Among The Living
Interview

Entretien avec Claudio Sanchez de COHEED AND CAMBRIA

Entretien avec Claudio Sanchez de COHEED AND CAMBRIA

Coheed and Cambria vient de sortir son nouvel album « The Father of Make Believe”. Un disque inventif, audacieux et intriguant comme toujours avec ce groupe. Entretien avec l’adorable Claudio Sanchez.


Coheed and cambria
Hellfest 2023

Ce nouvel album continue l’histoire entamée dans « Vaxis-Act II : A window of the Waking Mind » votre précédent disque. Il est le nouveau chapitre de ce livre ? Et il poursuit la saga « The Amory Wars ? 

Tout à fait. Il est la troisième partie de cette histoire. C’est toujours autour du concept de The Amory Wars que nous développons depuis très longtemps maintenant et qui parle de la perception du monde qui nous entoure.

Dans ce nouveau disque tu parles d’émotions personnelles. Tu parles notamment de tes grands-parents, de ta femme. C’est la première fois que tu en parles d’une manière aussi directe. 

C’est juste. J’ai perdu mon oncle quand j’ai écrit ce disque. Cela m’a interrogé sur de nombreuses choses, sur ma mort possible ou celle de ma femme. J’ai souvent développé des concepts pour ne pas trop me livrer auprès du public. Mais là je me sentais de le faire. Je parle de choses personnelles mais qui sont universelles. Si je parle de ma femme dans ce disque c’est parce qu’elle représente la base de tout pour moi.

J’ai trouvé l’album très intéressant car il y a sur l’album certaines des chansons les plus heavy de votre carrière. Les éléments musicaux sont très différents les uns des autres. Vous avez une étiquette prog mais n’êtes pas que cela.

On a sans doute l’étiquette prog car nous innovons sans cesse. Mais je suis d’accord avec toi, nous ne sommes pas un vrai groupe prog.

Les éléments prog viennent peut-être aussi du fait que le disque est long.

Quand j’étais plus jeune j’aimais écouter des disques qui étaient longs. J’ai voulu cet album comme un panel de musiques différentes. On peut écouter et Taylor Swift et Metallica du fait du streaming.

Vous avez sorti un EP de reprises il y a quelques mois, « Claudio Covers ». Je l’ai trouvé très intéressant et ne vous imaginez pas fan de The Church. 

J’adore The Church. Il y a des titres sur cet album que j’ai enregistré il y a longtemps, au tout début du groupe. J’écoute plein de trucs et j’ai toujours écouté plein de trucs différents. Je ne me suis jamais défini par telle ou telle scène. Je n’ai pas été pas été un ado punk ni un metalhead. J’étais un « weirdo ».


COHEED AND CAMBRIA


On aurait imaginé en pensant à votre groupe que vous feriez des reprises de Genesis ou de Yes, pas de The Church ou des Smiths.

J’ai beaucoup appris des Smiths. Il y a une balance intéressante entre leurs paroles qui sont sombres et leur musique qui est positive. Morrissey est un fabuleux songwriter. On pense que nous sommes prog mais je connais mieux le Yes de « Owner of a lonely heart » que celui de « Close to the Edge ».

Claudio Covers » est sorti peu de temps avant ce nouvel album. Vous n’avez pas eu peur qu’il interfère avec ? 

Non. Nous l’avons un peu pensé comme un disque de Noël, comme une récréation donc pas de danger.

Vous avez eu des albums qui ont été très haut dans les Charts en faisant une musique assez audacieuse. C’est devenu rare aux States.

Oui c’est vrai. J’ai toujours fait de la musique sans penser aux charts. Nous sommes sur une major qui nous laisse faire ce que nous voulons ce qui est cool.

Cela fait trente ans que ce groupe existe. Comment ressens-tu les choses par rapport à cela ? 

C’est un privilège d’avoir un groupe. Pouvoir te parler aujourd’hui à Paris du nouvel album est un privilège. C’est un bonheur total que de faire ce métier.

Dans ce groupe il y a eu pas mal de changements de line-up. Il y a aussi des membres qui ont d’autres projets. Combien cela est-il géré ? 

Cela marche bien. Je suis le song-writer du groupe. Chacun amène sa partie, sa personnalité dans ce groupe. J’ai une belle qualité de travail avec notre producteur.


coheed and cambria
coheed and cambria – Hellfest 2023

Tu écris des choses en dehors de Coheed, des livres, des comics. C’est important dans ta vie ? 

Oui c’est important. J’aime créer. La musique a un côté thérapeutique pour moi. Les comics c’est autre chose.

Je sais que tu adores ta ville, New-York. Elle t’inspire ? 

Totalement. Une ville t’influence toujours d’une manière ou d’une autre. Sais-tu que c’est à Paris que j’ai inventé le concept de « The Amory Wars » ? C’est rue Chapon que ce concept m’est venu en tête.

Après la sortie de l’album vous allez tourner aux Etats-Unis avec Mastodon en Mai et Juin prochain. 

On a déjà tourné avec eux. Nous sommes devenus amis. Ils sont différents dans le metal comme nous sommes différents dans le rock alternatif.

On vous verra en Europe cette année ? 

On en discute. On va essayer de jouer en Europe cette année, oui.


Related posts

Entretien avec Robin, guitariste du groupe Ghinza

Maxime Leroy

Entretien avec Heljarmadr de DARK FUNERAL

Martine VARAGO

Interview Dead Poet Society

Martine VARAGO

Lacher un commentaire

* Utiliser ce formulaire implique que vous êtes d'accord pour que nous stockions les informations que vous nous confiez.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.