SIDILARSEN – SHAÂRGOTH
Le Bus palladium – Paris
Jeudi 23 mars 2017
Un grand merci à Ben Tardif et Unkle.Z-Photography pour les photos.
Et bien sure à Gary et son équipe pour avoir rendu ce report possible.
Dans le cadre de la programmation Rise au Bus Palladium, le public était gâté avec deux fleurons de la scène française, Sidilarsen et Shaârgoth.
Fortement marqué par le 1er album de Shaârghot, j’étais impatient de les découvrir sur scène, histoire de voir si leur univers et leur musique passaient le cap de live (même si je n’avais pas beaucoup de doute à ce sujet).
Dès l’entrée dans la salle on est tout de suite mis dans l’ambiance des mutants de Shaârghot en apercevant la scène où trône, outre les instruments, tout un tas d’objets qui donne l’impression d’avoir été piqués sur les plateaux de tournages de Mad Max 2 ou des films post-apocalyptiques italiens des années 70-80. Et quand le groupe monte sur scène, aucune faute de goût, tout le monde est dans le thème, raccord avec ce qu’on a pu entrevoir dans les clips, chaque membre possédant une identité propre au niveau de son personnage.
Les hostilités commencent et bizarrement j’ai du mal à rentrer dans le concert. Est-ce que c’était le public qui n’était pas encore chaud ou le groupe pas totalement en place, les premières minutes du concert sont correctes, mais sans atteindre la folie qu’on était en droit d’attendre du groupe. Mais dès le deuxième morceau le concert bascule, la magie opère et Shaârghot nous fait quitter les planches du Bus Palladium pour nous propulser dans leur univers. On se croirait dans un bar sordide des bas-fonds de Mega-City One, la ville futuriste de Judge Dredd. Le groupe enchaîne les morceaux, le Shaârghot joue avec le public et humilie Skarskin Omega (qui s’occupe des photos et qui se fait assommer à coup de bouteille dans le clip) le donnant à plusieurs reprises en pâture au public. Quand leur set se termine et que tout le monde revient sur terre, on se dit qu’on en aurait bien repris pour 20 minutes de plus en enfer en leur compagnie. Pour ce concert le groupe a intégré un bassiste, qui s’est fondu parfaitement dans le groupe et s’en est très bien tiré.
C’est au tour de Sidilarsen de se produire. N’étant pas un inconditionnel du groupe (au contraire de bon nombre de personnes qui avait fait le déplacement), j’étais curieux de voir comment les Toulousains allaient s’en sortir après la furie Shaârghot. Et c’était plutôt convaincant. Évoluant dans un style bien différent et plus proche de notre quotidien, le groupe commence par Retourner la France et enchaîne tranquillement son concert avec des titres comme Guerres à vendre, Dancefloor Bastards, Comme on vibre, transformant le Bus Palladium en dancefloor. Maîtrisant parfaitement leur show, le concert ne connaît pas de temps mort. Une bonne surprise au final.