Among The Living
Interview

MAGOA : Entretien avec Vincent

Entretien avec Vince, guitariste de MAGOA, à l’occasion de la sortie d’Imperial, leur dernier et excellent opus.

 

magoa
11 octobre 2016

 

Peux tu te présenter pour ta première interview pour Among The Living.

Salut, je m’appelle Vince et je suis guitariste au sein du groupe. MAGOA c’est un groupe de métal que l’on peut qualifier de « moderne », qui existe depuis 2005. Nous sommes réellement actifs depuis 2011 avec la sortie de Swallow The Earth.

Comment est née l’aventure MAGOA ?

A la base, la souche, c’est vraiment une bande de potes. Davton, Martin et moi-même étions au lycée ensemble. Nous avions un autre chanteur à l’époque et un bassiste également.
J’ai rencontré Cyd plus tard et il a intégré le groupe après un essai au chant. Aujourd’hui on parle plus d’une famille que de potes (rires).

Pour en venir à votre dernier opus « Imperial ». Pourquoi ce titre ? Que représente-t-il pour vous ?

En fait on aime l’idée que l’on peut tous être une pièce ou une pierre de notre propre empire. L’idée de base c’est ça. Il faudrait en fait que je fasse le parallèle avec notre précèdent album Topsy Turvydom qui était un constat de chaos, et Imperial représenterait la reconstruction après avoir mis tout à plat.

Vous avez décidé de vous affranchir de producteur pour cet opus et de tout gérer par vous-même. Pourquoi ?

Oui, Imperial est entièrement une autoproduction. Nous avons décidé de tout gérer au sein de MAGOA, à quatre. Pour cela nous nous sommes enfermés pendant 1 mois et demi au LTP Studio à Margency, ou on a composé et enregistré l’album. On a ensuite mixé et mastérisé l’album au Ten to One Studio qui est notre studio à Cyd et moi depuis un peu plus d’un an. Il y a une réelle volonté d’autoproduction avec Imperial.
C’est du 100% MAGOA, une sorte de concrétisation du groupe. Il nous représente complètement.
Nous sommes partis sur une ligne directrice que l’on avait avant même de composer. Nous avions déjà en tête ce que serait Imperial avant même de l’enregistrer. C’était le cas pour la pochette également.

 

magoa

 

 

 

 

Un mot sur la pochette magnifique de l’opus.

 

Le concept de la pochette vient de nous, et sa réalisation est de Vincent Fouquet du studio Above Chaos qui avait déjà réalisé notre précédente pochette.

 

Comment travaillez-vous ? Chacun dans votre coin à distance ou plutôt en mode « répèt » ?

En fait on a tout composés  en studio. On amène tous des pistes que l’on a développées chacun dans notre coin. Cyd pour les textes, nous pour les riffs, ce qui permet d’amorcer le processus de composition. Ensuite nous créons tout en studio tous les quatre.  Cela nous permet de faire le tri sur ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. C’est participatif et donc très spontané. Imperial a été créé durant notre mois et demi d'”enfermement” en studio.

Les intitulés de vos titres sont tous très courts. Pourquoi ?

On aime bien aller droit au but, même s’il y a des arrangements et des orchestrations dans nos morceaux. L’idée c’est d’être concis et direct. Même notre nom est représentatif de cet état d’esprit.

 

Sur Imperial, il y a de belles orchestrations. Qui compose ces parties-là dans le groupe ?

Martin en a composé une grande partie, Cyd et moi également. Il n’y a pas de membre du groupe attitré à cette partie-là, cela vient naturellement pour chacun de nous. C’est aussi un travail de groupe. Sur Merge, par exemple c’est plus mon approche des synthés, alors que sur Imperial c’est celle de Martin, comme celle de Cyd sur Resistance.

Certain vous reprocheront de développer votre côté Neo metal au détriment du Metalcore pur et dur, qu’en pensez-vous ?

C’est juste une volonté de faire ce que l’on aime sur le moment. Je n’ai pas l’impression que l’on fasse du Metalcore, même si c’est le genre qui nous définirait le mieux. On aime se dire que l’on fait du métal, être rangé dans une case ne nous intéresse pas.

Quelles sont tes influences ?

Il y en a beaucoup, dont pas mal qui ne viennent pas du métal. J’écoutais beaucoup plus de métal avant, à la limite je n’écoutais que ça pendant mon adolescence. Mes plus grosses influences de l’époque sont des groupes comme METALLICA forcement, RAMSTEIN, SLIPKNOT. J’aime bien métisser les genres, ce que l’on appellerait communément du « néo » métal, c’est un peu ce que l’on fait avec MAGOA d’ailleurs. Sinon on écoute vraiment plein de trucs, du rock, du rap, du classique.

Une question pour Cyd, d’où lui vient cette voix si particulière et puissante ? Il la travaille ?

En fait Cyd est un prof de chant à la base, et il travaille beaucoup sa voix. C’est un bon « nerd » de tout ça, il est très à l’affut de la technique. Il a la volonté de faire évoluer sa voix. Et Imperial est un album plus « screamé », sa voix se prêtait bien à cela.

 magoa

Tu peux m’en dire plus sur les thèmes que vous développez sur lmperial ?

En fait c’est une prise de conscience sur le contexte actuel, notre condition en tant qu’être humain. C’est le fil conducteur de l’album. Ensemble on peut tous faire changer les choses, s’unir et construire quelque chose de diffèrent et plus juste. Chaque titre a son thème, mais tous suivent un peu cette ligne directrice.

Vous avez sorti une vidéo avec Résistance. Pourquoi ce titre et pouvez-vous m’en dire plus sur la conception de ce clip ?

C’est Benjamin Cappelletti qui a réalisé le clip. Nous avions déjà travaillé avec lui sur nos précédents clips. Il a réalisé tous nos clips en fait. On avait déjà l’idée de cette confrontation entre les puissants et le peuple. On en a discuté avec Ben et ça a coulé de source.

Il est très beau et esthétique, perso j’ai adoré.

Merci pour lui. Je suis content que cela t’ai plu.

Sur Untouchable Cyd chante en chant clair. Pourquoi et quel est le thème du morceau qui a provoqué cela ?

Comme Merge, avec Untouchable on ne voyait pas ça comme un morceau de «métal». On voulait que cela soit un peu ambiance et puissant sur la fin. C’est un peu l’histoire de gens qui ont un peu perdu la saveur et le gout des choses.

 

Joindre la résistance, contre quel oppresseur ? C’est aussi politique ?

Quand tu parles de résistance cela englobe nécessairement aussi la politique. Mais nous n’avons pas de messages politiques précis. La résistance, cela peut être tout et n’importe quoi. C’est surtout de refuser, d’arrêter d’accepter de n’être que des consommateurs. L’homme a du bon en lui, il faut le sortir.

Quel est le modèle économique de MAGOA ?

En fait on travaille tous depuis que l’on a 18 ans, et tout l’argent que l’on s’est fait à coups de petits boulots a été investi dans MAGOA. Parce qu’on a vraiment envie de faire de la musique. Aujourd’hui Cyd et moi on a ouvert le Ten to One studio il y a un an environ, et maintenant on bosse à 100% dans la musique. C’est plus de boulot qu’un autre boulot peut-être, mais c’est vraiment gratifiant.
C’est aussi devenu le Ten to One Record, dont le but est d’étendre cela en signant d’autres artistes. Notre but s’est d’œuvrer pour la musique voila.

Pour finir, vous avez des projets de tournées ?

On a très envie de partir en tournée ça c’est clair. On est sur des projets, mais je ne peux pas t’en dire plus car rien n’est signé ni acté. Mais on a très envie de défendre Imperial sur scène.

 

 

 

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