Among The Living
Live Report

Coheed and Cambria + Agent Fresco

coheed

Paris, la maroquinerie, lundi  25 janvier 2016
(Photos Marc Duvollet & Marc Richard)


 

A l’occasion de la sortie de leur dernier opus The color before the Sun  et de l’annonce de leur tournée européenne, c’est tout naturellement (après 4 années d’absence quand même) que les New yorkais de Coheed and Cambria viennent ce soir poser leurs guitares dans notre belle capitale,  et plus précisément à la Maroquinerie . Pour chauffer la salle ce soir, qui étrangement est loin d’être pleine (mais j’y reviendrai), les progueux Islandais d’Agent Fresco, combo aussi cher à mon cœur qu’à mes oreilles qui signe, en peu de temps il faut le dire, leur seconde date dans la capitale.

On attaque donc, devant à peine une centaine de personnes, par la demi-heure de set d’Agent Fresco qui, comme lors de leur première date au Klub (où ils jouaient cette fois en tête d’affiche, avec The last Embrace en ouverture et en set acoustique) vont tout retourner dans la fosse. Clairement, pas mal de personnes sont plus venues pour Agent Fresco que pour Coheed and Cambria ce qui laisse comme quelques questions en flottement …Déjà Agent Fresco , musicalement, est une tuerie, un bijou de puissance, de subtilité et de féminité ; le meilleur du rock instrumental Islandais couplé avec la voix haut perchée et tellement expressive du Danois Arnor Dan.
Ensuite ce combo mise sur la fraîcheur de cette nouvelle formation qui incorpore maintenant une voix .Pour finir, l’énergie dégagée sur scène est juste folle et la symbiose avec le public est réelle ; chaque morceau est une occasion de plus d’avoir les poils qui se hérissent  sur les avants bras et dans la nuque.
Ces quelques mots sont juste ce que j’ai ressenti lors de leur prestation au Klub et ce soir, venus en tant qu’Outsiders, nos 4 comparses, n’ayant rien à perdre, vont tout donner sur une scène qui, bien qu’obstruée des instruments du groupe de tête, est clairement plus spacieuse que celle du Klub.



 

Le résultat est sans appel : il n’aura fallu que 3 chansons aux néophytes du combo pour se mettre dans l’ambiance et headbanguer gentiment (il faut dire que le fan moyen de Coheed and Cambria, dont je fais partie, se plait à écouter de belles lignes de chant en voix claire…), applaudir chaleureusement  et garder la banane lors de la photo de fin. Se confondant en remerciant à notre attention tout au long du set, Arnor, touchant et concentré, chante parfois un peu  faux, ce qui est dommage, mais cet impair est plus que largement compensé par la qualité globale de jeu du groupe et le jeu de scène toujours aussi impressionnant du batteur.

Apres cette demi-heure de plaisir, où le peu de  public présent ayant afflué, il est déjà l’heure de se quitter pour le changement de plateau et le début du show de Coheed and Cambria. Vive émotion de mon côté car, bien que fan du groupe, c’est bien la première fois que je vais les voir sur scène et je ne peux que me désoler du manque de motivation et des gouts de chiottes de mes contemporains : en effet, au plus haut de la soirée, la Maroquinerie est loin d’avoir rempli sa contenance maximale.
Le gradin est fermé, pour resserrer les gens, et, cependant, la foule reste clairsemée. Comment expliquer que ce groupe, qui peut jouer 7 jours de suite en Allemagne dans des salles de  800 personnes remplies à craquer soit incapable de mobiliser plus de 100 personnes dans la ville de l’amour ?
Les albums sont pourtant toujours aussi bons et le dernier opus, premier de la liste à ne pas aborder les vicissitudes des personnages Coheed et Cambria, crées par Claudio Sanchez le leader du groupe, est clairement de la meilleure des cuvées ; les promotions sont faites dans les règles de l’art et 4 ans d’absence ce n’est pas si long que ça (Soilwork a bien réussi à faire un Divan du Monde Sold out après 7 ans d’absence …).
Quoi qu’il en soit la salle est peu remplie et ça me rend triste. Triste de voir que le headbangueur moyen, en plus de ne pas être foutu d’acheter ses albums de manière correcte, plie si facilement l’échine lorsqu’il s’agit de bouger son arrière train pour aller supporter de manière vivante ses groupes préférés en concert (alors qu’à côté de ça, force est de constater que Shym  rempli le POPB… qui est l’idiot tout compte fait ? A méditer…).



Clairement déçus de jouer devant si peu de gens, Claudio et ses potes vont faire un concert syndical à l’américaine, c’est-à-dire un jeu carré  mais sans âme. Le bassiste et le batteur essaieront bien de se trémousser à qui mieux mieux pour divertir l’assemblée mais Claudio de son coté, et encore pire, Travis, le guitariste soliste, resteront bien trop de marbre pour que cela ne soit pas remarqué. Certes, après 20 minutes de show ceux-ci essaieront bien de  bouger mais, même si techniquement ce show a été irréprochable , avec un excellent son , une interprétation carrée à souhait, il aura manqué quelque chose pour retrouver cette communion viscérale que j’ai ressenti quelques minutes avant avec Agent Fresco.
Pas grave, on est là  pour s’amuser et chanter sur les refrains de chansons que tout le monde connait dans l’assistance même si , durant les 15 premières minutes, j’ai vu beaucoup de gens partir et ne pas revenir….
Le nouvel album passe vraiment bien et, évidemment, les compos majeures du groupes ( qui ne sont pas légions hélas dans cette setlist ) sont accueillies avec un tonnerre d’applaudissements . Wait and see donc pour voir si Coheed and Cambria reviendra bientôt nous voir ou pas suite à ce rendez-vous manqué.


 

Setlist  Coheed and cambria :

Island

Eraser

Devil

Sentry

Blood red

World of lines

No world

33

Spirit kid

Here to mars

Favor house

Al the Killer

In Keeping

Rappel :

Ten Speed

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