Vous êtes amateur de rock qui tache, KID KAPICHI est votre remède ! Depuis leur formation en 2014, le groupe britannique s’impose avec leur nouvel album « HERE’S WHAT YOU COULD HAVE WON » sorti le 23 septembre 2022. Ne faisant pas dans la délicatesse, Ben Beetham (chant, guitare) et Jack Wilson (chant, guitare) n’ont pas mâché leurs mots !
Votre rencontre a eu lieu lorsque vous étiez très jeunes, est-ce difficile d’avoir une carrière musicale aujourd’hui ?
Je pense que nous avons été capable de faire du bricolage de plusieurs choses, tout en mêlant aussi ce que qui se tramait autour de nous. La plupart des gens n’en ont rien a faire de savoir si tu aimes la musique ou non, l’important c’est l’affluence et la course aux vues, notamment avec les réseaux sociaux. Le nombre de gens qui écoutent en ligne ne reflète pas la vente de billets.
Vous vous êtes fait connaitre avec le single « 2019 » sorti la même année, qui dresse un portrait peu flatteur d’un adolescent de 20 ans. Vous êtes sensibles à la cause du racisme, le harcèlement scolaire, la santé mentale.. Comment vous sentez vous dans notre société ?
Pas bien. (Rires)
Tout ressemble à un problème en ce moment, avec tout ce qui est écrit sur l’Angleterre qui n’est pas un bon pays et ses idioties de Brexit.. C’est du temps de perdu. Le seul point positif que l’on peut prendre c’est que l’on peut écrire à propos de ça comme notre single « New England » qui résume assez bien la situation.
Votre nouvel album « HERE’S WHAT YOU COULD HAVE WON » contient 11 morceaux lourds et agressifs, quels ont été vos principales inspirations pour écrire ?
Je ne pense pas que cet album ai été influencé par un artiste en particulier, notre vison était surtout de voir au plus loin ou nous pouvions aller en terme de production et de mastering. Marcher dans la rue, regarder autour de toi, c’est un bon moyen et une source d’inspiration afin de pouvoir écrire des morceaux.
On a énormément de respect pour Sleaford Mods, Blur, Oasis, Arctic Monkeys, The Libertines…
Pensez vous que les artistes ont une responsabilité dans leur façon d’exprimer leurs opinions politiques ?
Absolument.
La musique reflète tes idéologies, même si tu essayes de démontrer le contraire. On te donne une parole et ensuite tu en fais ce que tu veux.
Tout le monde devrait se sentir obligé d’en parler si tu le désires, que tu fasses de la pop ou du rock… Il existe une vraie responsabilité et tu dois êtres prudent sur ce que tu dis.
En 2019, vous avez joué en première partie de Frank Carter & The Rattlesnakes à l’Élysée Montmartre à Paris, quel souvenir gardez-vous ?
Incroyable. On adore Paris, c’est notre ville de coeur ! C’était notre première expérience, on adore les gens, la nourriture, les différents quartiers… C’est une ville très accueillante, le concert était spécial car ce fut aussi notre premier show européen. Nous avons eu une journée parisienne typique, la première chose au petit-déjeuner était de déguster un croissant !
Nous allons revenir l’année prochaine pour une tournée européenne, la première date sera à Paris !