Among The Living
Live Report

WALKING PAPERS – GUTTERCATS – Petit Bain Paris

WALKING PAPERS – GUTTERCATS
Jeudi 20 Septembre 2018
Petit Bain Paris


 


Et vous, vous étiez où ce jeudi soir 20 septembre ? Si vous n’aviez pas une bonne raison pour ne pas être au Petit Bain sur les quais de seine à Paris ce soir-là,  béni par les fées du rock, c’est que votre karma venait de vous abandonner pour un rocker plus digne de ce nom.
Le temps est propice à la déambulation oisive le long des quais bordant la bibliothèque de France, et ce n’est pas sans une fébrilité assumée que je me rends ce soir au Petit Bain où se produit un des groupes pour lequel j’ai la plus grande admiration. En effet,  ce soir Jeff Angell et sa clique se produisent à Paris dans une configuration inédite, tant par l’absence de deux pièces maitresses (Duff McKagan et Barett Martin) que par leur remplacement amenant une nouvelle texture aux compositions de  leur dernier LP simplement nommé WP2.
Avec l’adjonction de Gregor Lothian au saxo et de Tristan Hart Pierce à la guitare (permettant à Jeff de se consacrer uniquement au chant), les WALKING PAPERS prennent clairement une autre dimension.


Ce soir, pour ouvrir le bal, les GUTTERCATS sont sur le pont avec un rock tirant sur le Rockabilly oldschool devant une salle peu remplie mais attentive.
Le quatuor parisien nous livre une prestation énergique en électro acoustique qui fera le boulot, tant visuellement que musicalement malgré une certaine redondance des rythmes.
Le son distillé par Gutz, Fred, Adrien et Lick est bien dans le thème de la soirée, orienté autour de son leader Gutz accroché à sa guitare et vociférant dans son micro entre attitude punk et glam.



Inutile de vous dire l’impatience qui était la mienne quand les premières notes de This Is How It Ends retentirent dans ce Petit Bain se laissant doucement happer par  la magie WALKING PAPERS, une magie savamment orchestrée par le maitre de cérémonie qu’est  Jeff Angell.
Certain diront que je suis un fan hardcore du groupe et que mon report est orienté… Certes, et c’est assumé. Mais il faut bien reconnaitre le génie de  Jeff Angel quant à la construction de son set,  faisant monter crescendo la température dans la salle.
En deuxième titre il place un morceau de THE MISSIONARY POSITION, formation dans laquelle Benjamin Anderson officiait également au clavier aux cotés de Jeff, avant d’enfoncer le clou avec un Death on the Lips groovy au possible.
La machine WALKING PAPERS est lancée. Rien ne pourra plus inverser la vapeur, et le public a pris le train pour ne plus le quitter du voyage. Car oui, il s’agit bien d’un voyage auquel ont pris part l’ensemble des spectateurs ce soir. Les nouvelles têtes font d’ores et déjà partie intégrante du staff, avec notamment la section rythmique imparable tenue par Dan Spalding pour la basse et le chevelu mais au combien efficace Will Andrews aux futs.
Jeff est magnifique, comme toujours habité par sa musique et irradiant sa passion sur l’ensemble du pit.
Benjamin Anderson est toujours aussi investi. Ami de longue date de Jeff, il délivre des parties claviers sublimes avec son approche et sa sonorité si reconnaissables, ce délicat son d’orgue Hammond.
L’ambiance est à l’intimité, le groupe est proche et le public comblé. L’osmose est totale comme toujours. Jeff le soulignera avec la dédicace de A Place Like This (sublimée par le saxo de Gregor Lothian) aux spectateurs de ce soir, leur disant que ce titre a été écrit pour eux.
Les titres s’enchainent, la soirée est de celles dont l’on voudrait qu’elle ne se termine pas. Le groupe est généreux. Ils ne joueront pas moins de 18 titres ce soir pour le bonheur d’une salle qui le lui rendra bien.


Le set est déjà bien avancé et le groupe attaque les titres du premier LP, de ceux qui font mouche à coup sûr, en commençant par Capital T et enchainant impitoyablement sur Two Tickets and a Room et le sublime Already Dead.
Le feutre dont s’est paré le Petit Bain par l’ambiance distillée ce soir est proche de celle d’un club de Blues/Jazz, et le public s’enflammera immédiatement aux premières notes de The Whole World’s Watching.
Jeff Angell est impérial, libre de tous ses mouvements. Il n’aura de cesse de jouer avec son pied de micro, maitrisant parfaitement l’équilibre de celui-ci malgré l’étroitesse de la scène.
Toujours attentif, il ira jusqu’à souhaiter l’anniversaire d’un des spectateurs, ajoutant une proximité non feinte avec son public.
Le final sur l’enchainement de Leave Me in the Dark et Red And White donnera le coup de grâce à une soirée déjà autrement sensuelle, magnifié par la voix de velours d’un Jeff Angell magnifique.
Après avoir livré un WP2 qui trônera en haut de mon top 10 de l’année, Jeff Angell et sa bande viennent juste de m’offrir le concert de l’année. Même si je dois bien avouer que les WALING PAPERS méritent une reconnaissance française nettement plus importante, égoïstement je trouve qu’ils prennent toute leur dimension dans une salle comme le Petit Bain. Et quel plaisir de pouvoir discuter avec le groupe dés la fin du set, partager ses impressions avec un Jeff Angell tout sourire et si accessible. Je suis déjà en manque….



 

 

This Is How It Ends

How It Feels ( The Missionary Position)

Death on the Lips

Hard to Look Away

Somebody Else

I’ll Stick Around

King Hooker

Into the Truth

A Place Like This

The Butcher

Every Man For Himself (The Missionary Position)

Capital T

Two Tickets and a Room

Already Dead

The Whole World’s Watching

Your Secret’s Safe with Me

Leave Me in the Dark

Red and White

Related posts

SEPULTURA – LEGION OF THE DAMNED – FLOTSAM & JETSAM – MORTILLERY

Stephan Birlouez

HELLFEST Open Air 2023 – Day 1

Stephan Birlouez

ELEGANT WEAPONS – L’Alhambra, Paris

Elody

Lacher un commentaire

* Utiliser ce formulaire implique que vous êtes d'accord pour que nous stockions les informations que vous nous confiez.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.