FESTIVAL 666 – Day 3
Dimanche 11 Août 2024 – Cercoux
Dernière ligne droite pour ce festival qui aura tenu toutes ses promesses et avec une belle affiche de fin. La fournaise s’est intensifiée un peu plus pour rester dans l’ambiance infernale du Fest. Mais rien ne bouge côté organisation et leur efficacité est à toute épreuve.
L’infrastructure tient le choc, avec un Food Place aux propositions variées et fraiches (ah les glaces italiennes…).
PITFLOOR
On attaque la journée pas du tout en douceur avec les Franciliens de PITFLOOR. Les gars distillent un Metal moderne aux accents de hardcore/punk et bien couillu. Même si le public est encore épars, le quatuor fait grave le taf.
La foule est massée à l’ombre, et Sly le chanteur descendra à leur rencontre dans le pit. Belle ouverture de journée, PITFLOOR a tout donné pour botter le cul des vaillants ayant affronté la chaleur et l’heure “matinale”.
Une réelle bonne découverte pour ma part.
WILDFIRE
On pose un peu le tempo avec les Bordelais de WILDFIRE et leur Rock bien lourd à la Airbourne. Clairement ça fait le boulot, et les gars envoient même le tout avec humour (ils s’annoncent comme le seul groupe bien de la journée).
C’est carré et efficace, et le public suit sans se faire prier. Le quatuor prend vraiment son pied et ça se voit. Impossible de rester de marbre pendant leur set, et les titres s’enchaînent sans temps mort. Bravo!
ARTERY
Changement de ton avec ARTERY, quintet d’Angoulême qui va remuer sévèrement la Hatefull Stage avec son Death Thrashisant d’excellente facture. On est clairement dans ce que j’aime entendre. Je ne vous fais pas un dessin, ça envoie du steak.
Le headbang devient l’attitude en vogue dans le pit, et malgré la chaleur (près de 40°) le public s’engage dans le set.
Perso je ne connaissais pas le groupe avant ce concert, et ça m’a donné envie d’en savoir plus.
TRIBUTE TO THRASH (TTT)
On reste dans la même crémerie, mais avec des célébrités comme vendeurs de la marchandise.
On y retrouve les cadors du genre avec Stéphane Buriez (basse-chant), Alexandre Colin-Tocquaine (guitare-chant), Fabien Cortiana (batterie-chant) et Nicklaus Bergen (guitare-chant). Le concept de TTT est de nous balancer des covers de titres emblématiques du genre.
De Slayer à Megadeth en passant par Nuclear Assault, Anthrax et Kreator, la crème du Thrash avec un grand T est revisitée.
Autant vous dire que l’effet est immédiat sur l’assistance. Avec Stéphane Buriez (LOUDBLAST) et Alexandre Colin-Tocquaine (AGRESSOR) en front on est entre de bonnes mains. Même topo pour Fabien Cortiana (aux fûts et il s’y connait, étant gérant de L’antre du Malt Craft Beer Pub) et Nicklaus Bergen (Guitare, ADX), un vrai Supergroup! La recette est bonne, ne changez rien !
NOVELISTS
Pas forcément fan du genre, et le groupe ne m’a jamais vraiment accroché (on ne peut pas tout aimer hein), j’avoue que la formation avec Camille au chant m’a bien accroché.
Scéniquement ça envoie, même si ce genre de Metalcore a plutôt tendance à glisser sur moi habituellement. La performance est excellente, et le public s’en donne à cœur joie.
Espérons que cette ultime mouture de NOVELISTS soit pérenne car ce que j’en ai vu et entendu aujourd’hui laisse entendre que le groupe a encore énormément à proposer.
RESOLVE
On ne change pas de rythme avec les Lyonnais de RESOLVE qui vont littéralement me botter le cul. Quelle leçon. Leur Metalcore est déjà servi par un chanteur incroyable en la personne d’Anthony Diliberto. Ses variations vocales sont aussi surprenantes que rudement efficaces. Aussi à l’aise dans le growl que dans le chant clair, il force le respect.
Musicalement le quatuor est en place. Aucune approximation, ils sont capables de tout jouer.
RESOLVE m’a conquis et visiblement je ne suis pas le seul. Bravo !
CRADLE OF FILTH
On attaque le premier groupe étranger de la journée, et pas des moindres, avec CRADLE OF FILTH et son univers horrifique typé Black Metal symphonique.
Avec Dani Filth rien n’est laissé au hasard. Le décor est bien planté et le sérieux du set pourra en faire sourire plus d’un mais qu’importe. Le résultat est bien là : ça dépote et ça fait le job.
Certes la voix de Dani peut en rebuter certains, mais plantée dans l’ensemble et avec Zoe Marie Federoff en support c’est parfait.
On est clairement dans un mode théâtral horrifique, avec des acteurs doués et habités par leurs personnages.
A l’image de l’assistance, je suis bon public et je ne boude pas mon plaisir. Ce final sur From the Cradle to Enslave précédé de Her Ghost in the Fog a fait ma soirée.
TESTAMENT
C’est maintenant au tour du gros morceau du festival, avec l’exclusivité française pour le 666. Véritable tour de force de persuasion de la part de Victor Pepin, le patron du festival. C’est en partie ce groupe qui a rendu cette affiche si attractive pour ma part.
Ayant fait l’échange avec SLOPE sur l’horaire de passage, Chuck Billy et sa clique débarquent à 21h30 sur la Hatefull Stage pour une leçon de Thrash comme seuls ils en ont la recette.
Ouvrant avec Eerie Inhabitant, titre emblématique tiré de l’incontournable album The New Order (1988), ils m’ont déjà régalé. The New Order est également le titre qui suit, le pit est en ébullition et il pleut des slammers derrière les crash barrières. La sécu a du boulot.
Mon dieu de la guitare est bien là. Alex Skolnick est tout sourire comme d’habitude et balance des riffs/solos avec une aisance et une clarté qui me transportent carrément. Quel pied.
Steve DiGiorgio (basse) et Eric Peterson (guitare) ne sont pas en reste et envoient du lourd.
Chuck est affable. Il n’aura de cesse de répéter que les jeunes générations de métalleux sont l’avenir de notre musique et il fera même monter deux enfants qui réaliseront plus tard la chance incroyable qu’ils ont eu.
La setlist est parfaite, ne livrant que des classiques et finissant en beauté sur le combo dévastateur Over The Wall/Into The Pit.
Je les attendais avec impatience et j’ai été comblé au-delà de mes espérances. TESTAMENT ne m’a jamais déçu en live et ils m’ont livré un des meilleurs concert de l’année ce soir. Les patrons ont frappé fort !
SLOPE
Changement radical de genre avec les Allemands de SLOPE. Après la prestation incroyable de TESTAMENT, la barre est placée haute. Mais ils vont réussir à faire une grosse impression ce soir, avec leur Hardcore punkisant et groovy.
Le chanteur est une pile électrique au flow incroyable. Il a un groove de dingue et ça capte d’entrée de jeu le public.
Bien que ce ne soit pas vraiment ma came, j’avoue que je suis sorti du pit avec une belle impression. Bravo !
LOCOMUERTE
Ah les LOCOMUERTE, groupe de mariachis Thrashisant/coreux du 91, idéal pour finir un fest et mettre à genou le public.
Leur set est énergique voire explosif, les gus n’arrêtent pas un instant. Même si je trouve que tous les titres se ressemblent en live, il faut bien avouer qu’ils font le boulot.
Ils finiront même par faire monter tous les bénévoles sur scène afin de clore en beauté ce festival au top. Un joyeux bordel qui met à l’honneur cette super équipe du Festival 666.
Ils ont un album dans les tuyaux, Parano Booster, qui sortira en septembre. Stay Tuned.
Voilà c’est terminé. On quitte le site avec cette certitude : on reviendra.
Bravo au FESTIVAL 666 et son staff aussi sympathique qu’efficace. Il faut encourager et supporter ces événements à taille humaine et aux affiches qui n’ont rien à envier aux grands. Bravo !
