Among The Living
Live Report

RAISMES FEST 2016

RAISMES FEST 2016

Ah le RAISMES FEST, synonyme de convivialité, dans une région réputée pour la chaleur de son accueil et qui marque la fin de la trêve estivale. Une fois de plus cette année les organisateurs ont fait fort, avec une programmation aussi variée qu’hétéroclite.
C’est donc sous la bienveillance d’un astre solaire ayant répondu présent à l’évènement que cette 18eme édition du RAISMES FEST ouvre ses portes avec une affiche haute en couleur. Toujours dans la course, ce festival donne une priorité aux groupes locaux et régionaux, permettant de découvrir quelques perles issues d’un terreau français toujours aussi fertile. En plus d’un capital sympathie énorme, ce fest sait vous prendre par les sentiments avec une convivialité rare et un esprit familial.

 Cette année n’a pas fait exception à la règle, et c’est dés le vendredi 18h00 que les festivités ont démarrées sur les chapeaux de roues avec la belle prestation des stoneux de SPIRITUAL DRIVER.
Les Arrageois (c’est comme ça que s’appellent les habitant d’Arras, j’y suis pour rien…) ont de l’énergie à revendre et font leur possible pour motiver une foule encore bien clairsemée. Une très bonne entrée en matière pour chauffer une assistance encore un peu trop calme à mon gout.


SPIRITUAL DRIVER

SPIRITUAL DRIVER


Peu importe, avec le groove et les riffs du Sam Willcox Band on reste dans l’énergie avec des titres ultra efficaces comme ces reprises de ZZ Top et autres brulots du genre.
Leur blues rock fait mouche tant par la qualité de son interprétation que de celle du choix des titres. Les vieux briscards en ont encore dans le ventre et cela s’est entendu ce soir.

Les deux groupes suivant seront pour moi de l’ordre de la révélation tant la qualité des compos et de leurs prestations m’ont bluffé.
A commencer par Birth Of Joy et leur rock psyché vraiment d’excellente facture. Le trio nous délivre un mélange savant de rock sévèrement burné avec une touche de 70’s à la sauce Doors ; perso j’ai trouvé ça fameux. On navigue à travers les époques avec un Kevin Stunnenberg charismatique au chant et un claviériste omniprésent palliant aisément à l’absence de bassiste. 
Les hollandais sont véritablement mon premier « Kick Ass » du Week End.


BIRTH OF JOY

BIRTH OF JOY


Difficile de mieux finir cette ouverture de fest qu’avec un groupe comme ZODIAC en tête d’affiche. Habitués des lieux (Raismes Fest 2014), les allemands reviennent bien en forme avec un nouvel opus (Grain Of Soul) dans les flycase.   Délivrant un stoner Heavy/Rock au parfum 70’s, les ZODIAC surprennent par la puissance et les mélodies attachées à leurs titres couplées à leur prestation scénique.
C’est un set sans concession et brut de fonderie que les lascars nous balancent ce soir, devant un public réactif et comblé.


Zodiac

Zodiac


Cette mise en bouche du vendredi fut fameuse et c’est avec un plaisir non dissimulé que je m’envoie une binouze accompagnée d’un cornet de frites plus avenant que la taulière qui les vend.

J’aime les samedis de septembre, ceux doublement bénis par une affiche attrayante, sublimée par les rayons d’un soleil du nord aussi salvateurs qu’agréables.  C’est sous ces bonnes auspices que commencent les deuxième et dernier jour des festivités Raismoises avec les Iron Bastards auxquels revient le choix des armes pour ouvrir le bal.
En mode Motorhead like, les strasbourgeois se posent bien là et envoient du bois par sters de 12. Carrés et efficaces, les lascars font le boulot. Trio infernal, les IRON BASTARDS ont montré qu’on pouvait entretenir la chaudière avec du vieux bois. Bravo.
Et c’est en mode trio que l’on continu les hostilités avec les RADICAL SUCKERS et leur rock bien sale frisant avec un grind de bon ton. Efficaces et rentre dedans, les strasbourgeois auront marqué les esprits, dont le mien, par leur énergie. Une bastonnade en règle comme je les aime !
Changement de registre, et pas des moindres, avec les espagnols de The Electric Alley sur la Mainstage, et leur hard rock d’excellente facture résolument tourné vers les 70’s. Les quatre gus vont nous donner une leçon de groove bien couillu qui marquera cette 18éme Edition du Raismes fest.
En 45 mns les lascars auront largement fait le boulot, laissant à l’assistance un gout de trop peu.

 

Même traitement avec les Overdrivers et leur Hard Rock sur vitaminé qui mettra le feu pendant une demi-heure de AC/DC like. Très bonne prestation et redoutable efficacité.

Ah The New Roses : voilà un groupe qui assure (attention, les autres aussi hein) et ils nous viennent de l’autre coté du Rhin. C’est blues, Rock, hard, et le tout interprété de brillante façon par un quatuor qui a, cerise sur le gâteau, l’attitude qui va bien. Les New Roses ne se sont pas foutus de notre gueule et ça sleaze grave sur scène.


The New Roses

The New Roses


On descend un ton en dessous avec Drenalize. Avec un line up amputé au dernier moment, les gus enchainent les problèmes sur scène avec une sangle récalcitrante pour le grateux qui jouera assis, et au final une prestation énervée et peu concluante. Probablement qu’en de meilleures conditions les jeunes de Drenalize auraient pu faire leurs preuves. Une autre fois.

On redécolle pas avec Inglorious et leur prestation au p’tits oignons. Nos voisins de la perfide Albion nous délivrent un set de haute voltige, évoluant dans un Hard Rock brillant directement inspiré par leurs illustres ainés comme Deep Purple et Whitesnake pour ne citer qu’eux. Mais attention, loin de distiller une redite, les furieux revisitent le genre à leur sauce, accompagnés d’une sono puissante et carrée.
Au vue de la réaction du public, qui ne fait que confirmer mon impression, les anglais ont conquis de nouvelles parts de marché ici à Raismes.
 Autre prestation plutôt bonne qui n’aura hélas pas motivée les foules avec celle d’Inepsys et leur métal progressif technique. J’avoue ne pas être trop fan du genre, et leur set n’y changera pas grand-chose, il faut bien l’avouer. Malgré une qualité technique indéniable, Inepsys n’aura pas fait adhérer massivement la foule, ce qui est bien dommage.

Ah les Diamond Head, que même les plus jeunes d’entre nous connaissent ne serait ce qu’inconsciemment. De la formation d’origine il ne reste que Brian Tatler le guitariste, reliquat d’un groupe qui a marqué son époque et particulièrement Metallica et Megadeth qui ont porté au Panthéon du métal des titres tels que Am I Evil, Helpless, It’s Electric, The Prince et j’en passe et des meilleurs.
Ce soir les anglais vont nous donner une leçon de hard rock bien senti et efficace, livrant un set au cordeau et carré. Unique date en France, leur passage au Raismes Fest marquera les esprits.
Une heure de pur régal qui verra les classiques du groupe balancés sans pitié à un public avide et comblé. Hellpless, In The Heat Of The Night, The Prince, chaque titre fait mouche et la prestation est parfaite. Ils finiront en beauté sur l’attendu Am I Evil ? , indétrônable titre de leur discographie.


Diamond head

Diamond Head



Autre groupe talentueux qui n’aura pas trouvé grâce aux yeux du public : Malemort. Pourtant les gus ont de l’énergie à revendre. Difficile donc de se faire une place en 30 minutes devant un parterre si clairsemé. Je les avais vus à Paris en ouverture pour ADX il y a quelques mois et ils m’avaient fait une très bonne impression.  Dommage que le public ait raté ce rendez vous de qualité.

Grand par le talent et par le cœur, voici ce qui caractérise ce magnifique groupe qu’est Myrath. Après leur rendez vous manqué en 2013 pour un problème de logistique, voici donc une réparation en bonne et due forme.
1h15 de pur bonheur dispensé par un groupe aux musiciens tous plus talentueux les uns que les autres, distillant un métal tinté d’orient, ultra efficace et transportant les auditeurs en d’autres contrées. Je vous invite d’ailleurs grandement à vous procurer leur dernier opus Legacy, véritable perle et coup de cœur 2016.
Tout sera réuni pour faire de ce set un évènement inoubliable de l’Edition 2016 du Fest. Zaher ZORGATI en chanteur charismatique et à la voix extraordinaire ne laisse personne indiffèrent. La richesse des riffs de Malek Ben Arbia couplée à la basse incisive de Anis Jouini sont redoutables. Les percu maitrisées par Morgan Berthet sont irréprochables. Le tout enrobé par les claviers enchanteurs d’Elyes Bouchoucha font de l’ensemble une alchimie imparable.
Les tunisiens nous ont donné une leçon de professionnalisme, avec un son irréprochable et, pour enfoncer le clou, l’apparition enchanteresse d’une superbe danseuse sur scène. Très très belle prestation et probablement la meilleure du festival que les Myrath nous ont donné ce soir. Bravo !


Myrath

Myrath



Intermède glam rock avec les Pleasure Addiction, combo parisien plein d’énergie qui fait le boulot sans pour autant réinventer le genre.  Aussi agréable à voir qu’à écouter, le quintet arrivera sans mal à fédérer le public à sa cause. Une très bonne prestation que la leur ce soir.

Avec The Answer on attaque un set d’habitués du fest, après leur passage remarqué en 2012 sur la pelouse du château d’Arenberg. Cormac et sa bande sont au taquet et en grande forme, nous balançant leur Rock groovy et 70’s pour le plus grand bonheur de tous. Unanimement plébiscités, les irlandais nous donnent un show de grande qualité et sans retenue.
Cela fait maintenant un certain nombre de fois que je pratique le groupe sur scène et c’est toujours aussi efficace et jouissif.  Cette fois ci ne fera pas exception à la règle.


the answer

The Answer



On fini en beauté avec un groupe rare et décalé dans un festival pareil (ce qui fait son charme d’ailleurs), avec les MOTHER’S FINEST et leur Soul/Funk boosté au Hard Rock. Résolument fusion et barré, les américains vont retourner le Raismes Fest à coups de groove sulfureux distillé par une bande de zicos de haute voltige emmenés par une Joyce Kennedy peroxydée et survoltée.

J’avoue que j’ai pris une méga claque avec cette tribu, au même titre que le public massivement massé devant la scène. 
La clôture de la 18eme Edition du Raismes Fest se fera donc sous le signe d’un métal groovy qui, passé le stade de la surprise, aura fait visiblement  l’unanimité dans la foule. Énorme groupe, énorme prestation ce soir. Bravo !


Raismes Fest

Mother’s Finest


Il ne me reste plus qu’à dispenser un énorme merci aux bénévoles et organisateurs du fest pour leur efficacité et leur gentillesse. Une spéciale dédicace à Roger pour rendre tout cela possible et pour sa gentillesse. Cette année, une fois de plus, l’affiche aura tenu toutes ses promesses et le temps y aura même mis du sien avec un ensoleillement remarquable.
Vivement l’année prochaine.

 

La galerie

 

 

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