Among The Living
Interview

Interview du groupe BARE TEETH

Interview BARE TEETH
Rencontre bien sympathique avec Greg , chanteur guitariste de BARE TEETH à l’occasion de la présentation de leur dernier et excellent  EP First The Town, Then The World.


bare teeth
© photo Philippe Bareille

 

Une petite présentation pour nos lecteurs ?

Je m’appelle  Greg, pacsé, un enfant, 36 ans et sur mon temps libre je suis chanteur grateux dans BARE TEETH (rires).

Comment définis tu le style BARE FEETH ?

Pour te donner une réponse un peu consensuelle on pourra dire que l’on fait du punk rock, mais on n’aime pas trop se coller des étiquettes. On aime se dire que l’on fait du thrash pop (rires).
Apres dans les groupes de punk que l’on aime, il y a pas mal de formations qui emmènent le genre à un autre niveau comme, par exemple,  A Wilhelm Scream dont on est super fan ou Propagandhi et leur approche « prog » du style.

Comment on met en forme et on vit un premier opus ? Pourquoi ce format EP de 8 titres (25 mns) ?

Alors, pour ma part, j’ai toujours pensé que c’était risqué de sortir un album entier pour un premier disque. C’est ce que j’ai toujours fais avec mes groupes.
Quand tu n’as pas encore de fan base importante, il vaut mieux privilégier le format EP (même si c’est un gros EP (rires)) pour tâter le terrain et voir si cela plait. Il y a aussi une problématique de moyen il faut bien l’avouer. A la base on avait pas vraiment prévu de faire un EP aussi long, plutôt un 4/5 titres, mais au fur et à mesure on n’a pas vraiment réussi à écarter des titres que l’on aimait bien (rires).

Pourquoi avoir choisi de chanter en anglais ? C’est en rapport avec le titre de l’album ?

Personnellement je ne me suis jamais senti très proche de la mouvance Punk Rock chantant en français, ni même de la musique chanté en français en général.  Il y a d’excellents groupes, comme PKRK ou TOXIC WASTE par exemple qui chantent en anglais, mais ce n’est pas mon style.
Pour revenir au titre, oui cela démontre que l’on a les crocs, mais on sait d’où l’on vient et que la notoriété ne s’achète pas elle se gagne.  Cela se gagne en live, le but n’étant pas de faire un album ultra produit et léché pour faire des concerts pourris. On veut gagner nos gallons en faisant de bonnes tournées et concerts.

Justement à ce sujet-là, vous tournez pas mal cet été et notamment en Angleterre, comment avez-vous décrochés ces dates ?

Avec mes précédents projets j’ai eu l’habitude de tourner à l’étranger, en Europe et même au Japon. J’ai même joué en première partie d’un groupe italien en mode Acoustique au Japon. Pour l’Angleterre on a un label la bas qui nous a proposé de tourner. Ainsi qu’en Italie et le label japonais est également intéressé. Mais pour le Japon c’est une autre logistique il faut bien l’avouer…
On a joué en Belgique il y a deux semaine.

Vous avez été bien reçu ?

© photo Philippe Bareille

Clairement, et aussi au pays Bas où ils sont assez friands de punk français et à roulettes (rires).

Justement, en parlant de « punk à rouette », Parle-moi  du clip Parted Ways ? Qui l’a réalisé ?

On a fait appel à Martin Gentil qui a monté sa structure « I Shot Films ». Il avait déjà réalisé un clip pour Black Bomb A et The Lumberjack Feedback, et ce qui l’intéressait sur notre clip c’était de bosser sur un film scénarisé.

Le message du clip c’est qu’il faut prendre la vie au jour le jour et faire du skate ?

C’est un peu tiré d’une histoire personnelle. Quand tu es ado et dans une mouvance de type skate board, musique rock et potes, certains en devenant adultes pensent que ce n’est plus approprié comme mode de vie et façon d’être.  Le clip montre cela, ceux qui pensent que la musique, voir leur potes,  c’était bien quand ils étaient jeunes,  que les priorités dans la vie changent avec l’âge. Ce qui n’est pas mon cas (rires). A une époque tu as certains amis qui en vieillissant décide de sortir de ça pour entrer dans un moule plus « classique ». Le bonheur n’est pas là à mon sens.

Pourquoi le choix de ce titre ?

C’est au final un des titres les plus accrocheurs et punk rock même si on n’aime pas les étiquettes.

Quelles difficultés avez-vous rencontrés pour First The Town, Then The World ?

Au final on a enregistré cet album en 1 an. On a eu une galère de bassiste avec le départ de GG en mars de l’année dernière. C »était un départ prévus mais pas si tôt, et s’étant cassé le pouce il ne pouvait réellement pas continuer. Et Tom, notre nouveau bassiste, est arrivé en septembre ce qui nous a fait perdre pas mal de temps.
L’autre problématique a été purement financière. Enregistrer dans de bonnes conditions coute de l’argent. J’ai financé l’EP sur fond propre et à un moment tu espères un retour sur investissement pour pouvoir re injecter le tout dans le groupe.

A ce sujet-là, quel est le modèle économique de BARE TEETH ?

En terme purement financier, on a tous un boulot bien entendu. J’ai même repris une activité de freelance en informatique pour avoir plus de souplesse sur mon temps. 
Sinon on travaille avec une dizaine de labels de par le monde qui nous aident à couvrir les frais de pressages, il nous reste une grande partie à notre charge malgré tout. Il faut voir ça comme un investissement. On et assez fier de la qualité du disque et on espère qu’il va nous permettre de franchir une étape en terme de notoriété.

Vous sortez une version Vinyle également de votre album, pourquoi ce choix ?

Le vinyle est un bel objet qui s’adresse à des fans. C’est une manière de faire plaisir aux fans, de plus on le vend vraiment pas cher (10€). On aimerait bien grossir mais on veut rester capable de jouer dans un bar. On sait d’où on vient et le live c’est la base.


Bare Teeth


Quelles sont vos influences majeures  (tu as un T-shirt Suicidal Tendencies dans le clip d’ailleurs) ?

Alors Suicidal je ne les ai vu que deux fois dans ma vie, la première fois en 99 ou 2000 à l’aéronef de Lilles et il n’y avait personne (rires). J’avais une énorme claque. Je les ai revu il y a quelques mois en Belgique au persistent Tour ou ils jouaient en tête d’affiche, et j’ai repris une putain de claque. Cerise sur le gâteau, Dave Lombardo à la batterie, c’est une tuerie. Je veux absolument revoir Suicidal (rire).  
Ce n’est pas une influence majeur, ils ont fait de la merde il faut bien le dire, mais j’ai un grand respect pour ce groupe.

Quelle rapport avez-vous avec la scène Métal, comment l’appréhendez-vous ?

En fait on a assez peu de contacts avec la scène métal au final. J’ai plein de potes metalleux y compris dans des groupes, mais les éternelles petites cloisons font que l’on n’est jamais programmé avec des groupes métal. On aimerait beaucoup mais c’est comme ça aujourd’hui.

En gros Tomorow Start Today c’est maintenant?

Carrément (rires).

Un mot sur la pochette. Qui l’a réalisée ?

C’est Pierre Philippe, un illustrateur (je ne dis pas graphiste sinon il va me tuer (rires)), qui a réalisé la pochette du dernier TANG qui n’est pas du tout dans le même délire mais plutôt post Rock Hardcore. J’avais déjà travaillé avec lui sur un précèdent EP avec Fast Motion. C’était aussi une illustration en distique, et j’aime bien ce qu’il fait. Le courant passe bien, c’est un bon pote,  et musicalement il est aussi pointu.

 


 

 

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