HELLFEST 2016 – DAY 2
Samedi 18 Juin
Reports par :
Isabelle TASSET
Marc DUVOLLET
Reginald TEF
Photos : Stephan BIRLOUEZ et Yann CHARLES
C’est sous un temps plus clément, et qui s’installera durablement, que s’ouvre ce deuxième jour des festivités clissonnaises.
THY ART IS MURDER – Mainstage2 : 10h30-11h00
(Stephan BIRLOUEZ)
Réveil brutal pour ce premier concert qui annonce une journée riche en découvertes. C’est donc aux australiens biens énervés de THY ART IS MURDER avec leur deathcore sans concessions que revient la tâche d’ouvrir le bal des mainstages.
Lochlan Watt, le nouveau frontman du groupe, est visiblement heureux d’être là, clamant son contentement à une foule clairsemée mais activement participante. Je dois dire que pour une découverte, s’en fut une plutôt bonne. Il aura fallu moins de 30 minutes aux lascars pour me convaincre que leur effort à me botter le cul ne serait pas vain. Découvrant le groupe sur cette formation, je dois dire que leur efficacité est bien là, même si le frontman ressemble à Di Caprio. C’est le genre de faux ami qui vous retourne les cervicales sans qu’on ne le voit venir. Ils étrenneront, en plus de la mainstage, le premier circle pit de la journée. Et ça ce n’est pas rien. Bravo !
STEAK NUMBER EIGHT – Mainstage1 : 11h05-11h35
(Stephan BIRLOUEZ)
C’est aux flamands de STEAK NUMBER EIGHT d’ouvrir la mainstage1 ce matin devant une foule éparse et peu attentive, ayant plus l’air de soigner une gueule de bois que de s’intéresser à ce qui se passe sur scène.
Je dois avouer que je peux difficilement leur en vouloir tant la prestation du quatuor m’a laissée de marbre, contrairement à ce que l’on m’avait vendu sur le papier. On ne peut pas leur retirer la fougue et l’énergie de leur jeunesse : les gus ne ménageant pas leur peine à essayer de remuer ce pit aux deux tiers désert.
Mais au final la pugnacité du groupe paye, avec un public qui se dégèle pour en arriver à acclamer les belges. Le chanteur/guitariste Brent Vanneste se paiera même le luxe de descendre dans le pit photo pour serrer quelques paluches à la volée. Leur Sludge post rock aura fini par toucher juste.
DIRTY FONZY – Warzone : 11h05-11h35
(Reginald TEF)
Et c’est parti pour une seconde journée à Clisson. Cette année je me surprends à arriver de plus en plus tôt le matin, ce qui me permet encore une fois, d’assister au premier concert de la warzone. Je suis plutôt étonné car il y a déjà pas mal de monde sur le site.
Pour bien commencer la journée, rien de tel qu’un bon punk rock à l’ancienne, avec les Français de DIRTY FONZY. C’est toujours dommage que les groupes français soient dans les premiers à jouer mais au moins ils sont présents et ça c’est bon. La Warzone est plutôt bien remplie pour une seconde journée et un horaire matinal ; aujourd’hui la mission pour les DF est de réveiller ce public attaqué par la journée d’hier. Le groupe met le feu direct avec un bon punk rock bien efficace. On en demande encore et le groupe heureux d’être présent n’hésite pas à nous allumer en cette heure du petit dej pour certains. Pour résumer DIRTY FONZY? Je dirais une petite tuerie qui a parfaitement sa place sur la Warzone et qui nous mettra de très bonne humeur pour la journée. Bravo les mecs, vous avez un nouveau fan dans vos rangs.
LOUDNESS – Mainstage1 : 12h15-12h45
(Marc DUVOLLET « Byclown »)
Jour 2, même temps improbable mais même envie d’en découdre dans le pit. Qu’à cela ne tienne on commence donc en fanfare et surtout avec classe grâce aux japonais de LOUDNESS qui ont choisi le HELLFEST pour venir fouler le sol français après presque 30 ans d’absence !!
Les sourires sont là et on commence ce set de 45 minutes avec leur énorme titre Crazy Night, fleuron d’une carrière en dent de scie ayant connu une pause décennale et, tout de même, une 20aine d’albums.
L’envie est bien présente sur scène mais, malheureusement, à cause surement de l’heure matinale, d’un temps maussade et d’une foule peu compacte, la mayonnaise ne prendra qu’à moitié lorsqu’il s’agira d’aborder des titres un peu moins connus …
Un manque flagrant également de présence scénique est palpable à part pour Minoru Niihara qui s’égosille comme un diable, aidé assez souvent de reverb. Quoi qu’il en soit, il est plaisant de voir pour la première fois ce groupe mythique ayant bercé nos pères sur notre hexagone, et il est flatteur que ce combo ait choisi le prestigieux HELLFEST pour se produire.
LES SALES MAJESTES – Warzone : 12h15-12h45
(Reginald TEF)
Bien installé dans la warzone, j’attends avec impatience l’arrivée de LES SALES MAJESTES qui, à l’image des Ramoneurs de Menhirs, nous feront un superbe faux départ en commençant plus tôt que prévu… Pas de chance, on ne plaisante pas avec les horaires, et le groupe s’arrête de jouer pour revenir 5 minutes plus tard.
Dans un moment pareil, à savoir toute les manifs qui se déroulent en France, un groupe comme LES SALES MAJESTES est plutôt le bienvenu, avec ses textes militants et ses pics lancés à certaines classes sociales. Le groupe tient ses promesses et dénonce les réalités politiques et sociales de notre pays sans mâcher ses mots.
Malgré un effectif bien différent des premières années, le groupe est toujours présent et en forme pour en découdre. Le public est présent et reprends en cœurs les chansons comme Les cochons ou même une version revisitée de Petit Papa Noel. 30 minutes de pur punk, un joyeux bordel, moins anarchique que les Ramoneurs de 2015 mais tout aussi jouissif. J’ai vraiment passé un super moment pendant ce concert et je n’hésiterai pas à retrouver, dans une salle aux dimensions plus accessibles.
AUGUST BURNS RED – Mainstage2 : 12h50-13h30
(Marc DUVOLLET « Byclown »)
Changement de stage, non loin de la première d’ailleurs, et clairement changement d’ambiance pour quelque chose de plus contemporain avec les ricains d’AUGUST BURNS RED et leur Métal moderne, agressif et néanmoins technique. La foule se fait plus présente, plus jeune aussi et ne demande qu’à se réveiller les cervicales au tempo des mosh part assénés par les deux 6 cordistes.
Ça tombe bien, les jeunes gens de MANHEIM semblent en parfaite forme et le chanteur fait tomber la veste à la fin du premier titre pour mieux se donner à son public et faire le show en se servant de son micro comme d’un lasso.
Le pit devient vite un champ de guerre comme il se doit et je dois reconnaitre que même les curieux, peu habitués à ce style musical se laissent prendre au jeu d’autant plus que le son est de bonne qualité.
Carton plein donc pour ce groupe habitué du Fest venu défendre son dernier opus Found in far Away et qui mériterait de se produire un poil plus tard dans la journée.
DARK FORTRESS – TEMPLE : 13h35-14h15
(Isabelle TASSET)
A l’instar de Kampfar la veille, DARK FORTRESS était LE concert que j’attendais ce samedi. Tout droit sorti de ses forêts sombres de Bavière, le combo est si rare en France qu’il ne fallait surtout pas le louper. D’ailleurs le public ne s’y est pas trompé, puisqu’il était présent en nombre en ce début d’après-midi. Dans un Français impeccable, Morean présente le groupe : « nous sommes Dark Fortress de la Bavière ».
C’est impressionnant et touchant le nombre de groupes qui prennent la peine de s’exprimer en Français cette année. Ne serais-ce qu’un « Merci ! », c’est peut-être bête mais cela fait plaisir.
Puis il nous explique également que le batteur habituel (Seraph) n’ayant pu venir, il sera remplacé par le Norvégien Hrymr du groupe Helheim (excusez du peu !). Les compositions des Allemands étant relativement longues, un set de 40 mn ne nous accordera fatalement que peu de titres.
La première bonne surprise viendra du son, nettement meilleur que la veille et permettant de capter les nuances aussi bien de la musique que de la voix. Et franchement c’est appréciable.
Le groupe n’a pas son pareil pour installer les ambiances sombres et malsaines. Ils ont le don de nous emporter vers les profondeurs les plus obscures à coups de riffs parfois franchement véloces et d’autres fois plus lents, portés par une voix écorchée et torturée au possible aussi juste dans le growl que dans le cri d’un Morean tout en prestance, encourageant même le public à participer sur « When 1000 Crypts Awake ». En résumé vous l’aurez compris, nous aurons eu droit à un set d’une grande qualité.
ATREYU – Mainstage2 : 14h20-15h00
(Stephan BIRLOUEZ)
Pas fan du genre, je dois dire que contrairement à l’hystérie qu’ATREYU a provoquée dans la fosse, les gus m’ont laissé une impression plus que mitigée.
Ce côté mainstream Hardcore posé et lisse me laisse vraiment froid. Il faut reconnaitre que la prestation ne manquait pas d’énergie. Le son était impeccable, mais l’ensemble n’a clairement pas trouvé mon intérêt.
Trop convenu pour moi, j’ai rapidement abandonné face au growl d’Alex Varkatzas malgré la qualité indéniable des musiciens.
CATTLE DECAPITATION – ALTRA : 14h20-15h00
(Isabelle TASSET)
Les Américains n’ont pas encore foulé les planches de la Altar que déjà, le backdrop aux couleurs de leur 7ème et dernier album en date, « The Anthropocene Extinction » (sorti en 2015), se charge de mettre le public dans le bain.
Représentant un humain, qui n’est visiblement pas mort de sa belle mort, en état de décomposition avancée sur une plage à l’ambiance post apocalyptique, le visuel est comme d’habitude plutôt du gore. Mais on n’en attendait pas moins de la part de CATTLE DECAPITATION !
En voyant les Californiens débarquer sur scène, nous aurons la surprise de constater que le combo s’est agrandi en s’adjoignant les services d’un second guitariste. Et lorsque le premier titre raisonne (« Manufactured Extinction »), c’est confirmé, ce sera… violent ! Il n’empêche que bon sang comme ce titre est excellent ! Mais pas le temps de rêvasser. Sans ramollir, ils enchainent avec le second titre de l’album « The Prophets of Loss ». Ce qui est particulièrement violent chez CATTLE DECAPITATION c’est que c’est en fait une globalité. En effet, pour ce qui est de la musique, du chant et des artworks, c’est une évidence, mais il en est de même pour les textes. D’ailleurs, Travis Ryan (chant) n’a pas son pareil pour nous balancer en pleine tronche, en mode électrochoc, que l’humanité va à sa perte et que c’est bien fait pour elle.
Tout cela à grand coups d’effets vocaux aussi divers que variés. Malheureusement, le live n’est clairement pas la façon idéale de découvrir les messages des Californiens, aussi je ne peux que vous encourager (si vous ne connaissez pas), à vous y intéresser de plus près. C’est tout simplement déroutant par rapport à ce dont on a l’habitude en matière de textes.
SIXX A.M – Mainstage1 : 15h05-15h55
(Reginald TEF)
Quoi de mieux après un bonne dose de punk, que de reprendre son souffle avec un bon gros hard rock distillé par les SIXX A.M. Il faut dire que le membre fondateur des MOTLEY CRUE nous apporte ici un groupe dont les albums studio sont vraiment bons, notamment Prayers For The Damned sorti cette année. C’est une première pour moi de retrouver ce groupe en concert et je suis vraiment agréablement surpris.
Le jeu scénique est bien léché avec un show à l’américaine. D’ailleurs, le public est déjà bien présent avec une MS bien chargée sans pour autant être aussi pleine que pour la journée d’hier. La prestation est vraiment au top, avec des membres qui naviguent d’un bout à l’autre de la scène. Nous sommes devant un bon gros concert. SIXX A.M a tout pour devenir un grand groupe et très rapidement. Le show est à la hauteur de ce dernier album : au top. Une très bonne découverte, qui m’a mis, admettons-le, une petite claque.
DISCHARGE – Warzone : 15h05-15h55
(Isabelle TASSET)
Pour passer du Grind death de Cattle Decapitation au Punk Hardcore de DISCHARGE, il n’y a en théorie qu’un pas. Mais en pratique ce sera un peu plus, étant donné qu’il faut rallier la Warzone (à l’autre bout du site) depuis la Altar.
Probablement la plus belle surprise du festival (avec la statue de Lemmy bien sûr) que cette Warzone remodelée ! Le décor est particulièrement sympa avec ses miradors et ses barbelés (si si je vous assure, c’est sympa !). Peuplée, c’est sûr, mais pas surpeuplée, certains en profiteront pour s’installer tranquillement assis, voir même allongés sur l’herbe. Ok il est encore tôt vous me direz. Mais tout de même cette configuration élargie et aérée est plus qu’appréciable.
A peine passées les 15h, et c’est parti pour une grosse déferlante d’énergie. Un fort accent sera mis sur l’excellent second album « Hear Nothing, See Nothing, Say Nothing » sorti en 1982. Oh, je vous entends d’ici vous écrier « cela ne nous rajeuni pas ! » ; certes, mais dans le même temps c’est aussi un peu une cure de jouvence tant tout cela semble ne pas avoir vieilli outre mesure. Et c’est visiblement également l’avis public qui ne s’est pas fait prier pour pogoter à qui mieux mieux. De plus, nous aurons droit à deux nouveaux titres (« Hatebomb » et « New World Order ») extraits du tout dernier album « End Of Days » sorti cette année.
Visiblement, avec cette dernière création, les britanniques ont décidé de revenir à leur premiers amours et c’est tant mieux.
Du côté de la scène, on remarquera JJ Janiak au chant, (arrivé en 2014 après que Rat eu quitté le navire), en grande forme et tout sourire, savourant son bonheur d’être là, contrastant largement avec Tezz Roberts (basse) qui, la clope vissée au bec avait décidé de jouer les épouvantails.
DISCHARGE – Warzone : 15h05-15h55
(Stephan BIRLOUEZ)
Grosse surprise et une des claques de cette journée pour moi que le set de DISCHARGE. Ce groupe emblématique de la scène punk des 80’s, sous la coupe des frères Roberts, a retourné la Warzone comme elle le mérite, balançant un set ultra énervé à base de hardcore bien senti.
JJ Janiak, le jeune frontman (2014) n’est pas étranger au succès de la prestation tant par son énergie que par sa hargne. C’est avec des sets de cette qualité que l’on peut affirmer : Punks not dead.
FOREIGNER – Mainstage1 : 16h45-17h35
(Marc DUVOLLET « Byclown »)
Un peu de douceur dans ce monde de brutes, la Main Stage 1 de surcroit avec les FOREIGNER qui fêtent dignement leurs 40 années de carrière sur notre beau festival. Les gentlemen vont clairement donner à l’assemblée massée devant les barrières une leçon de musique live! C’est ultra carré, rodé au possible, tel un Whitesnake avec un vrai chanteur et un côté humain (non poseur). Chaque morceau est l’occasion pour chaque protagoniste de se distinguer, soit en changeant d’instrument histoire de montrer que le brio ne se limite pas à 6 cordes (un guitariste qui excelle dans les solos de synthé , Thom Gimbel qui gère le saxo comme un dieu…) , soit , dans le cas du chanteur, de faire un festival de présence scénique.
Kellly Hansen est une vraie bête de scène!! Impeccable dans ses parties chant, le vocaliste ne rate pas une occasion de se distinguer en donnant tout à son public. Entre descendre dans le pit photo pour participer à un concours de selfie avec un agent de sécurité pendant un solo, longer la barrière de sécurité d’un bord à l’autre pour échanger des poignées de mains avec les fans les plus Die Hard ou encore prendre la caméra de scène pour le tout en continuant à chanter, cet homme est une vraie machine!!
Initialement ma came, FOREIGNER aura réussi à totalement m’envouter, me convaincre et me montrer ce qu’est une vraie leçon de scène et de rock FM.
Setlist Foreigner:
Double vision
Head games
Cold as ice
Feels like the first time
Urgent
Juke box hero
I want to know what love is
Hot blooded
UK SUBS – WARZONE : 16h45-17h35
(Isabelle TASSET)
Autant dire qu’avec les UK SUBS, Discharge et les Toy Dolls dans la Warzone, en ce samedi après-midi, il n’y a pas de doute, on fait dans le vétéran britannique! Et si l’on tient compte également de Bad Religion et de Ludwig Von 88, tous deux à suivre sur la Warzone, ce samedi prend une saveur particulièrement punk.
Etonnement, c’est la première fois que ce groupe qui pourtant tourne et retourne inlassablement depuis tant d’années fait un stop sur les terres Clissonnaises. Et cette année 2016 n’est décidément pas une année comme les autres pour les britanniques puisqu’elle voit la sortie de leur 26ème opus « Ziezo » (qui normalement devrait être le dernier étant donné que les voilà maintenant arrivés à Z), ainsi que le départ de Jet (guitare), remplacé par Steve Straughan.
Face à un public moins survolté que pour Discharge, les UK SUBS nous proposeront un survol de leurs 40 ans de carrière dans la joie et la bonne humeur. Argghh 40 ans p…. ! Cela ne nous… bla bla bla…. En tout cas un excellent moment avec une mention spéciale à Charlie Harper (chant) pour les petits mots en français et pour son superbe t-shirt à l’effigie de Lemmy.
SICK OF IT ALL – Mainstage2 : 17h40-18h30
(Marc DUVOLLET « Byclown »)
Changement radical de style, d’ambiance et de rythme avec le show des 30 ans de SICK OF IT ALL. Bienvenue dans le pur jus du hardcore new yorkais sans concession.
Est-il encore nécessaire de faire l’apologie en live de ce combo qui a écumé les scènes du monde pour distiller son énergie ? Véritable rouleau compresseur de festival, il est intéressant de voir que ce groupe a été programmé sur une main stage et non pas en tête d’affiche de la War Zone (ce qui aurait fait sens). Aussi, et malheureusement pour le coup, la plupart des fans de hardcore ayant pris l’habitude de squatter la Warzone auront été les grands absents durant la première moitié de set un peu mollassonne coté fosse. Qu’importe, le contrat est encore une fois rempli pour ces géants du genre.
Setlist SICK OF IT ALL
Take the night off
Injustice system
Machete
Road less traveled
Good looking out
Step down
Just look around
My life
Death or jail
Uprising nation
Scratch the surface
DNC
World full of hate
US vs them
Goatless
JOE SATRIANI – Mainstage1 : 18h30-19h25
(Marc DUVOLLET « Byclown »)
Retour dans la finesse sur le Main 1 pour MON concert du jour, et pour un artiste assez exclusif vu la programmation habituelle du Hellfest, Mister Satch, monsieur Joe Satriani, tout en veste à paillettes, accompagné pour cette tournée des monstres Mike Kennely et Marco Minneman aux futs.
Que dire de ce set à part que la maestria a trouvé en Satch un pantin utile, un digne représentant du guitar hero qui sommeille en nous. Entre deux compos plus contemporaines, le maitre nous gratifie d’hymnes tels Flying in a blue dream, Always with me always with you ou encore Surfing with the Alien (avec la guitare qui va avec s‘il vous plait). Pas une faute note, pas de faute de gouts, une section rythmique qui rendrait envieux n’importe quel musicien, le sourire constant de Minneman, la polyvalence teintée de maestria de Kennely, bref, un pur moment de jouissance auditive. Un son parfait, des éclairages bien flashys, Satch ne nous a une fois de plus pas déçus.
Setlist Joe Satriani:
Shockwave supernova
Flying on a blue dream
Ice nine
On peregrine wings
Crystal planet
Cataclysmic
Summer song
Always with me, always with you
Satch boogie
Surfing with the alien
THE TOY DOLLS – Warzone : 18h35-19h25
(Stephan BIRLOUEZ)
C’est toujours avec un plaisir non dissimulé que j’assiste à un concert des TOY DOLLS, tant le capital sympathie de ce groupe légendaire et loufoque est grand. Habitués du fest, le trio enfin stabilisé depuis 2006 revient sur les terres Clissonaises pour une heure de déconnade dont seuls Olga et consort ont le secret.
la setlist passera en revue le meilleur du groupe, de Toccata in Dm à Alec’s Gone en passant par She Goes to Finos. La prestation fut bonne. Le public de la Warzone en redemandera, étant parti dans un franc bordel ambiant.
THE TOY DOLLS c’est synonyme de bonne humeur et d’énergie communicative. Cette fois encore Olga, Tom Goober et The AMAZING Mr. Duncan ont remis le couvert pour la plus grande joie du public de la Warzone, et la mienne. Job Done !
ARCHGOAT – TEMPLE : 18h35-19h25
(Isabelle TASSET)
Ahh les problèmes de choix du Hellfest ! Il faut bien s’y faire, même si ce n’est pas toujours de bon gré. C’est avec un peu de regret (mais un peu seulement hein…) que je laisserais les Toy Dolls secouer la Warzone pour me diriger vers la Temple pour une bonne grosse dose de black. Après Behexen et Korpiklaani la veille, voici que la Finlande fait son retour avec ARCHGOAT tout d’abord, puis Moonsorrow juste après sous la Temple.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à grands coups de riffs ravageurs et lourds, d’alternance de blasts effrénés et de mid-tempi, ils auront rapidement réussi à installer leur ambiance froide, sombre et maléfique. Il faut dire que l’enregistrement instrumental servi en guise d’introduction, excavé de Whore of Bethlehem (2006), y a fortement contribué.
En quelques titres seulement, ils auront littéralement lobotomisé leur assistance qui headbang en rythme. Des titres toujours aussi ravageurs qui vous secouent les tripes entre puissance et lenteur, agrémentés par la voix d’outre-tombe de Lord Angelslayer. Une fois encore, une prestation superbe.
DISTURBED – Mainstage2 : 19h30-20h30
(Reginald TEF)
A 19h30, l’un des groupes que j’attendais le plus de cette édition 2016 arrive sur scène. Je les ai découvert avec le titre Prayer et avais vraiment accroché au son de ce groupe. Par conséquent c’est vraiment avec hâte que je me précipite devant DISTURBED.
Ici, une grosse masse de fan et de curieux sont venus accueillir le groupe qui nous fera un show sobre en terme de déco mais redoutablement efficace. Une setlist haute en couleur et des surprises à n’en plus finir. Merci la configuration festival d’ailleurs, car après un Sound of Silence de Simon & Garfunkel, repris magnifiquement par le groupe, c’est l’arrivée de Sixx AM qui nous apporte une première surprise avec une chouette reprise des Motley. Suivi ensuite par Glenn Hugues pour une reprise des WHO.
On en veut encore, et DISTURBED nous envoie une reprise de RATM, vous l’aurez deviné, Killing in the Name. L’année dernière, Limp Bizkit nous l’avait faite, mais cette année DISTURBED éclate tout. Très très bon concert qui m’aura mis à genoux. J’en veux encore, décidément 1h ça passe super vite.
DISTURBED – Mainstage2 : 19h30-20h30
(Marc DUVOLLET « Byclown »)
On repasse dans le brutal avec les ricains de DISTURBED qui ne sont pas venus aujourd’hui faire dans la dentelle en nous jouant une base de setlist axée logiquement sur leurs deux plus gros albums, à savoir 10 000 fists et The Sickness.
C’est d’ailleurs dans la liesse que les premières notes de 10 000 fists in the air commencent pour démarrer ce show excellent. David Draiman, au micro, semble un peu bouffi et fait pâle figure. Il ne bouge pas trop, alors que son bassiste et son guitariste eux, se démènent comme des beaux diables pour mettre l’ambiance, et force est de constater que ça fonctionne!!!
Dans cette setlist rodée , le quatuor de Chicago trouve le temps d’inviter sur scène des Guests de prestige tels Glenn Hugues et les mecs de SIXX AM au grand complet sous les cris de la foule avant de conclure par l’éternel Down with the sickness. DISTURBED, groupe qui berça mon adolescence, est un vrai rouleau compresseur que rien ni personne ne peut arrêter et qui sait adapter avec intelligence ses setlits lors des différents festivals pour contenter les fans, le tout avec un son à en péter des verres en Cristal.
Setlist Disturbed:
Ten thousand fists
The game
The vengeful one
Stupify
The sound of silence (cover se Simon and Garfunkel)
Inside the fire
The light
Shout at the devil (cover de Motley Crue avec les gars de Sixx AM)
Baba o riley (cover des Who avec Glenn Hugues)
Killing in the name
Indestructible
Voices
Down with the sickness
MOONSORROW – TEMPLE : 20h35-21h15
(Isabelle TASSET)
Forts d’une set liste qui n’aura pas surpris celles et ceux qui les auront vus en avril dernier lors des quelques dates qu’ils ont données à travers la France (ou ailleurs) pour la sortie de leur brillantissime nouvel album « Jumalten Aika », les Finlandais nous auront servi une prestation bien rodée.
Pour autant, à aucun moment la lassitude ne se sera installée tant les morceaux sont percutants et excellents. Il faut reconnaitre que « Jumalten Aika » (1er titre du nouvel album) a tout de la mise en oreilles parfaite. Avec son introduction tribale et son cocktail black, pagan, épique, mélodique, il résume à lui seul ce que proposent les Finlandais : du varié, de l’inclassable, du long, du lourd.
Avec des morceaux d’une quinzaine de minutes en moyenne (exception faite de « Suden Tunti » également extraite du dernier album et qui n’en fait que la moitié), la liste sera courte, seulement 5 titres, mais particulièrement bien menée avec en clôture l’hymne tout en puissance et incontournable qu’est « Sankaritarina ». Bref ce fut une fois de plus un régal qui nous laissera comme un arrière-goût de trop peu.
WITHIN TEMPTATION – Mainstage2 : 20h35-21h50
(Stephan BIRLOUEZ)
Pas forcément adepte du groupe, il faut bien avouer que le projet est bien mené. Ne serait-ce que l’engouement des fans présens dans le pit de la mainstage pour la belle Sharon force le respect.
Alors je vous laisse imaginer le délire lorsque Tarja Turunen rejoint Sharon pour un duo inattendu sur Paradise (What About Us?), alors que la finlandaise doit jouer le lendemain sur la même scène. Les deux icones du métal symphonique ont comblé un bon nombre de fans du genre, provoquant un émoi que l’on peut facilement imaginer chez ces adorateurs de vocalises lyriques et féminines.
La cohésion du groupe est parfaite, à l’image des grateux et du bassiste, toujours à décorner sur scène.
WITHIN TEMPTATION nous sert un survol plutôt égal de sa discographie, n’écartant aucun de leurs albums. C’est donc en mode « best of » que la foule bien dense agglutinée devant la mainsage2 a reçu les bataves pour une prestation qui aura été à la hauteur des attentes, j’en suis certain.
Setlist WITHIN TEMPTATION
Our Solemn Hour
In The Middle of the Night
Faster
And We Run
The Heart of Everything
Stand My Ground
Paradis (What About Us?) (feat. Tarja Turunen)
Caged
The Howling
What Have You Done
Mother Earth
TERRORIZER – Altar : 21h20-22h10
(Stéphan BIRLOUEZ)
Pas vraiment un spécialiste du combo, j’avoue qu’ils m’ont fait une grosse impression tant par la violence de leur set que par l’énergie qu’ils délivrent en live.
Initialement monté par deux transfuges de MORBID ANGEL dont il ne reste aujourd’hui que Pete Sandoval, les gus balancent un death tinté de thrash débordant sur du grind… Tout un programme qui, au final, tient la route.
Le public, peu nombreux, ne s’y est pas trompé en se lançant directement dans un joyeux bordel à base de pogos et autres réjouissances du genre.
Malheureusement je n’ai pas pu assister à l’ensemble du set, mais ce que j’en ai vu (environ 4 titres) m’a laissé une bonne impression et montré l’osmose entre le groupe et le public était plutôt totale.
Je promets de combler mes lacunes à propos de ce groupe.
PRIMORDIAL – TEMPLE : 22h15-23h10
(Isabelle TASSET)
Pour être tout à fait honnête, je dois avouer que PRIMORDIAL n’était en fait qu’un second choix. A l’origine j’avais opté pour la Warzone et Ludwig Von 88 qui y officiait aux mêmes horaires.
Ah ! Nostalgie quand tu nous tiens ! Malheureusement, n’ayant pas pu me caser à une distance suffisante pour me permettre de voir la scène (ce que j’estime être un minimum pour un concert), j’ai dû renoncer. Rester loin de l’ambiance avec pour seul horizon un mur de dos, très peu pour moi, merci.
Et pourtant j’ai essayé de trouver une percée, mais pas moyen. Du coup c’est avec un peu de retard que j’arrive sous la Temple. Et là, même constat : c’est blindé. Visiblement, les Irlandais déplacent les foules ! Malgré tout, même si PRIMORDIAL n’est pas particulièrement ma tasse de thé, il faut tout de même reconnaitre que ce fut un set rondement mené, tout en puissance et d’une qualité indéniable.
A.A. Nemtheanga (chant) est véritablement un excellent front man qui sait faire bouger la foule. D’ailleurs comment pourrait-il en être autrement avec des titres tels que « No Grave Deep Enough », « As Rome Burns » ou encore « Lain With the Wolf » ?
TWISTED SISTER – Mainstage1 : 23h00-0h15
(Marc DUVOLLET « Byclown »)
Monument du rock s’il en est, et tête d’affiche de seconde zone pour ce soir, TWISTED SISTER vient fêter avec nous et quelques potes sa tournée d’adieu après plus de 30 années de bons et loyaux services à la cause.
Les sœurs timbrées vont proposer un show carré au possible, véritable best of de leur colossale œuvre mais sans hélas apporter plus que ce qu’ils avaient déjà donné il y a trois ans sur cette même mainstage. Avec un light show sympa et un son correct, le stage parait tout de même bien vide et malgré une version super extended de We’re not gonna take it et une autre un peu plus courte de I wannna Rock, il faudra attendre l’arrivée des guests de choix pour épicer un peu le show convenu et trop rodé.
Pour la fin de concert Dee Snider et ses potes nous ont prévu la venue de Phil Campbell (tribute à Lemmy oblige il faut croire) et du très grand Mike Portnoy pour un Shoot them down et un Born to raise hell de MOTORHEAD un peu plus spicy que d’accoutumé. Prestation en demi-teinte donc qui rappelle un peu celle, contestée à l’époque, de VOLBEATsur cette même scène au même horaire.
Setlist Twisted Sister:
What you don’t know
The kids are back
Burn in hell
Destroyer
You can’t stop rock n roll
The fire still burns
We’re not gonna take it
The price
I believe in rock n roll
I wanna rock
Shoot em down (avec Phil Campbell)
Born to raise Hell (avec Phil Campbell, chanson originale par Motorhead)
SMF
KORN – Mainstage1 : 1h-2h
(Reginald TEF)
Après l’hommage à Lemmy, c’est au tour de KORN d’enflammer la mainstage.
Cette année la pluie ne les aura pas fait reculer, et après avoir joué en 2015 l’album KORN (anniversaire de l’album en 2015), les américains nous ont apporté cette année une toute autre playlist. Pour les titres, il suffit de prendre la compilation greatest hits et on est presque bon. Dès le début, nous aurons le droit à un très gros son et je suis bien content de voir le groupe en pleine forme. Cette année nous aurons même le droit de voir Jonathan sortir la cornemuse sur Shoots and Ladders . Les titres de cette édition 2016 sont tout simplement efficaces sur scène, taillés pour le live, mais on le savait déjà avec KORN, même si l’on ne sait jamais quoi penser en les voyants jouer.
Il n’y a pas à dire, la grosse machine est rodée et efficace. En 2015, j’avais pris une claque devant KORN, cette année j’ai clairement pris le retour. On aime et on espère les revoir bientôt, mais pas au HF, deux ans de suite c’est bien.
La Galerie du day 2