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NECROWRETCH – Swords of Dajjal


NECROWRETCH – Swords of Dajjal

Sortie le 2 février 2024

Vlad  : Vocals, Guitars
Cadaver : Lead Guitars
Cadaver : (Live) Bass

Destroyer : Drums


Necrowretch ouvre sûrement le chapitre le plus ambitieux de sa carrière avec la sortie de son cinquième album Swords Of Dajjal chez Season of Mist tout en fêtant sa quinzième année de carrière.

On se souvient de la sortie du quatrième et précédent album The Ones From Hell et de sa malchance de sortir juste avant l’arrivé du Covid. L’album n’avait qu’un mois et Necrowretch s’apprêtait à faire une tournée européenne avec Kampfar et Taake pendant trois semaines…  «

Six jours avant notre premier concert, tout a été annulé. Puis le Covid nous a frappé et le monde s’est pratiquement arrêté. Nous sommes restés engourdis pendant quelques jours, mais nous avons vite réalisé que la meilleure façon de rebondir était d’avancer, alors nous avons immédiatement commencé à travailler sur de nouveaux titres. 

L’album baigne dans une ambiance mystique voire biblique. On connaît les liens qui lient Vlad et la Turquie depuis longtemps et c’est encore plus évident à l’écoute de l’album. « Nous choisissons de nous concentrer sur le personnage du Dajjal, essentiellement l’antichrist dans la religion musulmane. Le Coran dit qu’il apparaîtra comme un faux prophète uniquement pour apporter la ruine à ce monde, avec une armée de démons venant de l’Est. » Il est d’ailleurs représenté sur la pochette de l’album avec son sabre à double tranchant. Les 8 titres de l’album sont des prophéties, passées et futures où Dajjal joue le rôle principal.

Quelle ouverture, quel panache avec le ravageur « Ksar Al-Kufar » On reste scotché par cette puissance. Rien ne repousse derrière cette musique et ce jusqu’à la dernière note jouée. Du feux, ça sent le feux ! La steppe n’est plus qu’un tapis noir de cendre ! Les riffs nous font chavirer jusqu’à la dernière seconde.

Rien n’est laissé au hasard sur « The Fifth Door » jusqu’aux petites notes égrainées sur un break inquiétant. (« Nous avons passé pas moins de trois ans à travailler sur les chansons, à peaufiner les détails et à les répéter en trio avec six semaines en studio avec Francis Caste (Hangman’s Chair, Regarde Les Hommes Tomber, Svart Crown etc.). On y ressent une approche à la Dissection/Watain avec cette voix agressive et directe. On comprend mieux que rien n’a été laissé au hasard quand on entend ce que dit Vlad sur le processus de création : « L’ensemble du disque a été principalement écrit sur des guitares acoustiques à douze cordes. L’idée était que si ça sonne bien et accrocheur de cette façon, ce serait encore mieux avec de la distorsion .



On n’a pas fini de souffrir en écoutant cet album plus que parfait.

L’album est plus mature à l’image d’un titre comme « Dii Mauri » avec une grosse accroche. On sent la motivation du groupe de rattraper le temps perdu sur chaque note. Avec des riffs à rendre fou. Quelle violence sur cette production millimétrée.

Alors que sur l’album précédent, tous les tempos étaient poussés à l’extrême, on trouve ici beaucoup plus de variété. Comme avec l’intro et la rythmique tribales de «  Numidian Knowledge » à l’ambiance mardukienne. Il crie comme Mortuus, avant un break arabisant montrant l’ouverture d’esprit du chanteur/guitariste sur les cultures lointaines.

Les titres sentent le souffre (le vicieux et percutant « Total Obliteration »), les paroles hurlées sont inquiétantes comme sur le monstrueux titre éponyme. Mélodies et riffs qui s’enchaînent à coup de rythmiques sidérantes de N. Destroyer : c’est brillant, ensorcelant, on est sur la tranche d’un sabre bien aiguisé (celui de Dajall) qui a tout moment peut vous trancher la tête.

Quel savoir faire pour trouver des riffs tonitruants qui cinglent sous la mitraille d’un blast hors d’haleine. (« Vae Victis »). On assiste à une cérémonie démoniaque.

Heureusement on a un petit temps de répit surle titre le plus court (« Daeva »), avec à nouveau une qualité dans l’exécution des riffs. Instrumental avec un son de guitare plus que parfait. On comprend qu’il y a eu du changement au sein de Necrowretch. « Nous avons donc commencé par changer notre matos, notre son et nos réglages. Et une fois entrés en studio, nous avons passé une journée entière à tester différents amplis juste pour obtenir le son et le crunch que nous recherchions. J’ai même pris quelques cours de chant pour gagner en profondeur et en puissance. D’une certaine manière, on dirait presque un tout nouveau groupe. »

Le résultat est simple, avec Swords Of Dajjal, Necrowretch propose sa création la plus aboutie jamais réalisée. Le curseur est placé très haut dans la qualité des titres présentés ici .

Les français n’avaient pas eu de chance de défendre sur scène leur précédent album à cause de l’episode Covid. Maintenant c’est à eux de rependre une nouvelle pandémie musicale sur leur passage et ça va faire des dégâts. On n’a pas fini de souffrir en écoutant cet album plus que parfait.


Track-list
Ksar Al-Kufar 4:22
The Fifth Door 5:30
Dii Mauri 5:07
Swords of Dajjal 4:56
Numidian Knowledge 4:12
Vae Victis 4:18
Daeva 2:49
Total Obliteration 6:13

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