Heavy Week-end – Nancy
Samedi 7 et dimanche 8 juin 2025
Nous y étions
Direction Nancy pour l’équipe d’Among the living. Pourquoi Nancy, vous me direz ? Allez voir Paul Mirabel, mais non pour assister à la deuxième Edition du festival Heavy Week-end. Malheureusement l’équipe n’a pas pu être présente dès le premier jour. Nous vous laissons aller sur d’autres médias pour avoir un retour sur le show tout feu tout flamme de Powerwolf en pleine forme d’après les échos.
Samedi 7 Juin
Après une longue route depuis paris, j’arrive sur le site du Zenith du Grand Nancy situé sur les hauteurs de la petite ville de Maxeville. Cette salle a plusieurs particularités notamment d’avoir une forme de guitare (dommage pas de drone) mais également pour avoir une scène pouvant être dans une configuration complétement fermée ou s’ouvrant sur un cirque pouvant accueillir jusqu’à 25 000 personnes. Pour le Heavy Weekend c’est une configuration ouverte qui est proposée et c’est très agréable.
Il est 17h00, les festivaliers arrivent tranquillement sur le site clairsemé des festivaliers pour une deuxième journée sous les signes du Heavy Metal avec Wings of Steels, Europe et du Metal prog avec le groupe des années 80 Vanden Plas et surtout Dream Theater qui clôturera cette deuxième journée de festival.
Revenons à la programmation à la vitesse d’un oiseau aux ailes d’acier au groupe qui ouvre cette journée.
Wings of Steels
Wings of Steels complétement inconnu il y a encore quelque temps, se voit proposer d’ouvrir cette deuxième journée. Groupe composé du chanteur Léo Unnermark et du guitariste Parker Halub qui se sont rencontrés aux USA, en californie pour être précis alors qu’ils étudiaient la musique.
Dès les premières notes, pas de doute, nous sommes bien dans le Heavy de la grande époque des années 80. Le heavy dispensé en cette fin de journée est de belle qualité avec des mélodie ciselé, le chant d’Unnermark prouve qu’il a une aisance vocale et un goût prononcé par la théâtralité assumé.
Un set de quarante minutes qui passe très vite. Franchement on en redemande. Les solos de guitare sont magiques avec une petite pointe de ressemble sur le grand Slash (J’adore le jeu des ressemblances :)).
VANDEN PLAS
Petit entracte de 30 minutes afin de préparer la scène suivante pour le groupe allement Vanden Plas. Ce qui laisse le temps de faire le tour du site voir les différents mersh proposés et et de manger un très bon pokbowl car la route a été un peu longue depuis la région parisienne.
Je suis maintenant paré pour la suite de toute la journée et de découvrir VANDEN PLAS. Et oui on ne peut pas tout connaître. Le groupe commence le concert par le morceau Push issu de leur premier album Color Temple sorti en 1995. Puis la bande à Andy Kutntz enchaineront sur Hole in the Sky titre de l’album de 2010 The Seraphic Clockwork.
Le groupe nous livre un set d’une belle intensité même si la voix d’Andy Kuntz n’est plus aussi puissante. Les fans de la première heure ont pu apprécier la virtuosité instrumentale et e lyrisme dramatique offrant ainsi un bel opéra métal à ciel ouvert. Pour ma part, je suis resté frustré par le chant mais agréablement surpris par la complexité mélodique des morceaux.
Setlist :
EUROPE
Après avoir essuyé quelques petites ondées (cela aurait pu être pire), il est 20h précise quand le groupe Europe se présente sur scène. Retour vers ma jeunesse des années 80. Le groupe est installé sur scène et arrive en dernier Joey Tempest leader du groupe depuis l’origine.
Toujours une énergie débordante à 61 ans passés. On Broken Wings raisonne dans l’enceinte du Zenith devant un public conquis et connaisseur. Quel meilleur morceau pour commencer ce concert d’une heure et quart qui ne baissera jamais d’intensité.
Les non-initiés moqueurs de leurs blondes chevelures des années 80 prennent une leçon de Heavy Metal. Mais y en avait-il ce soir? Après avoir débuté par deux morceaux de l’album The Final Countdown qui a lancé leur carrière mondiale (On Broken Wings et RockThe Night) Europe va distiller avec brio un savant mélange des albums Wings of Tomorow (1984), Out of this World (1988), War of Kings (2015) et Walk the Heart (2017). Le groupe dégage une énergie folle et le public répond totalement à la prestation dans une apothéose sur le titre incontournable The Final Countdown.
Le public et le groupe sont au diapason, les paroles s’envolent dans le ciel de Nancy et les solos de guitares sont toujours aussi puissants. De 7 à 77 ans tout le monde connait le titre c’est à cela que l’on reconnait de grand succès. Le public continue de chanter le morceau alors que le groupe a quitté la scène depuis quelques minutes.
Setlist :
DREAM THEATER
Cette soirée est clôturée par le show de Dream Theater. Le Zenith de Nancy et son amphithéâtre quoi de plus beau pour accueillir Dream Theater. John Petrucci, Mike Portnoy de retour, Jordan Rudess et John Myng s’installent sur scène pour entamer Night Terror.Rien que cela, un morceau de 10mn pour mettre l’ambiance.
La nuit est tombée achevant le côté immersif du lieu et des morceaux qui s’enchainent avec toujours autant de technicité musicale. Les 40 ans de carrière de leur permette de piocher dans les différents albums tel que Images and Words (1992) avec le morceau Under a Glass Moon, deux morceaux de Metropolis Part 2 (1999) juste à la suite de Night Terror sans oublier Octavarium, Train of Thought et leur dernier album Parasomnia (2025) avec le titre que j’apprécie beaucoup Midnight Messiah.
L’ensemble du show a oscillé entre des moments techniques et une belle proximité émotionnelle avec le public. Après 1h30 de plaisir partagé dans un écrin qui leur convient parfaitement dont le son est très belle qualité surtout quand vous situez légèrement en hauteur de l’amphithéâtre. Peu de scène et de festival peuvent se targuer d’avoir un son aussi puissant et clair. Le public pourra faire de beaux rêves dans ce théâtre avant de revenir le lendemain pour une journée qui s’annonce toute en puissance.
Dimanche 8 juin
Le HEAVY WEEKEND a tenu toutes ses promesses!
Après une bonne nuit de sommeil, on se retrouve pour cette dernière journée dans cet amphithéatre fabuleux. Très sincèrement je suis subjugué par le lieu qui rend tous les concerts assez uniques. Aujourd’hui pas question de Heavy, de prog, on va dans du lourd du puissant. Adieu riff mélodique, piano et les signatures temporelles complexes du jeu de Mike Portnoy, place au Nu Métal avec les Mass Hysteria (30 ans de carrière déjà), Slipknot qui aura le privilège de cloturer le festival.
Mais avant ce festin de furieux le groupe texan Nothing More d’ouvrir le Bal suivi des Français Rise of the Norhstar. En ce dernier jour de festival, on constate de suite une grosse différence par rapport aux premiers jours. L’affluence !!! Les festivaliers présents les deux premiers jours avoisinaient entre les 6000 à 7000.
Là c’est plus du double, la file d’accueil se fait dans la joie et la bonne humeur. On retrouve les fans de Slipknot reconnaissable à leurs tenues et masques, les fans de heavy présents depuis les premiers jours avec les teeshirts ou vestes aux écussons des leurs groupes. Il est temps de savourer cette dernière journée.
Nothing More
17h30, La foule est en masse devant la scène patientant tranquillement avec la playlist concoctée par notre ami Matthieu David. Le silence se fait et le les membres du Nothing More entrent sur Scène en commençant par le morceau Carnal. Tout de suite, la puissance vocale de Johny Hawkins se fait entendre, même si le son (pour une fois) me semble moins bon avec trop de basse cachant un peu le chant. Johny Hawkins comme à son habitude est grimé de peinture noir et doré sur son torse toujours aussi musclé.
Un physique qui ne laisse pas indifférente la gent féminine présente au premier rang. Mais réduire Johny Hawkins à son physique serait faire injure à son talent. Le groupe m’avait bluffé sur la Mainstage du Hellfest en 2022. Autre endroit et même magie. Nothing More consacre la moitié de son set à son dernier album Carnal.
Puis vient le temps d’anciens titres comme Let’em Burn (2017), Jenny chanson d’une puissante émotion (album Spirits). J’aurais adoré qu’ils interprètent Fade In / Fade Out titre qui me touche tout particulièrement. Mais bref passons et retournons à la guerre du son avec Go to War.
Johny Hawkin finira le concert au plus près des spectateurs en s’instant dans le crash avec deux caisses de batterie sur le titre This is The Time. Un set bien trop court à mon goût surtout quand on l’apprécie le groupe.
Setlist
9/This is time
Même si le ciel est couvert, il fait bon. Les rayons du soleil ont du mal à nous réchauffer mais l’ambiance du festival prouve que tout le monde prend du plaisir. Un petit tour du site à regarder les festivaliers, à les écouter les commentaires sur ces trois jours. Cela vient de toute la France. A en croire les gens, le festival commence a se faire une bonne réputation par les choix éclectiques mais aussi la qualité du site.
Rise Of the Northstar
Mais le temps passe trop vite, on se presse pour voir le deuxième groupe de la journée. Place au groupe Français Rise Of the Northstar avec son frontman Vithia. Cette fois-ci se sera bas les masques mais Vithia avec une casquette bien vissée sur la tête.
On monte la puissance encore d’un cran avec le premier morceau de Rise avec Nekkestu issu de l’album de 2018 The Legacy of Shi. Groupe comme tout le sait très inspiré par le Japon et le monde du manga. La décoration de la scène en est un très bon rappel avec un cerisier du japon (Prunus Serrulata, mince on est dans l’émission silence ça pousse) et des panneaux avec des écritures sortis de mangas.
Le groupe déroule leur set de rap core ou métal core (mettez-vous d’accord les puristes) bien brutal. Une belle débauche d’énergie de tout le groupe. Les morceaux s’enchainent et on arrive à la présentation de leur nouvel Opus « Neo Paris ». Morceau qui est un savant mélange entre des grooves tranchant et des riffs percutants, une vraie marque de fabrique de Rise of the NorthStar.
Néo Paris est le premier opus de leur prochain album, morceau mixé et arrangé par Florent Salfati (chanteur de Landmvrks) rien que cela. Mais revenons sur scène voir dans le public car cela bouge, slam à tout va. Le concert se termine sur le titre bien puissant Again and again. Quelle claque. Si vous en redemandez, rendez-vous à le 22 novembre prochain pour leur Olympia tant attendu.
setlist :
Mass Hystéria
Allons retrouver nos amis métalleux de France et de Navare pour débriefer et boire une petite chopine (on est en fest quand même). Le temps se fait un peu plus frais, les vestes et manteaux se ferment. Quoi de mieux pour se réchauffer que la matière noire!!
Faites grande place à Mass Hystéria sur scène. Décors de scène issue de leur tournée pour leurs 30 ans de carrière. De chaque côté de la scène un Grand M et H séparés par la présence de Raphael Mercier le batteur du groupe.
Le concert commence par le titre Mass Veritas issue de leur double album Tenace (V1). Ce morceau est étrange pour moi dans l’univers des Mass car le phrasé de Mouss est basé sur une rythmique plus rap que Métal. Mais cela ne gâche en rien le morceau.
Le groupe est en place, Mouss est toujours aussi remuant et communicatif. Les Mass vont enchainer les morceaux essentiellement de trois albums Maniac, Matière Noire et Tenace (V1&2). Au fil des morceaux Yann Mass se déplace de plus en plus sur la scène assenant un jeu puissant et lourd. Quant à Fred restant comme à son habitude dans espace contemplatif d’un public en furie.
C’est la Furia comme ils disent. Mouss cherche à se désaltérer entre deux morceaux en prenant une gorgé de bière. Pas de chance, le public du Zenith est très joueur et on entend « Cul sec, cul sec ». Et oui Mouss tu as bien compris, tu ne peux pas te défiler.
Premier pari gagné pour le front man bien en verve en ce jour. On sent le groupe en osmose avec le public et on le ressent dans le jeu. Ils donnent tous de leur meilleur avec un jeu puissant. Pas de répit pour l’armée des ombres, Mouss invite toutes les furieuses et furieux à prendre feu en devenant des soleils et lance le morceau « Se bruler surement ». Le public du premier rang prend chaud avec les flammes qui jaillissent à de nombreuses reprises.
Plus les morceaux passent plus l’intensité augmente, un groupe sans complexe se donnant à fond pour leur public. Quel bel âge, 30 ans de carrière, quelle émotion et on le ressent à chaque note. On ne s’en lasse pas. Deuxième défi relevé par Mouss poussé par le public très taquin « Cul sec, Cul sec »…
On ne peut pas quitter un concert des Mass Hysteria sans un wall of death et ce sera chose faite sur le dernier morceau « Plus que du Métal ». Tout un symbole.
Bravo aux Mass pour ce concert encore une fois dantesque. Comme quoi avec l’âge rien ne se perd :). Difficile de redescendre après une telle débauche d’ énergie communicative. Mais il faut en garder un peu sous le pied pour clôturer cette folle journée avec la bande de Corey Taylor « Slipknot.
Stelist:
15/Plus que du métal
Slipknot
Un break de 45mn est prévu entre les Mass Hysteria et Slipknot. J’attends beaucoup de ce dernier concert car j’avais été extrêmement déçu par la prestation du groupe lors de leur concert d’anniversaire de leur premier Album à Paris. Un concert basé uniquement sur l’album éponyme « Slipknot » sorti en 1999. La nuit est tombée, le froid se fait sentir, à peine une dizaine de degré. Heureusement que la chaleur humaine et l’énergie dépensée avec les Mass réchauffe encore.
Il va faire tout noir quand la musique de la série K2000 résonne dans l’amphithéâtre annonçant l’arrivée du groupe. Le show commence dans une belle lumière verte et quelques fumées habillant la scène sur le morceau « Sic ».
Pas de fioritures, Corey Taylor met le feu avec sa puissance vocale retrouvée. Tous les membres du groupe sont au diapason. On enchaine avec People=Shit et l’enfer se déchaine pour notre plus grand plaisir.
Les têtes se secouent dans tous les sens, cela saute dans tous les sens. Les slamers s’en donnent à cœur joie, la sécurité un peu moins. Mais c’est le jeu ma brave Lucettte.
On ne vient pas voir les Slipknot pour rester dans son coin avec sa tasse de thé. On ne peut pas faire machine arrière trop tard, on glisse complétement dans le concert avec un jeu de lumière très agréable sans abuser des stroboscopes. Déjà la moitié du concert et on se prend en pleine face « Psychosocial ». C’est un vrai régal car tout est parfait, le chant, la puissance des guitares et du jeu de Eloy Casagrande nouveau batteur du groupe.
Le groupe va puiser majoritairement dans les albums « Slipknot », « Iowa », « We are not your kind » et « All hope is gone » afin de destiler leurs grands succès. Le groupe fera un petit breack après « Psychosocial » pour laisser place un mix pas très utile laissant retomber un peu l’ambiance pourtant bien installée.
Pas le temps de se plaindre que le concert reprend de plus bel avec The Heretic Anthem où tout le public hurle à gorge déployée « If you are 555, I’m 666 ». La messe est dite. S’en suit Unsainted et Duality qui mettent le feu encore plus à la fosse. Surtout ne vous mettez pas les doigts dans les yeux (I push my fingers into my eyes) car vous n’avez pas tout vu surtout tout entendu. C’est le moment du rappel et le retour aux sources avec Spit it out, Surfacing et Scissors pour le clôturer ce show tout en puissance.
setlist :
14/Scissors
Que faire après une telle démonstration ? Rien juste dire un grand merci à toute l’équipe du festival Heavy Weekend, aux équipes de Gerard Productions, à Olivier Garnier de Replica Promotions pour cette organisation. Un festival qui a toute sa place dans la galaxie du métal.
Pour sûr on prend rendez-vous pour la 3eme édition avec un grand plaisir. La seule petite déception du week-end ne pas avoir pu photographier le groupe Slipknot dont le tour manager a décidé de faire une lister réduite à peau de chagrin. Mais comme tout le public, j’aurais mes petits souvenirs dans mon téléphone pour me réchauffer les oreilles lors des longues nuits d’hiver.