VOLBEAT – SKINDRED – BAD WOLVES
Paris – Le Zenith
Lundi 31 octobre 2022
C’est un petit Zenith de Paris peu garni qui accueille une affiche pourtant bien alléchante ce soir, jour d’Halloween. Et c’est accompagné de deux groupes bien différents que VOLBEAT enflammera la salle parisienne avec SKINDRED et BAD WOLVES.
BAD WOLVES
Ce sont les ricains de BAD WOLVES que démarrent les hostilités, devant une salle qui peine à se remplir. N’étant, à la base, pas un fan hardcore du groupe, j’avoue que leur prestation ne m’a pas donnée envie de développer ma culture discographique les concernant.
Fort de leur nouveau chanteur Daniel “DL” Laskiewicz, ayant remplacé Tommy Vext, BAD WOLVES ne démérite pas pourtant au niveau de la prestation. L’énergie est bien là et touche visiblement la fan base qui a fait le déplacement et se fait entendre aux premiers rangs.
Leur set est court, à peine une demi-heure pour 7 titres joués. Forcément c’est Zombie, la reprise des Cranberries, qui aura le plus de succès ce soir pour eux.
SKINDRED
On passe à la vitesse supérieure avec SKINDRED et le furieux Benji Webbe, un spectacle à lui tout seul.
Il n’aura pas fallu longtemps pour que Benji mette à profit l’avancée de scène de VOLBEAT pour faire bouger la salle entière. Habitué de ce genre de frasque scénique, il ne dérogera pas à son habitude pour haranguer le public et le faire participer activement dans son ensemble.
Les Gallois sont au taquet. Ils ne ménagent pas leurs efforts et livrent un show digne d’une tête d’affiche. En 45 minutes ils se seront imposés en véritable patrons de scène, capable de chauffer une salle loin d’être acquise.
Distillant une musique basée sur le Heavy Metal, mélangée à du Hip-Hop, du Raggae, du punk et de l’électro, c’est une vraie tapisserie vivante de styles qu’ils balancent en toute décontraction. La setlist est un bon florilège de leur discographie, et ce soir ils viennent une fois de plus de prouver qu’ils sont capables de tenir une tête d’affiche sans problème.
VOLBEAT
Venus pour défendre Servant of the Mind, leur dernier opus sorti en décembre dernier, c’est avec une impatience non dissimulée que j’attendais les Danois en concert. Ce dernier album m’avait réconcilié avec VOLBEAT qui ne m’avait par ailleurs pas vraiment convaincu avec Rewind, Replay, Rebound en 2019.
Leur dernière prestation à l’Olympia avait fait salle comble et était plutôt bonne bien que la setlist n’était pas la meilleure pour moi.
Ce soir ce sera une toute autre histoire concernant l’ambiance et la qualité du set. C’est un Michael Poulsen tout sourire et visiblement content d’être là qui arrive sur scène, accompagné de son line-up solide et constant.
Ouvrant avec le superbe The Devil’s Bleeding Crown, les Danois enflamment d’un coup un Zenith prêt à en découdre.
Un VOLBEAT magistral a mis le feu au Zenith.
La setlist est aux petits oignons, brassant large sur la discographie du groupe et faisant quand même la part belle au dernier opus avec pas moins de 5 titres joués ce soir. La scène, quant à elle, est juste magnifique avec ses murs de vidéos et la batterie surélevée de Jon Larsen sur un défilant de lumière.
Il est important de noter également cette apparition des ZZ BOTOM sur Die To Live et Wait a Minute My Girl, au piano et saxo : un autre moment fort de la soirée.
La bande est au taquet, mettant à profit cette avancée qui permet en quelque sorte à tout le monde d’être au premier rang. Rob Caggiano est au contact et vient régulièrement poser sur les devants de la scène.
Le son est impeccable, et le set livré ce soir sera un des meilleurs que le groupe m’ait donné de voir.
Les Danois ont définitivement mis le paquet. Lâché de ballons estampillés au nom du groupe, tire de canons à confettis, tout y est pour marquer les esprits. Jusqu’au final assassin avec cet enchainement Die To Live / For Evigt / Still Counting qui mettra un terme à ce show sans faux pas. Bravo !
