire affluer les curieux dont je fais partie. Situé au dernier étage de l’édifice, et pris d’une envie pressante, je parcours l’entièreté de l’expo au pas de course pour trouver les WC et, au sortir de ce  noble isoloir, je constate avec une certaine incrédulité que l’espace alloué à cette pourtant belle expo est ridiculement petit (syndrome expo Disney aux arts Ludiques, une escroquerie de premier plan)!
Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse me direz-vous mais tout de même, dans ce genre d’endroit seuls deux configurations sont possibles amenant irrémédiablement à deux résultats diamétralement opposés : soit le directeur d’expo mise sur un style épuré et la visite se termine en 20 minute car il n’y a rien à voir, soit au contraire, le moindre centimètre carré est utilisé pour entasser le maximum de contenu et faire ressembler la salle d’expo à une backroom de brocanteur. Visiblement, c’est la seconde option qu’ont choisi les gens du centre national de la cinématographie.



Dans un déroulé classique, des balbutiements du cinéma avec les premières machines (qui tiennent vraiment de la science-fiction ou au contraire du bricolage) et le fameux Cinématographe des frères Lumières, aux systèmes ultra modernes (avec les tant décriées lunettes Google), la visite incite au piétinement tant les œuvres sont empilées sur 4 voire 5 niveaux (ce qui lèse les gens de moins d’un mètre quatre-vingt) et rares sont les moments où le visiteur peut s’asseoir pour contempler du cinéma.
Qu’importe, le fondu de 7eme art, capable d’attendre 5 heures dans une file pour un autographe de son idole, ne se décourage pas pour si peu et mange tout ce qu’il peut devant ces instruments si beaux dans leur fond comme leur forme. Trois projections sont disponibles, l’une extrêmement récente en fin de parcours, donc totalement inutile, une seconde, old school, sur les différentes techniques de capture d’image, et enfin une troisième tout à fait inintéressante mais dont l’intérêt majeur réside dans le fait de voir un très veux projecteur de cinéma en action, en chair et en os (ou plutôt en métal et boulons) à quelques centimètres de nous, avec ses cliquetis, ses bobines, ses rotors, bref son charme fou.



Une expo riche en contenu, qui se permets de brosser un panorama extrêmement large, en ne « starisant » pas les noms déjà très grands de certain mais en parlant parfois, sur quelques lignes qui ont leur importance, de certains noms malheureusement oubliés de pionniers du 7eme art.

Fin de l’expo temporaire : fin janvier

Tarif : 11.50 euros  et accès à l’expo permanente pour 1 euro de plus «l’écran japonais, 60 ans de découverte»

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