Rencontre avec Nico Elgstrand qui vient de rejoindre KATATONIA, et à l’occasion de la sortie de Nightmares as extensions of the waking state.
Katatonia vient de sortir avec « Nightmares as extensions of the waking state” une pure merveille. Un disque contemplatif et introspectif comme du Pink Floyd de la grande époque. Entretien avec l’adorable Nico Elgstrand, ex guitariste des fabuleux Entombed.
Comment avez-vous pensé cet album par rapport à « Sky Void of Stars ». Vous le vouliez différent ou dans la continuité de celui-ci ?
Il y a eu un changement de line-up dans le groupe du coup cela amenait du sang neuf. Nous n’étions pas dans l’esprit de faire les choses différemment pour les faire différemment. Nous sommes très contents du résultat. Il est difficile de juger par soi-même son travail. Il faudra voir si les gens aiment le disque.
Tu es arrivé il y a peu dans Katatonia mais tu as participé au disque ?
Oui bien sûr. C’est cool d’être dans Katatonia, un groupe qui a pas mal changé au cours de sa carrière. Ce disque mérite plusieurs écoutes pour entrer dedans.
Pour moi l’album est presque prog. Pas metal prog mais prog comme Pink Floyd ou King Crimson.
Tu as raison. Il y a des riffs heavy mais les arrangements sont très planants. Je suis un grand fan de Pink Floyd et il y a effectivement ce côté-là dans le disque.
Comment es-tu entré dans Katatonia ? Le groupe sonne très différemment de Entombed, groupe dans lequel tu jouais précédemment.
Oui je me disais même que la musique de Katatonia était trop dynamique pour moi. Mais c’st un challenge, un super challenge. Ils m’ont demandé de les rejoindre sur scène en Australie. Je devais apprendre 25 morceaux. Si cela n’avait pas été au temps du Covid j’aurais peut-être dit non mais là j’avais le temps donc je pouvais apprendre les morceaux. Les challenges c’est toujours intéressant.
Oui dans Entombed il y avait de la guitare tout le temps. Cela m’apprend des choses différentes de ma vieille école death (rires)
Je trouve que l’album est comme un voyage.
« C’est vrai. Cet album est complexe, il est peut-être même difficile d’entrer dedans. J’en suis très fier. Le disque est un peu comme une journée. »
Cela sonne presque comme “Pink Floyd à Pompéi.
Thank you man. Pink Floyd à Pompéi” est l’un de mes disques préférés. Aujourd’hui les gens consomment la musique à un rythme frénétique. Ils ne prennent plus le temps de se poser pour écouter un disque.
Il y a un côté introspectif dans cet album.
Oui c’est un disque pour mangeurs de champignons (rires)
Tu connaissais les gens de Katatonia avant de les rejoindre j’imagine ?
On s’était rencontrés à plusieurs occasions dans les festivals. On se fréquentait sans se connaitre vraiment.
L’album est très mélancolique.
Oui. Ce coté mélancolique est d’une certaine façon la marque de fabrique de Katatonia.
Dans cet album il y a aussi ce côté goth qu’a toujours eu Katatonia.
Cela a toujours été là, c’est vrai. Ces côtés goth sont plus présents sur certains albums que sur d’autres mais ils sont toujours là.
Ce disque est peut-être le moins metal de toute la carrière du groupe.
C’est possible. Nous n’avons plus vingt ans. C’est cool de faire des disques qui ne soient pas composé de riffs tout le temps.
Il y a eu des critiques qui vous ont attribué la note de 19/20 disant que c’était le meilleur album de toute votre carrière.
Je ne le savais pas. C’est cool d’entendre ça. Je suis très fier de ce disque. Je vais le dire aux autres membres du groupe, qu’au moins un critique a adoré le disque (rires).
C’est votre deuxième album sur Napalm. Comment vous sentez-vous sur ce label ?
Cela se passe très bien avec eux. Parfois un label veut que tu répètes les mêmes choses encore et encore. Ce n’est pas le cas avec Napalm.
Cet automne vous partez pour une longue tournée européenne.
Oui c’est une très longue tournée. C’est cool d’être sur la route et d’autant plus cool que Novembre en Suède est triste.
Vous faites des festivals cet été ?
Oui Grasspop, Wacken…
Vous jouerez en France à l’automne.
Oui il y a trois ou dates en France. Je serai très content de retrouver la bonne bouffe et le bon vin français (rires).