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Live Report

John Fogerty – Zénith de Paris, La Villette

John Fogerty

Zénith de Paris, La Villette


John Fogerty


 

John Fogerty enflamme le Zénith : un voyage rock au cœur de Creedence Clearwater Revival

 

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John Fogerty, fondateur mythique et voix emblématique de Creedence Clearwater Revival, a signé un retour marquant en France avec un concert exceptionnel. Dès les premières notes, l’atmosphère s’est transformée en un véritable voyage dans le temps. Le public, venu nombreux, oscillait entre émotion et euphorie, porté par les riffs reconnaissables entre mille et la voix puissante de l’artiste. Sur scène, Fogerty a enchaîné les classiques indémodables comme “Proud Mary, “Bad Moon Rising ou “Have You Ever Seen the Rain, déclenchant une vague d’enthousiasme et de chants collectifs. Green River, Born on the Bayou, LookinOut My Back Door, Wholl Stop the Rain, Effigy… À chaque titre, le public est transporté dans une époque révolue.

Malgré les années, l’énergie de John Fogerty est intacte, sa prestation est un mélange parfait de nostalgie et de fraîcheur. Chaque morceau résonnait comme un hymne, rappelant pourquoi CCR est devenu une icône du rock américain.

Dans les coulisses, on sent tout de suite que la famille n’est jamais loin. Julie, sa femme, passe un œil attentif depuis le backstage, tandis que Shane et Tyler, ses deux fils, sont sur scène avec lui, guitares en main. Il ne joue pas seulement avec eux, il joue pour eux aussi. Quand « Joy of My Life » arrive, on comprend vite que ce n’est pas un simple morceau dans la setlist : c’est un moment à part.

Fogerty ne surjoue rien, il est juste là, vrai, les yeux parfois tournés vers l’arrière-scène. Et puis entre deux chansons, il lâche quelques mots sur ce qui compte le plus pour lui aujourd’hui : sa famille. Pas de grand discours, juste une sincérité incontestable. Pour un homme dont les chansons ont traversé des générations, c’est fort de le voir, à ce moment précis, recentrer tout sur l’essentiel.



La légende reprend son souffle… 

Lorsque John Fogerty entame « Fortunate Son », l’atmosphère se charge d’une tension palpable. Sorti en 1969, au cœur de la guerre du Vietnam, ce morceau est rapidement devenu un hymne de la contestation contre l’injustice sociale et politique. Écrit comme une critique acerbe des privilèges dont jouissaient certains, notamment les familles influentes épargnées par la conscription, « Fortunate Son » porte un message clair : la guerre ne devrait pas être le fardeau des classes populaires.

Avec ses paroles cinglantes — « It ain’t me, it ain’t me, I ain’t no senator’s son » — Fogerty exprime la colère et la frustration d’une génération qui refuse d’être sacrifiée pour les intérêts des puissants. Ce morceau, soutenu par une rythmique nerveuse et un riff de guitare incisif, incarne parfaitement l’énergie du rock engagé des années 60.

Sur scène, plus de cinquante ans plus tard, Fogerty conserve cette même intensité et cette urgence dans l’interprétation. Accompagné de ses fils Shane et Tyler, qui insufflent une fraîcheur moderne aux riffs classiques, il transmet au public non seulement une performance musicale, mais aussi une mémoire vivante. La foule, consciente de l’importance historique de la chanson, reprend en chœur ce refrain devenu un cri universel de révolte. Ce moment du show illustre parfaitement comment « Fortunate Son » est passé du statut de protest song à celui d’hymne intemporel, toujours pertinent dans les débats contemporains sur les inégalités et la justice sociale.


John Fogerty—————

Cette prestation ne se résume pas à une simple performance musicale, mais s’impose comme un véritable témoignage culturel. En revisitant ses classiques avec une authenticité intacte et une énergie renouvelée, il nous rappelle à quel point son œuvre a contribué à façonner l’identité du rock américain. Chaque morceau, chargé d’histoire et de revendication sociale, résonne encore aujourd’hui comme un cri universel contre les injustices, trouvant un écho particulier dans les combats sociaux contemporains qui continuent de questionner pouvoir, privilèges et inégalités.

Bien au-delà d’un simple concert, cette soirée a été une véritable célébration de la puissance et de la pérennité d’un message qui unit encore aujourd’hui. John Fogerty, constant et authentique, demeure une voix essentielle, capable d’émouvoir et de rassembler des générations entières avec la même intensité.

Influence et héritage : la parole aux artistes


Bruce Springsteen :
« John Fogerty a toujours su capturer l’essence du rock américain — sa colère, sa mélancolie, sa rage. Son style de guitare et son storytelling m’ont profondément marqué quand j’ai commencé. »

Jack White (The White Stripes) :
« Ce que John a fait avec Creedence, c’est donner une voix aux oubliés, aux gens ordinaires. Sa musique est brute, honnête, et ça m’a inspiré à chercher la même authenticité dans mon travail. »

Maren Morris :
« J’admire la façon dont Fogerty mêle engagement politique et émotion personnelle. C’est un modèle pour les artistes qui veulent parler de sujets importants sans perdre leur âme. »

Gary Clark Jr. :
« Ses riffs et son groove sont légendaires. John Fogerty m’a montré que la musique peut être puissante tout en restant simple et directe. »


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