Among The Living
Interview

7weeks : Entretien avec Jeremy

Entretien avec Jeremy, batteur de 7Weeks, à l’occasion de la sortie de leur dernier opus A Farewell to Dawn

7weeks


Il s’agit de votre première interview pour le webzine Among the living. Nous sommes ici pour parler de la sortie de votre nouvel album A Farewell to Dawn. Peux-tu te présenter ainsi que le groupe ?

Salut, je m’appelle Jeremy et je suis le batteur de 7weeks. 7weeks est un groupe qui a été créé en 2006 par Julien (Guitare/Basse) et moi-même. Le groupe évolue dans ce que j’appellerai du Massive Rock, ou du Heavy Rock. Nous avons 4 albums à notre actif dont le dernier A Farewell to Dawn qui sort le 21 octobre prochain. On a beaucoup tourné, du Hellfest à la première partie de SUICIDAL TENDENCIES et j’en passe et des meilleurs, on a fait de l’Europe et de la France et voilà.

 Première chose importante, pourriez-vous nous parler un peu de vous, de votre duo plus exactement. Quand et comment vous êtes-vous rencontré ?

En fait nous sommes les deux membres fondateurs du groupe, nous sommes là depuis le départ. Il y a eu pas mal de changements de line up dans 7Weeks, mais nous en avions un stable depuis Carnivora (le précèdent opus de 2013) et la tournée. Nous avions notamment Manu Costa au clavier qui avait intégré le groupe en 2011 pour le « side project » 7 Weeks Plays Dead of Night, autour du film Dead Of Night de Bob Clark. Eté 2015 il est parti sur son projet personnel, et ne souhaitait plus tourner autant pour se consacrer à sa famille. Du coup on s’est retrouvé sans tourner pendant une période de 9 mois, ce qui ne nous était jamais arrivé depuis le début du groupe, ce qui nous a mis le pied à l’étrier pour composer l’album. On s’est totalement centré sur les compositions à deux, ce qui nous a amené à avoir une autre démarche et à la pousser plus loin.

D’ailleurs 7weeks ça vient d’où (comme nom de groupe) ? Une référence à un film à l’eau de rose ?

(Rires) Non pas du tout. En fait, pour la petite histoire, nous avions sorti une démo en 2006 qui s’appelait 7weeks, tout bêtement parce qu’il y avait eu 7 semaines entre la toute première repet du groupe et l’enregistrement de cette démo. Du coup, vu que l’on cherchait un nom au groupe, il s’est imposé de lui-même.

Combien de temps cela vous a-t-il pris pour composer tout cet album ?

Environ 6 mois. Des toutes premières ébauches de riffs au produit final en studio c’est ça.

Etre un duo est plutôt un avantage ou un inconvénient pour ce genre de chose ?

Un peu des deux, c’est comme tout. Au niveau de la composition c’est un super avantage, car on se connait depuis plus de 10 ans, et cela permet d’aller plus vite. On sait ou on veut aller et du coup on ne tergiverse pas sur des détails. L’inconvénient c’est qu’à deux tu as moins d’interactions, donc cela demande une sacrée rigueur.
Pour les claviers on a demandé à Shanka (qui avait produit nos trois précédents albums), de No One Is Innocent, de venir jouer sur A Farewell to Dawn. Il a posé ses claviers et ses programmations sur 3 titres de l’album, et surtout une putain de texture. Il ne faut pas oublier que Shanka est un sacré bon musicien et également producteur. D’ailleurs on voulait faire tout l’album avec lui mais il n’avait tout juste pas le temps. On connait François (Shanka) depuis 2008. On s’est rencontrés sur la route alors qu’il avait un trio qui s’appelait Destruction Incorporated.

 

Parlons maintenant de la partie enregistrement qui, si je ne dis pas de bêtises, s’est passée au studio Sainte Marthe chez l’ami Francis Caste (qui a d’ailleurs aussi bossé avec Bukowski fut un temps). Parlez-moi de cette période. Comment avez-vous procédé pour l’enregistrement ?

On connaissait son boulot, par l’album de Bukowski et ceux de Hangman’s Chair. Je l’ai eu au téléphone, car j’avais aussi un autre studio en tête, et le courant est bien passé. De plus, avec Francis, tu sais ce que tu vas avoir en allant chez lui. On lui a demandé en plus de faire un peu de réalisation, notamment sur le chant ou il a poussé Julien et lui a donné des idées d’arrangement.
Même si nous avions déjà énormément maquetté et pré-produit l’album avant d’arriver chez lui, il a en plus amené sa patte.


7weeks

 

Quelles sont vos influences musicales ? Sur ce dernier opus j’ai trouvé un petit côté Bukowski dans l’ambiance : rock, mais très noir. Vous validez ou je fais fausse route ?

Bukowski, on a souvent joué ensemble, mais on n’est pas trop dans le même registre. Ils sont dans une  forme plus dure que nous n’explorons pas vraiment. C’est peut-être la voix ou la prod qui t’a donnée cette impression.

Peux-tu me parler de la trame de l’album, avec ce côté un peu noir ?

Je dirais plutôt qu’il est mélancolique. C’est cette mélancolie qui est présente dans 7weeks depuis le début même si elle est moins accentuée que sur All Channels off notre premier album. Les textes le sont également, souvent très métaphoriques, et accentués par l’artwork de l’album qui représente un peu notre désert à nous qu’est la campagne limousine. Comme le titre éponyme de l’album A Farewell to Dawn, qui est un instrumental de 2 minutes, et qui accentue cette ambiance.

Sur Ohka, on entend un discours en fond, à quoi correspond-il ?

Tout bêtement c’est un discours japonais, dont on n’a pas respecté le sens du texte mais que l’on a plutôt mixé pour la sonorité. Il faut savoir qu’un Ohka c’est un petit avion missile développé par les Japonais pendant la seconde guerre mondiale. Ce titre est l’intro de Kamikaze qui raconte en gros les états d’âme d’un pilote japonais à bord de son Ohka et qui va s’écraser sur un porte-avions et qui se demande ce qu’il fait là.

Vous avez des projets de clip ?

Justement, on vient d’en sortir un il y a 4 heures (rires). Il est sur le titre January, qui est le morceau le plus électro de l’album. On savait que l’on ne voulait que du noir et blanc, pour garder une continuité avec le reste de l’artwork général de l’album. Le tournage a été très court, il a duré 3 heures en mode live dans une salle où l’on était en résidence pour préparer notre premier concert, et le reste de la fiction avait déjà été tourné avant par les réalisateurs. Ils sont partis avec l’ensemble pour revenir deux jours plus tard avec le clip monté. On avait développé le synopsis conjointement.

Vous avez des dates à annoncer? J’imagine que vous n’allez pas jouer en duo ?

Oui, nous avons un line up complet en fait, avec Gerald à la guitare et PH aux claviers et seconde guitare. On a 7-8 dates jusqu’à la fin de l’année. Le 12 novembre on se fait un release local, peinard chez nous à Limoges. Ensuite on sera le 8 décembre à Nancy  et le lendemain à Paris au Petit Bain. Après, le gros de la tournée ce sera sur 2017.

Pour qui aimeriez-vous faire la première partie ?

Pour plein (rires). Dans mes rêves des trucs comme Red Fang, Queen Of The Stone Age, Nine Inch Nails aussi rien que pour voir le bouzin qui va avec (rires). On a déjà eu la chance de tourner avec des groupes déjà bien costauds comme Suicidal Tendencies.

Quels sont tes derniers coups de cœur musicaux ?

 J’ai découvert il y a peu le groupe norvégien Shining. C’est vraiment énorme. J’adore ce qu’ils font. Ils ont des putains de chansons et ça envoie du lourd. J’écoute aussi Wovenhand, le side project du chanteur de 16 Horsepower. Le dernier Mars Red Sky aussi j’aime beaucoup.



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