Among The Living
Live Report

Decapitated +  Cryptopsy + Warbringer + Carnation @Paris LMDMR

DecapitatedCryptopsy + Warbringer + Carnation

La Machine du Moulin Rouge, Paris – 1er juin 2025
Remerciements à Garmonbozia Inc.
Texte et photos par Martine Varago

Soirée death metal, une véritable tuerie!

Decapitated


Le groupe polonais Decapitated, parti à la conquête de l’Europe lors de sa tournée Infernal Bloodshed Over au printemps 2025, joue ce soir à la Machine, accompagné de Cryptopsy, Warbringer et Carnation. On m’avait prévenue : « Cela va être une vraie tuerie ! ».

Carnation, au pouvoir de riffs revigorants



Le groupe de death metal belge Carnation démarre cette soirée devant un public passionné et amateur du genre. Formé en 2013 par les frères Vestrepen (guitare et batterie), le quintet tient la coupe de la vieille école de death metal. Les musiciens de Carnation ont clairement fait savoir qu’ils peuvent apporter une innovation, ainsi qu’un pouvoir de riffs revigorants, dans leur interprétation particulière de la formule classique.

Effaçant entièrement les frontières et abandonnant toutes les conventions, ils délivrent du death metal à leur façon et cela réussit bien. L’ambiance brûle d’excitation dans la salle. Le chanteur, Simon Duson, au visage peint en rouge, incarne parfaitement le diable et son charisme diabolique anime à merveille le plancher de la Machine. Le bassiste Yarne Heylen et le guitariste Bert Vervoort, de chaque côté du frontman, attisent la fosse.

L’un de leurs morceaux « Metropolis » sonne comme un rêve fantastique, inspiré du film culte du même nom de Fritz Lang (1927). On entend la voix de Simon vociférer, les riffs lacérants et la rythmique lancer des frappes heavy. Cela continue avec des titres tels « Sepulcher of Alteration », « Submerged in Deafening Silence » : la machine infernale est lancée et ne s’arrête plus jusqu’à la mort « Where Death Lies », dernier morceau du set.

SetlistCarnation

Maruta
Metropolis
Cycle of Suffering
Sepulcher of Alteration
Submerged in Deafening Silence
Plaguebreeder

Where Death Lies


Warbringer, aux riffs guerriers et plus heavy metal


Warbringer


Warbringer, groupe de thrash metal américain, est originaire de Californie.

« Warbringer » signifie en anglais « celui qui sème la guerre ». Depuis leurs débuts en 2004, le groupe est sous le label Century Media Records. Le genre musical du groupe se caractérise par un son puissant, principalement inspiré par Slayer, Exodus et Sepultura et le thème de la guerre est omniprésent.

Tout en injectant une énergie plus moderne dans leur son, le groupe subit plusieurs changements de formation au fil des ans, mais John Kevill (Voix) et Adam Carroll (Guitare) maintiennent le cap. Avec un niveau élevé d’intensité, on monte d’un cran et certains fans ne sont là que pour eux.

Les riffs guerriers ne tardent pas à débouler et à nous entraîner avec eux dans leur avancée saccadée teintée de heavy metal agressif. Des boucles plus lourdes se font parfois entendre, comme lors de breaks accrocheurs, où la violence s’exprime de manière plus vive mais tout aussi efficacement. Le guitariste soliste aligne des leads perçants sur une rythmique furieuse pour le plaisir de nos tympans.

L’atmosphère devient plus sombre avec « Neuromancer », mais la rage revient vite teinter les riffs qui restent plus pesants sur leurs titres « Woe to the Vanquished », « Remain Violent ». Avec un charisme de guerriers époustouflant, Warbringer enflamme la salle. Un dinosaure gonflable fait son apparition dans la fosse et restera jusqu’à la fin de la soirée!  Jamais, aux dires de Warbringer, n’ont-ils vu de tels fans débordant d’énergie.

Setlist Warbringer

Firepower Kills
Hunter-Seeker
Neuromancer
Woe to the Vanquished
The Sword and the Cross
Remain Violent

Living Weap


Cryptopsy, une puissance débridée de riffs mortels



Lorsque les Québécois débarquent sur les planches, il est un peu plus de 20 heures. Né en 1992, sur les cendres de Necrosis, il se démarquent par une brutalité énorme, un niveau technique très élevé. Le nom ingénieux de Cryptopsy est une combinaison des mots « crypto » et « autopsie ».

En un temps limité, ils accumulent autant qu’ils peuvent musicalement tout en passant du temps à parler au public, et cela se passe bien. Les chansons sont géniales et leurs nombreux fans se défoulent devant leurs yeux. Avec leur death metal technique, se dresse un véritable mur de décibels au-dessus de 104 et le batteur Flo Mounier frappe sans répit toms, caisse claire, grosse caisse, puis de nouveau les toms.

En fin de spectacle, un des fans les nargue gentiment le chanteur Matt McGachy de Cryptopsy : « Eh, caribous ! Eh, caribous ! » et peut être aussi son guitariste Christian Donaldson et son bassiste Oli Pinard. Une horde de bras se tend vers le ciel tant ceux des Québécois sur scène que ceux dans la fosse dans une acclamation de fous marquant la fin.

Decapitated, aux riffs éternels et le volume à fond



Le légendaire groupe de death metal polonais Decapitated arrive glorieux tels des coqs en pâte ce dimanche soir. Après l’intro, c’est « A Poem About an Old Prison Man » de leur album « Organic Hallucinosis » qui commence l’ouragan sonore, appuyé par le martèlement du batteur James Stewart. Tous les éléments sont frappés  fort: toms, caisse claire, grosse caisse. Puis quelques succès supplémentaires comme « Just a Cigarette », « Three-Dimensional Defect » pour continuer de cisailler nos crânes.

« Spheres of Madness » envoie une onde de choc d’adrénaline supplémentaire dans la foule. Avec 104 décibels affichés, l’implacable horde polonaise, largement considérée comme l’un des groupes les plus influents du death metal technique, ne perd pas beaucoup de temps entre les chansons et les crowd surfeurs déferlent. Ça slame, ça monte sur scène, ça plonge : le gardien du groupe est littéralement débordé.

Pour un dimanche soir, la foule, au lieu de prendre un peu de repos, semble avoir beaucoup d’énergie en réserve. Le frontman, Eemeli Bodde, entre deux growls, doit parfois laisser quelques centimètres carrés de son espace aux plus déchaînés. L’assaut de décibels se poursuit avec les riffs incessants de Wacław « Vogg » Kiełtyka.

Dans une atmosphère sombre de « Last Supper » ou encore de « Suicidal Space Programme », les métalleux agitent la tête sur un tempo aux accents plus lourds. Enfin, « Iconoclast » termine ce set choisi soigneusement pour les amateurs de mosh pit.  Decapitated écrase nos foutus esprits, âmes et corps avec une lourdeur et une violence sans fin, nous laissant passer à tous quelques intensément mortelles.

Paweł Pasek brandit sa basse, Vogg sa guitare et  le frontman tend le bras en l’air, ainsi marquent-ilsi avec honneur la fin du show et la clôture de cette soirée.

Le volume à fond avec l’excellente performance du groupe principal ainsi que celles des trois autres hordes inscrivent un moment historique dans le death metal. Un concert inoubliable tant pour le public que pour les musiciens, intense en décibels mortels au milieu d’une folie massacreuse.

Setlist Decapitated

Intro
A Poem About an Old Prison Man
Just a Cigarette
Three-Dimensional Defect
Earth Scar
The Blasphemous Psalm to the Dummy God Creation
Last Supper
Sensual Sickness
Spheres of Madness
Cancer Culture
404
Winds of Creation
Kill the Cult
Suicidal Space Programme

Iconoclast


 


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