Harley Flanagan, Vitamin X, Pessimists, Lovve
Le Gibus Paris – 16 mai 2017
Le concert du Gibus le mardi 16 mai 2017 avait tout du petit événement pour les fans de hardcore avec la venue de Harley Flanagan. Et cette idée était vite confirmée par l’affluence devant la salle de concert, où l’on pouvait croiser pas mal de têtes connues de la scène hardcore et oï française.
La soirée a commencé par Lovve, groupe proposant un hardcore brutal avec un chant féminin, devant un public très clairsemé. Le second groupe à monter sur scène fut Pessimists. Son hardcore mâtiné de black métal (essentiellement dans certains passages chantés dans la batterie) ainsi que le jeu de scène particulier du chanteur ont surpris les spectateurs présents. Malgré cela le groupe fut bien accueilli.
L’échauffement pour les plus courageux ou pressés d’en découdre pouvait commencer avec les vétérans Hollandais de Vitamin X, dont le hardcore old-school positif et énergique provoque immédiatement les premiers mouvements du public, avant de gagner une bonne partie de la salle. Et histoire de foutre encore plus le bordel dans le Gibus, le groupe balançait une bouée gonflable au milieu du set, ce qui fit la joie des slameurs et moshers.
Quand Harley Flanagan monte sur scène, le Gibus était enfin plein à craquer. Accompagné de vieux briscards de la scène new-yorkaise, Harley, qui assure à la fois le chant et la basse, démarre le show sur Gotta Kown, comme à la belle époque. C’est le début du récital Cro-Mags (World Peace, Show no mercy, Malfunction, Signs of the Times, Down, but not out, Age of Quarrel …), puisqu’il va jouer principalement des morceaux des deux premiers albums. Il termine le concert sur Hard Times où le micro est pris d’assaut par une partie du public et Apocalypse Now, morceau de bravoure de 8 minutes issu de l’album Alpha Omega. Harley, en grande forme, a fait le show devant un auditoire de rasés, punks, métalleux et hardcoreux en transe, transformant le pit en zone de guerre. Entre ses grimaces, le chambrage du public, son jeu de scène très expressif, il ne se ménage pas et communique son plaisir visible de rejouer ces morceaux sur scène.
Si certains avaient encore des doutes, Harley Flanagan a prouvé qu’il était bien l’âme et l’incarnation des Cro-Mags, et que la copie montée par une partie des anciens membres du groupe semble bien pâle à côté de sa prestation. Et comme promis on aura eu de la sueur, des larmes (de joie) et du sang (Harley s’est blessé aux doigts de la main droite en jouant de la basse dès le troisième morceau). On regrette presque qu’il n’est pas joué quelques morceaux de son dernier album solo, dont plusieurs morceaux méritaient largement de se glisser dans la playlist.